les vacances et les voyages
Les voyages, c’est la santé à condition de…
Se faire vacciner
Le voyage est souvent l’occasion de faire une révision complète du carnet de vaccination.
Car force est de constater que si celui de vos enfants est en général à jour, le vôtre laisse souvent à désirer : vous avez accumulé un sérieux retard. Sitôt le billet réservé, renseignez-vous auprès de votre agent de voyages sur les vaccinations recommandées et adressez-vous à votre médecin généraliste ou à un centre de vaccination d’Air France.
Ne tardez pas, car si plusieurs vaccins sont recommandés, il faut s’y prendre parfois trois mois avant le départ. Les vaccins ne peuvent pas toujours être associés, ni injectés dans n’importe quel ordre et ne sont efficaces qu’au terme d’un certain délai après la dernière injection.
Si vous êtes en retard sur le calendrier des vaccinations, il n’est pas nécessaire de recommencer tout le programme, mais simplement de le reprendre au stade où il a été interrompu. Vous pouvez grouper certaines vaccinations. Par exemple, recevoir le même jour (mais à deux endroits différents) le rappel diphtérie-tétanos-polio- myélite et le vaccin contre l’hépatite B.
Diphtérie-tétanos-poliomyélite: ce vaccin est obligatoire en France, dès 1 entrée à l’école. Ces maladies sont encore très répandues dans de nombreux pays ; profitez-en pour rattraper votre retard Leur validité est de 10 ans et la protection prend effet quelques jours après l’injection.
Fièvre jaune : c’est le seul vaccin obligatoire pour un nombre limité de pays (zone tropicale d’Afrique et d’Amérique du Sud). Cette vaccination s’effectue en une seule injection, est valable 10 ans et prend effet au bout de 10 jours. Elle ne peut être effectuée que dans un centre agréé et doit être consigné sur le certificat international de vaccination.
Hépatite A : c’est la plus fréquente des hépatites virales aiguës. Elle est la deuxième cause de maladie du voyageur après le paludisme et se rencontre surtout dans les pays tropicaux. La contamination se fait le plus souvent par l’eau, les aliments contaminés et les mains sales. La vaccination s’effectue tous les 10 ans, en une seule injection suivie d’un rappel 6 mois à un an plus tard. La protection est obtenue au bout de 15 jours minimum.
Hépatite B : elle est endémique en Asie du Sud-Est, en Inde du Nord et très répandue en Afrique. Elle est transmise par le sang, un matériel d’injection contaminé et par les sécrétions sexuelles. Le vaccin consiste en 3 injections à un mois d’intervalle, suivies d’un rappel un an plus tard, puis tous les 5 ans. La protection est immédiate.
Fièvre typhoïde : ce vaccin est conseillé si l’on doit voyager dans les pays à fortes pandémies. Une seule injection assure une protection pendant au moins 3 ans. La protection est assurée deux semaines après l’injection.
Méningite à monocoque : ce vaccin est recommandé pour les pays du Moyen-Orient ou d’Amérique du Sud. La vaccination s’effectue en une seule injection avec un rappel tous les 4 ans. Elle est efficace 10 jours après.
Éventuellement, et selon les conditions de voyage et la destination :
- l’encéphalite japonaise se rencontre dans tout le sud-est asiatique et la vaccination est conseillée aux voyageurs qui font de longs séjours dans des conditions précaires ;
- la rage est fréquente dans de nombreux pays et se transmet par morsure ou léchage (en cas de plaie sur la peau) d’animaux enragés.
Prévenir le paludisme
Appelée aussi malaria, cette maladie chronique se manifeste sous forme d’accès de fièvre, dont certaines formes peuvent être mortelles. En France, sur les 5 000 cas déclarés en moyenne chaque année suite à un voyage, 1 500 personnes seront hospitalisées et quelques dizaines en mourront. Cette maladie est donc à prendre très au sérieux. Elle est provoquée par un parasite, le plasmodium inoculé dans le sang, par la piqûre de certains moustiques, les anophèles. La maladie est surtout présente dans les zones tropicales et subtropicales, et plus en milieu rural qu’en ville. C’est pendant la saison des pluies que les moustiques sont les plus nombreux ; ils piquent en général la nuit, à partir de 23 heures, avec un maximum d’intensité entre minuit et 4 heures du matin.
