Les trois grands troubles du post-partum : Le baby blues
Le baby blues
Le baby blues, appelé aussi post-partum blues, est un événement considéré comme physiologique, que connaissent plus de la moitié «les mères. Il survient dans les jours qui suivent l’accouchement, avec un pic d’intensité entre le troisième et le cinquième jour.
Les manifestations les plus fréquentes sont les pleurs, la labilité émotionnelle avec tristesse ou euphorie, les sentiments de confusion, l’irritabilité. D’autres signes tels que céphalées, perte d’appétit, troubles du sommeil ou fatigue sont signalés, mais difficiles à dissocier ut des suites directes de 1 accouchement. Les différentes manifestations ne durent que quelques jours et régressent spontanément si l’environnement est suffisamment rassurant et contenant.
Le baby blues a probablement une composante hormonale :
chute brutale des taux d œstrogènes dans l’organisme de la femme après l’accouchement. Cette hypothèse n a cependant pas pu être démontrée de manière univoque par les différentes études effectuées.
Facteurs pouvant prédisposer au baby blues:
■ contexte social précaire ;
■ enfant de sexe masculin ;
■ tensions conjugales ;
■ situations de stress, dépression ou anxiété en fin de grossesse.
Facteurs non corrélés au baby blues:
■ âge de la mère ;
■ niveau socio-économique ;
■ origine ethnique ;
■ nombre d enfants ;
■ allaitement;
■ circonstances obstétricales ;
■ antécédents psychiatriques de la mère.
La fréquence élevée du baby blues et l’absence de caractère gravité n autorisent pas pour autant sa banalisation. Il correspond un temps d adaptation parfois douloureux mais nécessaire et po rait avoir un rôle facilitant dans l’instauration des liens entre la mi et son enfant. La mère réalise que son enfant n est plus une partie d’elle, mais qu il est un autre, extérieur à elle ; une nouvelle relation est à créer. Des sentiments confus peuvent apparaître : regret de période de grossesse, jalousie à l’égard du bébé qui la relègue à seconde place dans le regard des autres, peur de ne pas être à hauteur, sentiment d ambivalence face au bébé. Il est important que l’entourage accepte cette fragilité à la fois physique et psychique qu’il soit à l’écoute et valorise la jeune mère dans ses nouvelles fonctions afin de promouvoir le lien mère-enfant.
Cet accompagnement doit parfois être relayé par des professionnels à la sortie de la maternité dans une optique de prévention En effet, plusieurs études ont montré que le baby blues pouvait potentiellement être le précurseur d une dépression du post-partum qui, elle, est pathologique et a des répercussions sur la relation mère-enfant. Henshaw (2001) a montré que le risque de dépression périnatale était trois fois plus élevé suite à un baby blues sévère et prolongé.
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