Les traitements de la périménopause
Les traitements de la périménopause
La médecine propose aujourd’hui des traitements qui permettent à chacune de traverser sereinement cette période et d’aborder en toute tranquillité la ménopause – de quoi vivre pleinement ces années, tant au niveau physique qu’au niveau psychique.
La périménopause est une période d’instabilité : les ovaires ne se comportent plus comme avant et sont capricieux ; les sécrétions hormonales varient sans cesse. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le traitement ne doit pas être immuable : il doit s’adapter à la situation hormonale du moment ; un traitement hormonal peut convenir un certain temps (les symptômes désagréables disparaissent), puis nécessiter un réajustement car, en quelques mois, l’activité ovarienne a évolué.
Dans ce cas, il est préférable de consulter à nouveau le médecin pour qu’il revoie sa prescription.
Dans quels cas traiter ?
Si les ovaires continuent de fonctionner comme avant, même à l’âge «normal» de la périménopause (autour de 45 ans), il est absurde de suivre un traitement hormonal de substitution.
En revanche, si vous êtes réellement entrée en période de périménopause et éprouvez divers troubles gênants, il convient alors de vous faire traiter afin de vous sentir mieux.
Votre médecin vous prescrira un traitement « sur mesure », à base d’œstrogènes et de progestérone, qui devra être ajusté à votre profil hormonal du moment.
La progestérone
En période de périménopause, les médecins prescrivent généralement un traitement à base de progestérone ou de progestatifs. Selon les cas, ils peuvent ou non ajouter des œstrogènes.
La progestérone naturelle. Elle peut être administrée en injection intramusculaire ou par voie orale. Actuellement, la plupart des spécialistes préconisent cette seconde solution et prescrivent un médicament très proche de la progestérone sécrétée par les ovaires. Chez certaines patientes, la progestérone naturelle provoque des vertiges et une somnolence : dans ce cas, le médecin peut conseiller de prendre les comprimés le soir ou prescrire des capsules vaginales contenant le même médicament.
Les progestatifs (progestérone de synthèse). On distingue les progestatifs dits non nor-stéroïdes et les progestatifs nor-stéroïdes. Les progestatifs non nor-stéroïdes ressemblent beaucoup à la progestérone naturelle. Ils ont l’avantage d’avoir peu d’effets secondaires, mais sont parfois délicats à doser : il arrive que la première prescription ne soit pas la bonne (les symptômes persistent), auquel cas il faut réajuster le traitement.
Les progestatifs nor-stéroïdes, que l’on prescrit dans quelques cas spécifiques seulement, sont des médicaments très puissants, qui présentent certains avantages – ils atténuent les règles hémorragiques, calment les douleurs des seins et les gonflements en période prémenstruelle -, mais aussi beaucoup d’inconvénients – prise de poids, augmentation des taux de cholestérol et de triglycérides, développement du système pileux (corps et visage), tendance à rendre la peau et les cheveux gras…
La pilule contraceptive
Chez certaines femmes, le fonctionnement des ovaires peut être très perturbé : les périodes durant lesquelles les ovaires sécrètent des œstrogènes en excès alternent avec celles de carence, et ce d’une manière rapide et intense. Dans ce cas, le médecin peut prescrire une pilule contraceptive, qui a pour effet d’annuler l’ovulation, afin de mettre les ovaires au repos tout en donnant à l’organisme les œstrogènes et la progestérone dont il a besoin. La pilule mini- dosée paraît être la mieux adaptée en période de périménopause : elle atténue les symptômes gênants et le risque de prise de poids.