La prévention s’appuie sur un remède à prendre sur place, dès votre arrivée dans le pays concerné, et au retour pendant quatre semaines. La Nivaquine est aujourd’hui encore largement utilisée, mais dans certaines régions, et en raison des phénomènes de résistance des parasites, on a recours à d’autres traitements, tels que Paludrine. Pour connaître le médicament le plus approprié au pays visité, renseignez-vous auprès de votre agence de voyages, de la compagnie aérienne ou de votre médecin.
La protection par les médicaments n’étant pas sûre à 100 %, il faut dans le même temps se prémunir des piqûres. Le port de vêtements couvrants et si possible de couleur claire (les moustiques préférant le sombrent) est recommandé. Emportez avec vous des produits insectifuges (répulsifs) et appliquez-les sur les parties exposées du corps. Munissez-vous également d’insecticides, sous forme d’aérosol ou de diffuseur électrique que vous utiliserez le soir, dans votre chambre avant de dormir. La meilleure protection reste cependant la moustiquaire individuelle de lit. Certains hôtels peuvent vous en fournir. Il est néanmoins préférable d’en acheter une avant votre départ sous les tropiques, et si possible imprégné de pyréthrinoïde, un produit qui repousse puissamment les moustiques.
Échapper à la turista
Elle touche près d’une personne sur deux. Cette diarrhée du voyageur, pouvant aussi s’accompagner d’autres troubles (vomissements, douleurs abdominales et fièvre), résulte du changement d’environnement, mais aussi de l’alimentation contaminée par des germes auxquels notre organisme n’est pas habitué.
Elle est souvent bénigne, passagère : elle dure en général de 3 à 5 jours, mais a toujours le don de nous gâcher une partie de nos vacances.
Pour éviter de renforcer les rangs des touristes frappés de turista, et de sombrer dans la microbiophobie, voici quelques recommandations :
- proscrivez l’eau du robinet sous toutes ses formes : ne buvez que des boissons capsulées, eau minérale, sodas, coca, bière. Vous pouvez également opter pour le thé, (l’eau ayant bouilli, vous ne risquez plus rien). Attention aux sorbets et aux glaçons, c’est de l’eau ! Proscrivez le whisky « on the rocks », sauf si vous le buvez à la terrasse d’un grand hôtel. Dans ces hauts lieux du tourisme, le risque est moindre ;
- misez sur le cuit : ne mangez pas de viandes et de poisson crus ou mal cuits, ni de charcuteries susceptibles d’abriter des parasites. Pour éliminer les germes, la cuisson doit s’effectuer à 70 °C, au moins. Évitez les crustacées et les coquillages. Seuls le poulet et les œufs sont des aliments, en général assez sûrs. N’absorbez pas de laitage et de beurre non pasteurisés ;
- – attention aux épices : manger debout à une gargote fait partie du voyage, mais votre organisme n’est pas préparé aux plats souvent très relevés. Vous risquez non seulement des brûlures d’estomac mais aussi de sévères diarrhées. Commencez par des plats simples et « doux », le « local » sera pour plus tard ;
- évitez les crudités et les fruits non épluchés. On ne sait pas comment les végétaux sont nettoyés en cuisine (y compris dans les
lieux aseptisés). Préférez les légumes cuits ou bouillis. Même chose pour les fruits en salade, ou en jus. Attention à la canne à sucre stockée souvent par terre et source de sérieux désordres digestifs. Abusez par contre des fruits à peau épaisse achetés sur le marché : orange, banane, ananas, mangue et bien sûr noix de coco dont le lait est un bon antidiarrhéique.
Ne pas brûler
Une peau hâlée signe des vacances réussies. Or, si à faible dose, le soleil guérit de nombreux maux, consommé immodérément, il peut déclencher des brûlures, des allergies et des maladies dermatologiques graves, dont le fameux cancer de la peau en nette augmentation. Face au soleil, nous sommes inégaux. Le degré de sensibilité de la peau aux rayonnements solaires dépend en effet du type de peau, c’est-à-dire de notre « phototype ». Ce dernier reflète la capacité qu’a notre peau à réagir aux ultraviolets. Plus la peau est riche en mélanines, ces substances à l’origine de la couleur de la peau chargées de nous défendre contre les U.V., mieux elle résistera à l’attaque des rayons solaires. C’est ainsi que les personnes rousses, ou au teint clair (donc pauvres en mélanine), devront se couvrir de crèmes solaires hautement protectrices, alors que les chatains et les bruns à la peau mate, pourront lézarder plus longtemps au soleil. Pour autant, ils ne seront pas à l’abri des coups de soleil et devront se protéger en appliquant une crème solaire.
