Les infections alimentaires : Les salmonelloses
Plusieurs centaines de germes du type Salmonella existent. À côté des salmonelles typhi et paratyphi, agents de la fièvre typhoïde, ces salmonelles causent des diarrhées rapidement régressives, qui surviennent après l’ingestion d’un aliment contaminé. On parle alors de salmonellose.
Ces salmonelles ressemblent beaucoup aux agents de la typhoïde. La contamination se fait par différentes voies, la voie alimentaire étant la plus fréquente. À la différence des agents de la typhoïde, les salmonelles, causes des salmonelloses courantes, contaminent de nombreux animaux. L’homme peut donc s’infester en mangeant des viandes peu ou pas assez cuites, du lait non pasteurisé, du fromage contaminé. Mais l’aliment le plus souvent incriminé est l’œuf.
Lors d’une contamination alimentaire, toutes les personnes ayant consommé l’aliment responsable sont contaminées.
La contamination humaine se fait par des porteurs sains, qui disséminent d’autant plus aisément le germe s’ils travaillent dans l’alimentation. La contamination par l’eau, comme pour la typhoïde, est en général le fait de fosses septiques situées près de sources d’eau potable.
La manifestation de la maladie
La contamination par les salmonelloses entraîne le plus souvent une intoxication alimentaire banale, mais peut provoquer des troubles plus graves chez les patients immunodéprimés. L’intoxication alimentaire provoque une diarrhée fétide qui apparaît brutalement douze à vingt-quatre heures après l’ingestion d’un aliment contaminé, accompagnée de vomissements, de céphalées et d’une fièvre à 39- 40 °C. Au bout de deux ou trois jours, tout rentre dans l’ordre, même en l’absence de traitement.
Chez les personnes immunodéprimées (patients affaiblis par un cancer ou par le sida), des manifestations plus diffuses sont possibles, souvent plus graves : infections pulmonaires, méningites, endocardites, pyélonéphrites.
Le traitement fait appel aux antibiotiques, et la prévention repose surtout sur le contrôle de la chaîne alimentaire.
L’amibiase
L’amibiase est due à Entemceba histolytica, parasite de la famille des protozoaires, très répandu en zone intertropicale. L’homme s’infeste en consommant de l’eau ou des aliments contenant des kystes, qui évoluent sous différentes formes pour infester le tube digestif, le sang, le foie, et parfois le poumon. La maladie se manifeste surtout par des diarrhées et des douleurs abdominales, et, à un stade plus tardif par des abcès du foie ou du poumon. Le traitement fait appel à des antibiotiques spécifiques.
Le traitement préventif repose, pour les voyageurs, sur le respect de mesures d’hygiène : peler les fruits, laver les crudités, boire de l’eau salubre, se laver les mains avant les repas. Les antiseptiques que l’on utilise pour purifier l’eau ont peu d’efficacité sur les kystes.