L'infiltration
Cette technique très intéressante permet de soulager les douleurs. Il s’agit d’injecter des corticoïdes au sein de l’articulation.
L’examen est simple: le médecin fait entrer une aiguille dans l’articulation, en évitant de piquer dans les tendons, les vaisseaux ou les nerfs. Il y a donc des techniques de repérage précis qui permettent de bien connaître l’anatomie… et de ne pas se tromper d’endroit ! Pour cette raison, ce geste ne peut être effectué que par un médecin, généraliste ou spécialiste. L’infiltration peut être douloureuse: c’est une douleur momentanée due à l’effleurement d’un nerf ou d’un élément innervé. Elle ressemble à des décharges électriques. Mais on n’a pas toujours mal ! Et il ne faut pas oublier les résultats très encourageants sur l’arthrose ou l’arthrite.
L’injection doit se faire dans des conditions stériles. On recommande 3 à 4 infiltrations par an au maximum. Si deux infiltrations sont nécessaires pour faire passer la douleur, il faut laisser quatre semaines d’intervalle entre chacune Les corticoïdes ont en effet un délai d’action équivalent à 3 ou 4 semaines.
Soulager la douleur
L’arthrose, ni l’arthrite ou encore une inflammation des tendons pour lesquels elle permet aussi de traiter la douleur. Et l’effet des corticoïdes n’est pas éternel ! Les corticoïdes vont agir pendant quelques semaines ou quelques mois: c’est déjà un répit très important lorsque l’on souffre de manière continue. Toutefois, l’infiltration peut être inefficace chez certaines personnes. Votre médecin saura vous conseiller judicieusement sur les choix à faire entre les thérapeutiques, les infiltrations peuvent être réalisées dans toutes les articulations. La quantité de corticoïdes dépend de la taille de l’articulation à soigner: elle diffère d’un doigt à une hanche, d’un genou à un poignet.
La « viscosupplémentation »
Depuis peu, il existe aussi des infiltrations d’acide hyaluronique. Cette substance est naturellement présente dans le liquide synovial qui entoure une articulation. Au cours de l’arthrose, l’acide hyaluronique vient à manquer dans ce liquide. Pour pallier à ce manque, le rhumatologue peut pratiquer de la « viscosupplémentation » c’est-à-dire des infiltrations d’acide hyaluronique. Celle technique est très intéressante pour les arthroses modérées et peu inflammatoires. Le plus souvent, le médecin pratique 3 à 5 infiltrations, à une semaine d’intervalle. L’acide hyaluronique fait effet pendant 6 à 12 mois voire plus. Il agit en augmentant la viscosité du liquide synovial ce qui limite les frottements entre les surfaces cartilagineuses et en stimulant la réparation du cartilage. L’acide hyaluronique est très bien toléré. Seuls inconvénients : son coût (115 à 350 euros pour trois injections) et le manque de recul sur son efficacité à long terme.