Voici quelques règles pour bronzer en douceur :
- choisissez votre indice solaire en fonction de votre peau. Un indice supérieur à 25 pour les peaux claires, et entre 15 et 20 pour les peaux mates. Limitez le temps d’exposition le premier jour : pas plus d’un quart d’heure pour les peaux claires, et d’une demi-heure pour les peaux mates. Le lendemain, vous pourrez augmenter le temps d’autant, et au terme du quatrième jour, vous exposer normalement. Dès que la peau est bronzée, vous pouvez diminuer votre indice ;
- évitez de vous exposer aux heures où le rayonnement d’U.V.B (les plus nocifs) est intense : entre 12 et 16 heures ;
- séchez-vous après chaque baignade. La peau mouillée absorbe cinq fois plus de rayons et elle se dessèche très vite ;
- ne vous fiez pas au parasol, il ne constitue qu’un faible rempart contre les U.V. : le sable sec réfléchit jusqu’à 30 % du rayonnement et l’eau 10 % ;
- prenez garde au mirage du temps couvert : les nuages élevés laissent passer 80 % des U.V. ;
- pour être efficace, une crème doit être appliquée sur une peau sèche, et toutes les deux heures. Ne lésinez pas sur le produit : la crème doit rester en surface. Évitez d’abandonner vos tubes en plein soleil : leurs composants s’altèrent à la chaleur ; pensez au sac isotherme ;
- attention aux yeux : portez des lunettes teintées de qualité. La cornée peut être le siège de brûlures : c’est l’ophtalmie des neiges une cécité passagère. De plus, le soleil accélère le vieillissement du cristallin, engendrant desattention aux cosmétiques : ils augmentent la sensibilité de la peau et peuvent être responsables de coups de soleil ou de taches brunes. Méfiez-vous des parfums, des déodorants, et des huiles essentielles ;
- si vous prenez des médicaments, regardez la notice. Certains ont une action « photo sensibilisante » et déclenchent des réactions anormales de la peau (coups de soleil cuisants, allergies). C’est le cas des psoralènes (substances utilisées contre le psoriasis et le vitiligo), de certains antibiotiques (tétracyclines), et antifongiques (griséofulvine) ;
- attention aux enfants : le coup de soleil chez l’enfant est très dangereux. N’exposez jamais un nourrisson de moins de 6 mois au soleil.
La peau d’un nourrisson est si sensible qu’il peut attraper un coup de soleil par simple réverbération, alors qu’il est au bord de l’eau, sous un parasol. De plus, lors de l’exposition au soleil de vos enfants, n’oubliez pas de leur mettre un bob et de leur appliquer une bonne crème solaire sur le corps, ou mieux, de les vêtir d’un polo.
- Ne pas trop « chauffer »
Notre corps est programmé pour une température constante de 37 °C. Lors d’exercices physiques intenses, notamment en climat chaud et humide, ou d’une exposition prolongée au soleil, le corps se met à transpirer abondamment, la peau rougit et la respiration s’accélère. Si la production de sueur n’est pas compensée par un apport suffisant d’eau, la déshydratation s’installe et la température de notre corps augmente. Cette surchauffe peut provoquer deux types d’accidents : l’insolation ou, plus grave, le coup de chaleur.
Le coup de chaleur est très dangereux chez les nourrissons. Leurs réserves d’eau sont très faibles et risquent de s’épuiser rapidement. De plus, leur régulation thermique est imparfaite. Quand un adulte a chaud, un nourrisson a très chaud ; étant par ailleurs incapable d’exprimer sa soif, il risque de se déshydrater rapidement. Un coup de chaleur avec une peau sèche et brûlante et une fièvre à 40 °C et plus sont des urgences médicales qui peuvent être évitées en augmentant sa ration quotidienne de liquides et en lui proposant très régulièrement un biberon d’eau, notamment quand vous faites de longs déplacements.
Attention aussi à la baignade après une longue exposition au soleil. Entrez progressivement dans l’eau et mouillez-vous au moins la nuque. Si vous vous sentez « bizarre », que vous avez des frissons, des vertiges, sortez rapidement de l’eau : vous risquez