Les fibres et la constipation
La pathologie
La constipation est la difficulté à évacuer des selles souvent trop dures et peu abondantes. On considère qu’un individu est constipé lorsqu’il va à la selle moins de 4 fois par semaine. Néanmoins, on peut se sentir gêné dans l’évacuation difficile de ses fèces sans pour autant répondre à la définition du « constipé ».
Certains médicaments tels que les antidépresseurs tricycliques, les médicaments à base de codéine, les neuroleptiques, les IMAO, les antianémiques ferreux, certains anti-inflammatoires, diurétiques, corticoïdes… peuvent entraîner un phénomène de constipation.
Les traitements habituels
En premier lieu, le médecin écarte toute cause organique. Derrière une banale constipation peut se cacher une maladie plus sérieuse.
Lorsque toute cause physiologique est écartée, il peut demander la modification de l’hygiène de vie : changement des habitudes alimentaires, pratique régulière d’une activité physique, mise au point psychoaffective.
Il prescrira éventuellement des laxatifs doux ou des lavements en cas de constipation rebelle.
L’importance des fibres dans l’acte préventif
Nous avons vu que l’alimentation pauvre en fibres alimentaires entraînait un ralentissement du transit intestinal, un volume et un poids des selles insuffisants, des selles irrégulières. La suppression totale d’un apport de fibres alimentaires entraîne toujours une constipation. C’est pourquoi il est bon d’adopter une alimentation enrichie en fibres pour lutter contre la constipation.
Les cosmonautes connaissent bien ce procédé qu’ils utilisent lors de leurs missions. Il a été établi que, dans la majeure partie des cas, la constipation ne résistait pas à un régime riche en fibres, qui est une méthode naturelle, avec peu d’effets secondaires (ballonnements ou irritation du côlon les premiers jours de la « cure »).
Mieux, les fibres détiennent un pouvoir régulateur sur le transit. Lorsque celui-ci s’effectue correctement (entre trente et quarante-huit heures), elles ne modifient pas sa durée. En revanche, elles l’accélèrent lorsqu’il se fait mal ou trop lentement, et le ralentissent s’il est trop rapide (soit moins de vingt-quatre heures).
Lorsque le transit du bol alimentaire est accéléré, le risque de constipation est, par conséquent nettement diminué. Certains aliments sont à proscrire, dans la mesure où ils favorisent les ballonnements et le météorisme : ce sont les aliments pauvres en fibres ou raffinés : viandes, fromages, féculents (pain blanc, céréales raffinées…). De même, l’excessive consommation de chou, chou-fleur, artichauts, salsifis peut eue responsable de fermentations intestinales.
Le son de blé, qui est riche en cellulose et en hémicellulose, est à privilégier. Tout régime riche en fruits, légumes, céréales complètes « il ü un effet bénéfique sur le phénomène de constipation.
Il n’est pas de moment plus propice qu’un autre pour privilégier l’apport en fibres. L’idéal serait d’en absorber à chaque repas, y compte.au petit déjeuner.
Les fibres ayant la particularité d’augmenter la teneur en eau des Iles, il est bon de boire suffisamment afin que les efforts ne soient pas déployés en vain.
En effet, comme nous l’avons vu précédemment, elles détiennent un pouvoir hydrophile.
D’autre part, la fermentation des polysaccharides (polyosides) qui composent les fibres augmente l’importance du bol fécal. De même, l’influence des fibres sur l’augmentation de la masse de la flore du colon génère des substances qui agissent sur le volume et le poids des elles : parallèlement à l’absorption des fibres dans l’alimentation, les bactéries évacuées quotidiennement dans les fèces augmentent également
Pour terminer ajoutons que cette modification du volume des selles encourage les phénomènes mécaniques de l’excrétion.
Vidéo : Les fibres et la constipation
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