Les règles hygiéno-diététiques
Le rôle de la diététique dans les maladies cardio-vasculaires
La diététique agit à plusieurs niveaux dans la prévention de la survenue des maladies cardio-vasculaires : prévention primaire (éviter la survenue des maladies), secondaire (éviter la récidive). Elle permet la régression de l’athérome, et aide au licitement de l’hypertension artérielle.
La diététique et l’apport des nouvelles règles hygiéno-diététiques permettent de ne plus être spectateur devant l’apparition des maladies cardio-vasculaires et leurs complications, mais de devenir acteur de sa prise en charge, en modifiant son comportement en toute connaissance de cause. Le médecin traitant, cardiologue, nutritionniste, devenant éducateur.
Non seulement les résultats sont bons, à un moindre coût, mais aussi pas de risque d’effets secondaires.
La diététique dans la prévention
Elle a fait la preuve de son efficacité, en luttant contre les facteurs de risque. Cette prévention, toujours possible, n’est malheureusement pas toujours suivie. Des études récentes devraient nous inciter à ne plus être septique et à être plus sérieux dans nos comportements. L’enjeu est de taille. Toutes les études montrent une nette baisse de la mortalité si l’on change son comportement alimentaire et que l’on adopte un régime de type méditerranéen. Il suffit de peu pour baisser la mortalité ; par exemple, une consommation quotidienne de 30 g à 40 g de poisson.
L’importance du régime en prévention primaire
Il devrait être suivi par tous, et en particulier par les sujets à risque cardiovasculaire, comme les hypercholestérolémiques, les diabétiques, les hypertendus, les fumeurs, et ceux dont un ou plusieurs membres de la famille ont présenté des maladies cardio-vasculaires.
L’importance de lu diététique en prévention secondaire
Elle permet de limiter les rechutes après infarctus, les resténoses (récidive de l’obstruction des artères) après angioplastie (technique qui consiste à dilater l’artère au moyen de ballonnets gonflables) ou pontage (remplacement des artères défectueuses).
L’étude DART (Diet and Reinfarction Trial), incluant plus de deux mille hommes de moins de 70 ans après un premier infarctus, a montré une mortalité diminuée de 29 %, dans le groupe où on enrichissait l’alimentation en graisse de poisson. Ces graisses apportent des acides gras de la série oméga 3, dont nous verrons l’importance plus loin. L’augmentation des acides gras poly-insaturés n’a pas donné d’effet significatif, ce qui souligne l’importance de la consommation de poisson. Ce sont donc spécifiquement ces graisses qui sont bénéfiques.
La diététique permet-elle la régression de l’athérosclérose ?
Elle favorise la régression de la prolifération de la plaque d’athérome. Celle-ci peut s’atténuer et certaines études ont montré, chez l’animal, la disparition des anomalies athéromateuses.
La diététique aide-t-elle au traitement de l’hypertension artérielle ?
Elle a une bonne efficacité dans les hypertensions artérielles limites. Pour des hypertensions importantes, l’efficacité est supérieure si un amaigrissement est fait conjointement en cas de surcharge de poids. Le suivi correct des règles diététiques permet une meilleure efficacité des traitements médicamenteux.
À l’inverse une mauvaise alimentation peut être un obstacle à l’efficacité des traitements antihypertenseurs, surtout en cas de consommation excessive d’alcool, ou de sel qui augmentent la tension artérielle.
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