Les piqûres d'insectes : les moustiques
La tête de cet insecte bien connu se termine par un appareil buccal en forme de trompe qui lui sert à piquer et à sucer le sang de l’homme et des animaux, ainsi que la sève des plantes. La toxicité du moustique femelle provient de la minuscule glande à venin reliée à sa trompe, et de sa salive : celle-ci contient un agent anticoagulant, qui fluidifie le sang, et un agent sensibilisant. Ces agents peuvent provoquer une réaction allergique locale, sans gravité. La femelle du moustique pond ses œufs à la surface de l’eau car les larves ne peuvent éclore qu’en milieu aquatique, c’est pourquoi on ne trouve pas de moustiques dans les zones arides et sèches sauf près des oasis dans les déserts.
Dans les pays chauds et humides, le moustique prolifère dangereusement et migre d’un continent à l’autre, porté par les vents : la classe de moustique appelée Anophèle comporte plus de 80 espèces différentes à travers le monde qui transmettent le paludisme. On se doit de connaître les facteurs de transmission du paludisme, car bon nombre de Français contractent cette maladie pour avoir négligé, avant de se rendre dans un pays infesté, de suivre le traitement préventif antipaludéen.
Il arrive que l’on contracte un paludisme lors d’un voyage en zone intertropicale
Il n’existe aucun vaccin contre le paludisme, appelé aussi malaria, qui décime dans le monde plusieurs millions de personnes chaque année. Éradiqué en France depuis I960, il est présent dans toutes les zones intertropicales : Afrique, Amérique du Sud, Asie du Sud-Est. Le paludisme se contracte par la piqûre, indolore et discrète, du moustique anophèle : elle passe donc complètement inaperçue. Sur les quatre sortes de vecteurs du paludisme transmises par les anophèles, seul Plasmodium falciparum est mortel. Les autres parasites provoquent seulement un accès palustre : le malade est secoué de grands frissons pendant trois heures, alternant avec des ruissellements de sueur et accompagnés de délires fiévreux.
Avant de partir, prenez le traitement
Le traitement préventif, dit «chimioprophylactique», consiste en la prise orale de comprimés, avant, pendant et après le séjour, comprimés constitués de substances chimiques antipaludéennes telles que la méfloquine, la chloroquine (commercialisée sous le nom célèbre de Nivaquine) et le proguanil (ou Paludrine). Il ne faut jamais arrêter le traitement prescrit immédiatement après le retour en France parce que les substances ne détruisent pas le parasite, qui se loge dans le foie, elles empêchent seulement son développement, et cela demande un certain temps.Adressez-vous à un organisme compétent pour votre traitement préventif. Ne le comparez pas avec le traitement qui a été prescrit à vos amis ou voisins : il peut être différent pour des raisons dont seul le médecin peut décider (type de voyage, saison du pays, âge de la personne, association avec d’autres médicaments, etc.). Le médecin peut aussi choisir de ne pas vous prescrire de traitement et
de vous surveiller au retour. Les moustiquaires s’améliorent grâce à une découverte récente : elles sont imprégnées d’insecticide qui tue les moustiques dès qu’ils s’y posent. Ces moustiquaires sont en vente dans les chaînes de magasins spécialisés en articles de sports et de voyage. Ces moustiquaires sont sans danger pour les enfants et n’incommodent pas les nourrissons.
Au retour, surveillez-vous
Ne laissez pas traîner une maladie bénigne en vous disant : «J’ai pris des comprimés, donc je ne risque rien, ce doit être une grippe». Consultez un médecin et signalez-lui que vous avez récemment séjourné dans un pays infesté par le paludisme. Au retour, vous devez vous surveiller pendant trois ou quatre mois, avec une attention particulière les deux premiers mois. Les signes d’alerte d’une impaludation, lorsque l’on rentre en France, commencent par des maux de tête (ressemblant à une migraine ophtalmique. Une douleur se déclare au niveau du front), des troubles digestifs apparaissent : diarrhées, nausées, vomissements, mal de ventre (la personne se sent patraque comme si elle avait une indigestion) et de la fièvre. Si vous êtes effectivement porteur du parasite, vous serez traité et guéri en 48 heures. Des dizaines d’Occidentaux aujourd’hui meurent d’un paludisme qu’ils ont rapporté de voyages parce que leur contamination n’a pas été déclarée à temps et non pas parce qu’elle était incurable.
Le bzzzzz du moustique européen
Culex pipiens fatigans n’est pas discret : son vol sonore et exaspérant, suivi de sa piqûre qui gonfle la peau et provoque une forte démangeaison est source de bien des désagréments pendant les vacances. L’assèchement des marais et des zones insalubres a considérablement réduit le nombre de moustiques en France, mais vous pouvez encore entendre leur bzzzz caractéristique. Les moyens de protection restent classiques : écrans moustiquaires en fil de verre tissé ou en tulle de voile de mariée que vous fixez dans encadrement des ouvertures portes et fenêtres) et produits insecticides. Il existe des plaquettes a» anti moustiques qui se mettent dans un appareil électrique que vous branchez une heure et éteignez ensuite. Vous pouvez même le laisser toute la nuit si les moustiques sont nombreux.
Contre les moustiques : les géraniums non, mais la lavande oui
Les sprays aérosols, en vente chez votre droguiste, ont une durée d’efficacité de douze heures : il faut donc les vaporiser dans les pièces deux fois par jour. Dans les chambres d’enfants, de personnes âgées, de malades et dans la cuisine, utilisez de préférence des insecticides non toxiques. Pensez aussi aux chats : en léchant leurs pattes durant leur toilette, ils peuvent ingérer des particules d’insecticide nocives pour eux. Un produit comme le Pistail,vendu dans certaines pharmacies, présente une totale sécurité d’emploi. Les appareils àultrasons ne sont guère efficaces, pas plus que les feux de Bengale, sortes de tortillons fumigènes. Les géraniums, réputés pour éloigner les moustiques, ne les freinent guère mais, en revanche, ceux-ci n’aiment pas du tout la lavande : si votre enfant n’est pas allergique, glissez un sachet de lavande près de son lit, sur la table de nuit. Vous pouvez protéger les parties découvertes de votre corps en les badigeonnant de crèmes dites «répulsives», comme la traditionnelle essence de citronnelle, sans danger pour les asthmatiques et les bébés. Il faut renouveler l’application toutes les trois heures. Portez des vêtements longs après le crépuscule, éteignez les lumières et attendez que les ampoules soient froides avant d’ouvrir les fenêtres. En cas de piqûres, il existe toute une gamme de crèmes calmantes.