lactose
Les intolérances, qu’il ne faut pas confondre avec les allergies, peuvent apparaître chez certains individus, et pas chez les autres. Elles sont dues à l’absence d’une enzyme bien précise de la muqueuse intestinale Comme cette enzyme de dégradation fait défaut, l’absorption normale de certains aliments n’est pas possible, ce qui provoque une intolérance. Dans un grand nombre de cas, les colopathies, ou syndrome du côlon irritable, peuvent être rattachées à une intolérance alimentaire.
L’intolérance au lactose
Quelles sont les causes de l’intolérance au lactose ?
L’intoiérance au lactose est due à l’absence, ou à l’action insuffisante, de la lactase, enzyme digestive contenue dans la muqueuse intestinale, nécessaire à la digestion du lactose du lait.
Le déficit en lactase est relativement fréquent, puisqu’il touche environ 5% de la population.
Les troubles apparaissent donc après l’ingestion de lait, ou de produits laitiers (pâtisseries, glaces). Les fromages sont généralement bien tolérés, ainsi que les yaourts.
A quel âge survient-elle ?
Ce déficit peut apparaître à tous les âges de la vie.
Il peut être congénital, et se manifester dès la naissance, ou se déclarer plus tardivement. L’activité de la lactase décroissant à partir de l’âge de dix ans, l’intolérance au lactose peut apparaître à l’âge adulte, lorsqu’on consomme des quantités importantes de lait ou de produits laitiers.
Comment se manifeste-t-elle ?
L’intolérance au lactose entraîne des diarrhées acides, aqueuses, mousseuses, accompagnées de ballonnements, de pesanteurs digestives, voire de douleurs digestives.
Si la gêne survient au moment des repas, le diagnostic est facile. Mais si les troubles apparaissent à distance du repas, il est plus difficile de faire alors, soi- même, le lien entre la prise des produits laitiers et les troubles ressentis.
Conseils nutritionnels
Si vous êtes porteur d’une intolérance au lactose, excluez, dans un premier temps, tous les produits laitiers, afin de mettre la muqueuse du tube digestif au repos. Dans un deuxième temps, tentez, à petite dose, la réintroduction des aliments qui ont été supprimés. Commencez par les yaourts, puis le fromage, en dernier le lait. Il y a alors une adaptation progressive de la flore bactérienne et vous pourrez évaluer la consommation de produits laitiers à ne pas dépasser sous peine de voir apparaître les troubles.
S’il s’agit d’un nourrisson, remplacez son lait par du lait à base de soja ou d’hydrolysats de caséine. Vous pouvez lui donner du lait à base de lactose hydro- lysé, qui n’a pas besoin de l’action de la lactase pour être digéré. En tout état de cause, prenez l’avis de votre médecin ou de votre pédiatre.
L’intolérance au gluten
Composant des graines de céréales, il peut provoquer des troubles digestifs graves et nécessite une éviction.
C’est une maladie chronique, et le diagnostic est facilement fait chez un nour- ‘ sson fatigué, amaigri, diarrhéique. Le traitement consiste en l’éviction totale des a iments contenant du gluten.
Dégoût ou intolérance ?
10 % de la population souffre d’intolérances alimentaires. Mais certaines intolérances peuvent être dues à une aversion ou à une réaction psychologique, culturelle ou non, envers un aliment donné. Tout individu amené à consommer un aliment interdit dans sa culture ou sa religion peut présenter très rapidement des troubles similaires à ceux d’une véritable allergie. Tel enfant, qui a assisté à une mise à mort dans une corrida, a de forts risques de présenter un véritable refus de la viande bovine, ou de toutes les viandes rouges de type allergique. D’ailleurs, dans le langage courant, le mot allergie est employé pour désigner un aliment que l’on n’aime pas, soit à cause du goût ou tout simplement par principe. La part des choses est parfois très difficile à établir, d’autant qu’une vraie allergie alimentaire peut à la longue donner une crainte de l’aliment et induire des intolérances. Le danger serait d’éliminer de plus en plus d’aliments, sous le prétexte de réaction allergique : l’alimentation finirait par se déstructurer et les apports par se déséquilibrer.
« Certains régimes peuvent favoriser l’allergie »
Oui. Certains adeptes du végétarisme ne consommant plus de viande consomment de grandes quantités de fromages, riches en allergènes, en his- tamine et en tyramine. Si vous êtes végétarien, ne dépassez pas une consommation supérieure à 40 à 60 g de fromage par jour. Restreignez encore en cas de terrain allergique.
« Il faut consommer beaucoup d’aliments pour déclencher une allergie »
Non. Chez les sujets prédisposés, de petites quantités d’aliments susceptibles de déclencher une allergie peuvent suffire. Ils doivent donc impérativement être dépistés.
« L’alimentation de la mère peut sensibiliser le fœtus »
Oui. Reportez-vous aux pages 218 à 220.
« Certaines infections ORL de l’enfant peuvent être dues à des allergies alimentaires »
Oui. Devant toute infection à répétition (otites, bronchite, sinusite), il faut rechercher une allergie au lait de vache ou de blanc d’œuf. Demandez conseil avant d’exclure ces aliments pour ne pas prendre le risque d’induire des carences alimentaires.
« Un enfant allergique peut déjeuner à la cantine »
Vrai. La circulaire n° 93-248 du 22 juillet 1993 permet, du fait de la coopération des soignants extérieurs et des acteurs de l’établissement scolaire, de maintenir l’enfant au sein de l’établissement à midi.
Vidéo : Les intolérances alimentaires
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Une réponse pour "lactose"
Bonjour,
La majorité des cas, l’intolérance survient au nourrisson.