Les petits maux du pied
Le moindre grain de sable dans la chaussure, ou un pli mal placé de la chaussette, peut suffire à vous gâcher une journée, surtout en vacances. Mais il y a plus grave : les « bobos » qui tournent mal. Comment les éviter ou les supprimer ?
LES AMPOULES
Elles ont évidemment pour caractéristique d’apparaître quand on a le plus besoin d’avoir les pieds intacts, à l’occasion d’une longue marche. Le meilleur moyen de les prévenir, c’est d’abord d’être bien entraîné aux longs parcours. Mais aussi de prendre quelques précautions élémentaires : choisir des chaussures avec une pointure tenant compte de la dilatation des pieds, mais aussi porter deux paires de chaussettes l’une sur l’autre : la première en coton, au contact direct de la peau ; la seconde en laine, sur laquelle le cuir glissera mieux. Cette double précaution est le meilleur moyen d’éviter les frottements intempestifs. Les grands marcheurs utilisent en outre une bande élastique (plus légère et plus souple que les antiques guêtres), qui fait office de joint entre la jambe et la tige de la chaussure. Elle fait obstacle aux petits cailloux, aux brindilles, à l’eau de pluie, voire même aux insectes qui pouraient pénétrer à l’intérieur du soulier, avec tous les désagréments que cela entraîne.
Si néanmoins une ampoule se produit, ne pas hésiter à la percer de part en part avec une aiguille préalablement flambée. Après avoir fait sortir le liquide, désinfecter avec du mercurochrome et coller un pansement. Si la peau s’en va, tant mieux, cela activera la cicatrisation… à condition de renouveler le pansement désinfectant.
I ‘ONGLE INCARNE
Il peut avoir de multiples causes, depuis les chaussures trop pointues ou trop étroites, jusqu’aux ongles mal taillés, en passant par des maladies graves, comme le diabète. Le plie, souvent, il est possible d’éviter l’incarnation de l’ongle, c’est à dire l’inflammation des chairs qui l’entourent, par des régles les simples d’hygiène : en taillant correctement l’ongle. Ce qui n’est pas toujours évident.
D’abord, ne procéder à la taille de l’ongle qu’après un Imln suffisamment prolongé pour ramollir la corne. Ensuite, veiller à ne jamais couper l’ongle en rond, mais à angles ilmlls, de façon que la substance cornée soit rectiligne, au lu mi de l’orteil, en prenant soin de ne pas tailler l’ongle trop prés de la chair.
En cas de récidives trop fréquentes, ou d’inflammation douloureuse répétée, survenant malgré les précautions indiquées ci-dessus, il faut consulter un pédicure, voire même envisager une petite intervention chirurgicale sur la matrice de l’ongle, c’est-à-dire à sa « racine ». La guérison est alors définitive. Mais elle exige une période postopératoire d’environ deux semaines sans pouvoir porter de chaussures.
CORS ET DURILLONS
Les cors résultent le plus souvent d’un frottement de la chaussure sur les orteils. La peau se défend en formant une petite zone de corne. Quand le cor se ramollit en son centre, jusqu’à former un petit cratère, on l’appelle « œil de perdrix ». Les traitements traditionnels visaient à ramollir le cor avec un pansement de feuilles de saule ou des tampons de jus de citron, jusqu’à ce qu’il se détache. Ce qui ne supprimait pas la cause du cor, lequel réapparaissait bientôt. Aujourd’hui, on a plus volontiers recours au pédicure qui enlève le cor avec des instruments adaptés. Et, surtout, qui recherche une solution définitive pouvant aller jusqu’à une intervention de petite chirurgie.
Il en va de même pour les durillons qui se produisent généralement sur la plante du pied, très souvent dans la région du talon. Ils résultent d’un durcissement de la peau écrasée par un excès de pression. Le traitement est semblable à celui des cors, complété le cas échéant par une adaptation spéciale de la chaussure, ou par une semelle intérieure, éliminant la cause du durillon.