Les inhibiteurs des glucosidases
La troisième classe de médicaments est représentée par les inhibiteurs des a-glucosidases [Glucor® (acarbose), Diastabol® (miglitol)]. Les glucides absorbés sont dégradés par I’amylase salivaire et pancréatique en disaccharides (saccharose, lactose, maltose) puis par les a-glucosidases (maltase, lactase, saccharase ou invertase) en monosaccharides. En effet, seuls les manosaccharides peuvent franchir la barrière intestinale. Les inhibiteurs des a-glucosidases inhibent le dernier stade de la digestion des sucres. Ceux-ci ne pouvant être absorbés, continuent leur périple dans l’intestin et subissent la fermentation colique bactérienne en acides gras volatils ou sont éliminés dans les selles. Ce type de produit a donc pour objectif de décapiter les hyperglycémies post-prandiales. C’est pourquoi les inhibiteurs des a-glucosidases doivent être pris avec fia première bouchée du repas.
L’inconvénient majeur est la stagnation et la fermentation des sucres non digérés dans l’intestin, responsables de flatulences, de douleurs digestives, de diarrhée, surtout en début de traitement. Il est donc recommandé de commencer par une posologie faible : 50 mg par jour, puis d’augmenter progressivement jusqu’à un maximum de 100 mg trois fois par jours.
Ces médicaments visent en quelque sorte à transformer les glucides à index glycémique élevé en glucides à index glycémique bas. Pris seuls, ils n’entraînent pas d’hypoglycémie. Ils peuvent être associés aux sulfamides hypoglycémiants et/ou aux biguanides. En moyenne, ces médicaments permettent d’abaisser l’HbAlc de 0,5 point alors que le gain est de 1 à 1,5 point pour les patients traités par sulfamides hypoglycémiants ou par biguanides.
Les inhibiteurs des a-glucosidases ont une indication particulière lorsque l’hyperglycémie est essentiellement post-prandiale.