L'ostéoporose : Le suivi densitométrique osseux
La reproductibilité des principales méthodes d’ostéodensitométrie de même que leur acceptabilité permet d’envisager la répétition des examens chez un même individu.
Il faut distinguer le suivi densitométrique chez les patients non traités et traités.
Le suivi chez les sujets non traités
Le but de la répétition Lies examens est d’apprécier la vitesse individuelle de perte osseuse. Or, il existe en début de ménopause une grande variabilité individuelle dans la cinétique de l’évolution de la masse osseuse qui peut aller d’une absence de perte à une diminution de plus de 8 % par an (Fouillés et coll., 1996). Cette notion, encore débattue, a conduit à proposer le concept de h’ast bone looser désignant le sous-groupe des femmes présentant le taux de perte osseuse le plus rapide en début de ménopause. Après un suivi de 15 ans, ces femmes avaient un excès de perte minérale osseuse (radius) de 10 % par rapport au reste du groupe à densité osseuse de départ comparable, ainsi qu’une incidence fracturaire vertébrale plus élevée (Hansen et coll., 1991)-
En pratique, la répétition des mesures dans le but d’apprécier la vitesse individuelle de perte osseuse au début de ménopause n’apparaît pas justifiée. Cependant, un deuxième examen pourra être proposé, non pas pour apprécier le taux de perte, mais pour réévaluer le risque fracturaire, en particulier chez les femmes à risque intermédiaire (T-score en péri-ménopause compris entre – 1 et 0). Dans cette indication, un intervalle minimum de 5 ans serait à respecter entre les deux examens.
Le suivi chez les patients traités
Le but du suivi est d’alors d’apprécier la réponse densitométrique à Lin traitement (le critère d’efficacité restant l’absence de fracture). Cette approche est justifiée d’une part s’il existe une variabilité individuelle dans la réponse thérapeutique, et d’autre part si la variation induite par le traitement est supérieure à la reproductibilité de la méthode.
En pratique :
on peut recommander un suivi densitométrique tous les deux ans des effets de toutes les thérapeutiques ; chez les patientes sous hormonothérapie substitutive, une deuxième mesure à 1 an d’intervalle est parfois justifiée, d’une part s’il existe un doute quant à l’observance et/ou l’absorption du produit et d’autre part, lorsque l’indication d’un traitement prolongé a été portée uniquement sur le risque fracturaire, le résultat constituant une motivation supplémentaire à la poursuite de ce traitement ;
chez les patientes sous bisphosphonates ou ranelate de strontium, un contrôle densitométrique peut être utile après un an de traitement pour encourager la compliance et sera répété ensuite tous les deux ans.