Christine a 23 ans, c’est une jeune femme épanouie sable de vente dans une entreprise, métier qu’elle apprécie beau coup. Elle a rencontré Philippe et la épousé il y a quelques crises passagères, ils sont heureux et on d’avoir un premier enfant. Christine est en très b tombe enceinte dès l’arrêt de sa contraception. Elle que cela serait si rapide car sa mère avait dû attendre plusieurs an- nées pour son premier enfant. Philippe est ravi, il attend depuis longtemps.
La grossesse de Christine se déroule sereinement ; sont gynécologue la félicite à chaque visite, le fœtus grandit bien. Cependant, à mesure que le temps passe, C plus tendue, nerveuse. Elle a des peurs qu elle ne j des craintes vagues pour le futur, pour l’accouchement , pour son bébé. Elle se demande si elle sera à la hauteur. Elle i à son histoire : depuis toute petite, elle a eu le sent lui faisait pas confiance, qu’on ne la pensait pas cap; des responsabilités. Elle se souvient des commentai « Ceci n’est pas pour toi Christine ! Laisse faire ceux qui savent ou «Veux-tu vraiment faire ces études? Et si tu n bout? » Sa mère voulait probablement la protéger,alors que Christine s’apprête à donner la vie à son tour de ces paroles vient renforcer les doutes qu’elle a s Saura-t-elle être une bonne mère? Est-elle faite pour avoir des enfants ? Elle avait eu des craintes du même ordre lors proposé une promotion au travail mais sa combativité avais rapidement pris le dessus et elle avait très bien assumé son nouveau poste de responsable. Aujourd’hui, elle n’arrive pas rassurer, mais son mari est si content et semble tellement sur de lui qu’elle n’ose pas lui parler de ses craintes. Elle se sent pas ressembler à ces femmes qui s’épanouissent à mesure que leur ventre grossit. De plus, elle n’a aucune raison de s’inquiéter plaindre : objectivement, elle a tout pour être comblée .
L’accouchement est un moment difficile, Christine souffre durant plusieurs heures, mais le bébé finit par naît plication : c’est un garçon ! Elle est frappée par sa i pée et par ses cheveux noirs et épais, mais la sage-femme le lui enlève avant qu’elle n’ait eu le temps de le toucher… Son mari s’éloigne et suit les professionnels dans une pièce séparée pour s’occuper du bébé. Christine est soulagée, tout s est bien passé! Mais pourquoi lui ont-ils si vite pris son petit Grégory? Aurait-il un problème? Ou peut-être la juge-t-on incapable de lui apporter : dont il a besoin? Elle se retrouve seule, envahie par un grand sentiment de vide et une vague impression de ne pas avoir été à la hauteur, une fois de plus.
Ce trouble disparaît très vite après une nuit de sommeil et les premiers moments passés avec son petit Grégory: il est magnifique ! Le couple est comblé et observe admiratif ce petit être qui leur semble si familier mais aussi si étranger. Au troisième jour, Chrisme traverse un baby blues. On lui en avait souvent parlé mais elle est surprise par la rapidité avec laquelle son humeur change. Durant deux jours, elle se sent constamment au bord des larmes, elle pleure sans réelle raison. «C’est à cause des hormones», explique-t-elle à s n mari inquiet. La veille de son retour à domicile, tout rentre dans l’ordre. Elle est encore bien fatiguée, mais se dit qu’elle dormira mieux à la maison, au calme. Et c est le cas. Malgré les nombreuses tétées à assurer, elle se repose dès qu elle le peut et profite de la présence de son mari qui a pris un congé de deux semaines pour l’aider. Les jours passent et, contrairement à ce quelle imaginait, elle ne récupère pas, elle est même de plus en plus fatiguée et nerveuse : »: n sommeil est agité, elle fait de nombreux rêves étranges dans lesquels elle perd son bébé ou assiste impuissante à son enlèvement par des membres de sa famille. Elle se réveille alors en sursaut et ne peut s’empêcher d aller vérifier que Grégory est bien là, qu’il ne lui est rien arrivé et qu’il respire toujours. Elle se rassure, mais pas pour Ores longtemps. Elle se trouve vraiment idiote de réagir ainsi. Même éveillée, des pensées inquiétantes l’envahissent: n’a-t-elle pas mis le drap trop près du visage de Grégory? Et s’il s’étouffait? Peut-être aurait-elle dû le garder plus longtemps sur elle avant de le coucher, il risque de régurgiter! Elle se pose de nombreuses questions, s’inquiète à la moindre manifestation du bébé, ne parvient plus à penser à autre chose. Elle aimerait tellement pouvoir passer une nuit entière à dormir, ne plus l’entendre pleurer, ne plus s’inquiéter. Elle limerait tellement revenir en arrière et vivre comme avant, juste pendant 24 heures ! Ces pensées déclenchent un intense sentiment de culpabilité chez Christine, persuadée qu une avoir ce genre d’idées. Elle pense à sa mère qui a assumé seule elle d abord, puis ses deux frères. Elle se souvient naissance de Gérard, le plus jeune ; elle avait alors 5 ans passait des nuits entières à l’étage inférieur, auprès consolable qui lavait transformée en une femme et n ayant plus de temps pour sa fille aînée. A l’époque était surtout inquiète pour sa mère et faisait en s demander de travail supplémentaire. Elle était sage le plus souvent possible. Elle venait de commencer se rendait sans grand plaisir, pensant à sa maman et ses frères à la maison. La nuit, elle entendait sa mère chanter à son frère à l’étage inférieur. Mais lorsque le si des peurs l’envahissaient : tout lui paraissait étrange ses jouets se transformaient en silhouettes inquiétantes.Elle restait paralysée dans son lit, n’osant esquisser le moi] jusqu’à ce quelle s’endorme épuisée. Souvent, les pleurs de sont frère la sortaient du sommeil enfin trouvé et, dans ces moments , elle se souvient avoir souhaité que ce bébé ne soit aurait arrangé tout le monde : sa mère serait moins f inquiète, Christine aurait pu garder sa chambre à sous, elle aurait peut-être même pu demander à rester un moment dans le lit de sa mère pour se rassurer… C’est étrange comme tous ces souvenirs remontent à la sur- face, elle n’y avait plus pensé depuis de nombreuses même la première fois qu’elle se souvient avec tant c émotions qu’elle avait ressenties petite fille. Pourquoi» Parfois, en pensant à Grégory, elle se surprend à prononcer de Gérard, son frère. Peut-être les épais cheveux ne lui rappellent-ils ceux de son frère ? Les pleurs de replongent dans les mêmes angoisses et la même solitude qu’à l’époque .
Quoi qu’il en soit, Christine se sent de plus en qu’elle soit épuisée, elle a beaucoup de peine à se rendormir après les tétées, elle s’inquiète sans cesse pour Grégory. plus de deux heures, elle se sent obligée d’aller l’observer dans son petit lit .