L'ostéomalacie : Le traitement
Il dépend de l’étiologie.
Les OM par carence en vitamine D ou malabsorption digestive guérissent en quelques mois par la vitamine D2 (Stérogyl) ou D3, à des posologies de 2 000 et 4 000 UI/jour, en associant toujours un supplément calcique d’au moins 1 g/jour. Les douleurs et la faiblesse musculaire disparaissent en quelques semaines, avec effacement des fissures de Milkman, remontée de la calcémie et de la phosphorémie, baisse des phosphatases alcalines et de la parathormone, et augmentation massive et rapide, appréciable de 3 mois en 3 mois, de la densité minérale osseuse.
Les doses seront ensuite réduites mais une prévention des rechutes par un supplément de 600 à 1 000 UI/jour, des mesures diététiques et une meilleure exposition solaire, est prudente. En cas de maladie cœliaque, un régime sans gluten doit être instauré.
- Les ostéomalacies des anticonvulsivants relèvent du 25 (OH) D (Dedrogyl) à raison de 25 à 50 ¡¿g/jour et de la substitution d’un autre anticonvulsivant aux hydantoïnes.
- Les ostéomalacies par défaut de la 1-hydroxylation rénale doivent être traitées par le 1,25 (OH)2D3 (Rocaltrol) ou la 1-a-
- élément/jour répartis en 4 prises) et du 1,25 (OH)2D3, la dose de ce dernier étant ajustée en fonction de l’évolution de la calcémie et de la calciurie.
- Les ostéomalacies oncogéniques relèvent de l’exérèse de la tumeur lorsqu’elle est identifiée et localisée. À défaut, une association phosphore-1,25 (OID2D3 peut améliorer la maladie sans la guérir.
- Au total, pratiquement toutes les ostéomalacies répondent favorablement au traitement médical, s’il est bien choisi en fonction de l’étiologie de la maladie, avec des résultats cliniques souvent spectaculaires. Malgré sa relative rareté, l’ostéomalacie doit faire partie des diagnostics à évoquer devant un syndrome douloureux diffus mal étiqueté. Son excellente curabilité exige un diagnostic le plus précoce possible. La minéralisation du tissu ostéoïde après correction de la carence vitaminique est rapide, expliquant des gains densitométriques parfois supérieurs à 10 % en trois mois