L'ostéoporose : Le calcium et la vitamine D
Le calcium est un des constituants majeurs du tissu minéralisé. Une ration calcique suffisante est nécessaire, d’une part pour l’acquisition d’un pic de masse osseuse maximal au cours de la croissance, d’autre part pour réduire la perte osseuse post-ménopausique.
Les adultes âgés de plus de 65 ans vivant à domicile ou en institution ont fréquemment une ration calcique insuffisante par réduction des apports mais aussi par diminution de l’absorption digestive. Elle s’associe souvent à une hypovitaminose D, la combinaison de cette double insuffisance aboutissant ainsi à une accélération du remodelage osseux par le fait d’un hyperparathyroï- disme secondaire (20).
L’apport calcique doit être optimal pendant la période de croissance, en association avec une activité physique suffisante. En péri-ménopause, le dysfonctionnement ovarien entraîne une augmentation de la résorption osseuse qui peut être en partie limitée par un apport calcique adéquat, en particulier chez les patientes dont la ration calcique est faible. En post-ménopause, on observe également une réduction de la perte osseuse grâce à une supplémentassion calcique seule. Mais il est bien clair que l’apport calcique ne suffit pas à prévenir la perte osseuse, et permet seulement de réduire son amplitude.
L’effet conjoint d’une supplémentassions de vitamine D et de calcium sur la réduction de l’incidence des fractures non vertébrales a été démontré dans de nombreuses études. Une étude a montré une diminution de 27 % de l’incidence des fractures fémorales dans un groupe traité par 1 200 mg de calcium et 800 UI de vitamine D3 (21).
Toutes les stratégies de traitement de l’ostéoporose doivent comporter un apport calcique suffisant et une normalisation du statut vitaminique D, soit par l’alimentation, soit par un supplément médicamenteux par voie orale. Aucune étude n’a montré la survenue d’effets secondaires significatifs en particulier digestifs par rapport au placebo.