Les quatre moteurs de la vie féminine
Quatre éléments, dont les actions s’influencent miluellement, conditionnent la santé et la beauté féminités.
On peut maintenant agir médicalement sur chacun d’eux et harmoniser leurs relations.
Le cerveau pensant
Le premier de ces éléments, primordial chez l’être humain, c’est le cortex ou «cerveau pensant et réagissant , centre supérieur du système nerveux central. Là siègent notre intelligence, notre mémoire, nos émotion. On peut agir à ce niveau, notamment par les médecines douces, la relaxation, l’autosuggestion, la phrologie, le yoga, la phytothérapie, l’auriculothérapie, en passant par l’oligothérapie, toujours plus ou moins associés à de simples dialogues à base de com- M’Ih“iision et de confiance entre médecin et malade.
Les nerfs de la vie végétative
Le deuxième est le système nerveux végétatif qui réagit comme son nom l’indique, la vie végétative
indépendante de notre volonté. Il gère la digestion, la circulation, la respiration, la transpiration. Très influencé par les inhibitions hormonales, il joue un grand rôle aussi bien chez l’homme que chez la femme.
Il se compose de deux systèmes nerveux végétatifs, opposés et complémentaires, le sympathique et le parasympathique ou vague, aux actions antagonistes: quand l’un exerce une action positive, l’autre exerce l’action contraire, l’un freine, l’autre accélère, comme les deux rênes d’un char qui tirent l’une à droite, l’autre à gauche, pour maintenir l’équilibre dans le droit chemin.
Ces deux systèmes nerveux végétatifs se rencontrent dans le cœur, les vaisseaux, à plusieurs niveaux des organes. Dans les parois mêmes du tube digestif, par exemple, l’un active les contractions qui font progresser le bol alimentaire, l’autre les ralentit. Le vague freine les battements cardiaques, dilate les vaisseaux, le sympathique accélère le cœur, resserre le calibre des vaisseaux.
Normalement, le vague commande tous les mécanismes qui amènent le « repos », la « récupération », la recharge des batteries; le sympathique, tous les mécanismes pour « l’action » ou « l’hyperaction », la vigilance, le combat. Mais, chez certaines personnes, l’un : ou l’autre prédominent sans s’équilibrer.
Les gens à dominante sympathique sont tendus, iis 1 ont les pupilles dilatées, le cœur accéléré; leurs digestions sont lentes, ils sont constipés, ils ont la peau pâle (les vaisseaux superficiels sont resserrés). Ils sont nerveux, agressifs, avec tous les organes orientés vers une action dynamique, combative, augmentée par rapport!à la normale. Ils sont minces malgré une alimentation normale ou exagérée, ils consomment beaucoup, ils brûlent beaucoup car ils agissent beaucoup.
Ils gênent souvent leur entourage mais réussissent] assez bien dans la vie, lorsqu’ils ne brûlent pas trop laj chandelle par les deux bouts.
A l’inverse, quand le vague domine, la pupille est contractée, le cœur lent, les lèvres rouges, la peau Misée, les vaisseaux dilatés, le tube digestif est au mieux puisque son fonctionnement est accéléré; c’est un peu le Tartuffe gros et gras, jovial, assez fort, gai, au teint de pêche, souvent très débrouillard, devant pour réussir compenser son apathie constitutionnelle par mille stratagèmes dans la vie de tous les jours.
On peut, médicalement, rééquilibrer ces tendances.
On peut aussi équilibrer le système neurovégétatif par la relaxation puisque le cerveau pensant influence l’hypothalamus, le cerveau neurovégétatif.
On peut surtout agir sur ce système par des traitements sur la colonne vertébrale puisqu’elle contient à la fois la moelle épinière et, rattachés à elle, certains centres et mie grande partie du système nerveux végétatif.
La moelle épinière contient elle-même à la fois des • ellules et des fibres nerveuses du système nerveux ulitnl.iire, et de nombreux centres du système nerveux végétatif d’où partent et où arrivent encore des fibres nerveuses de ce système.
On agit conjointement sur les deux par acupuncture, massages réflexes, manipulations vertébrales prudentes, de façon directe ou indirecte.
Le système hormonal
Le troisième élément, essentiel chez la femme, est le système glandulaire hormonal et, notamment, tout l’axe écorce cérébrale – hypothalamus – hypophyse – ovaires et les cibles de l’ovaire avec l’extraordinaire importance de possibilités sexuelles à tous les ages de la vie, à partir de la puberté, et même avant ou après la ménopause: une femme peut rester une femme, sexuellement parlant, jusqu’à la fin de ses jours.
Et ses climats
De plus en plus, en endocrinologie, on parle de climat. Au niveau ovarien, on l’a vu, les estrogènes sont sécrétés durant tout le cycle, mais en moindre quantité dans la seconde moitié. La progestérone, elle, n’est sécrétée qu’à partir du 14e jour de l’ovulation. Il y a donc, chez toutes les femmes, sécrétion d’estrogènes et progestérone. Comme pour les systèmes sympathique et vague, il existe entre estrogènes et progestérone des actions complémentaires ou inverses qui, chez une femme bien équilibrée tout au long de « i’axe », se compensent et se complètent harmonieusement. Mais très fréquemment, il y a une prédominance anormale des estrogènes: la patiente a un climat estrogénique; chez une autre, c’est l’action de la progestérone qui domine, elle présente un climat progestéronique. Comme dans le système neurovégétatif, il en découle une morphologie féminine différente suivant l’harmonie ou la dysharmonie de ces deux actions. Climat estrogénique exagéré, avec cellulite en culotte de cheval; climat progestéronique, avec une répartition graisseuse et une morphologie des seins bien particulières. Si, dans la première partie du cycle, l’action estrogénique est excessive, on aura un développement des organes génitaux, des seins; si elle est insuffisante, le climat progestéronique seul donne de petits seins, etc.
Ce climat est très important à considérer pour lej choix des pilules anticonceptionnelles, dont certaines sont à climat estrogénique, d’autres à climat progestéronique. En jonglant sur le plan thérapeutique, on peut : compenser les défaillances ou les excès du climat, avec des pilules de climat opposé.
Ainsi, on peut modifier la morphologie de la femme depuis la puberté jusqu’à la ménopause et au-delà, agir ni .,i sur le comportement sexuel, et le comportement quotidien au niveau de l’agressivité, du bien-être, de l’optimisme, de l’esthétique, de la santé, sur l’équilibre global et l’harmonie des réactions à tous les âges de la vie. Insistons sur le fait que chacun de ces éléments a une action sur les autres et peut à son tour être influencé par eux.
Les muscles
La quatrième élément est le système neuromusculaire, car la musculation se développe normalement tuns l’influence des réactions hormonales et aussi de l’activité.
Puisque l’on a été conçu pour un certain mode de vie, avec une certaine alimentation, une certaine activité, il faut s’imposer et imposer dès l’enfance, sans compétition ou avec compétition à partir d’un certain age, une gymnastique minimale, indispensable pour le développement et le maintien morphologique. La diététique, la vie quotidienne, qui permettent l’équilibre entres les muscles et le développement osseux qui en dépend, interviennent aussi.
On peut, en agissant sur ces quatre éléments par la médecine, la diététique et l’entraînement physique, modifier ou même transformer totalement une femme, même adulte, la médecine ayant réussi aujourd’hui à dompter la nature.