Les douleurs articulaires augurent-elles d'un changement de temps ?
Nombre d’arthritiques se plaignent d’une aggravation de leurs douleurs lorsque la température et la pression extérieures évoluent brutalement. Toutefois, aucune étude scientifique n’a jamais pu corroborer leurs constats. Les douleurs articulaires chroniques sont le plus souvent dues à des inflammations, regroupées sous le terme général d’arthrites.
Les médecins supposent que la pression sanguine serait plus élevée dans les capillaires irriguant les articulations.
Cette différence s’accentuerait en cas de chute de la pression extérieure: plus perméables à cause de l’inflammation, les parois des capillaires seraient plus sensibles à l’évolution de la pression extérieure.
Une autre hypothèse médicale s’appuie sur les propriétés du liquide synovial qui lubrifie les articulations, et dans lequel se trouve beaucoup d’azote. Constituant majeur de l’air, l’azote n’est pas métabolisable, et s’accumule donc dans tous les tissus de l’organisme. Comme tout gaz, il se détend lorsque la pression diminue. Dissous dans le liquide, il prend la forme d’une bulle gazeuse, laquelle augmente de volume jusqu’à éclater. C’est le bruit qu’on entend quand nos os craquent: l’étirement des membres ne fait que diminuer la pression au niveau des articulations. Particulièrement nombreuses chez les personnes souffrant d’arthroses, qui produisent davantage de liquide synovial pour atténuer les frottements entre les os au niveau des articulations, ces petites bulles pourraient tout à fait être sensibles à l’évolution de la température et de la pression extérieures. Une chute du baromètre induirait une dépression dans les bulles, qui éclateraient sans bruit, mais en générant de la douleur.
La réponse à toutes ces interrogations pourrait aussi bien se situer dans les os. L’arthrose est une usure grave du cartilage qui recouvre, comme un manchon, l’extrémité de chaque os impliqué dans une articulation. Les deux os s’entrechoquent et s’usent mutuellement. Non seulement cela crée une douleur intense, très invalidante, mais la locomotion, voire le moindre mouvement, sont rendus difficiles. Les articulations les plus touchées sont celles qui ont la charge du poids du corps, en particulier les hanches et les genoux. Au microscope électronique, on observe des os très abîmés, remplis de trous et de creux, dont les extrémités sont poreuses.
Selon certains rhumatologues, cette porosité favorise la fixation de bulles d’air qui réagissent aux évolutions de la pression et de la température. Si la pression chute brutalement, annonçant par exemple un orage, les bulles d’air vont logiquement se dilater. Inversement, si la température chute, les bulles se rétracteront. En pratique, aucune étude n’a toutefois pu valider cette hypothèse.
En revanche, il semblerait bien que les changements de temps influent sur les migraines. Selon diverses études, un migraineux chronique sur deux serait sensible aux changements météorologiques, en particulier à la survenue d’orages. D’aucuns stigmatisent les ondes à très basse fréquence générées par le dipôle électrique qu’est l’orage approchant. Mais comment ces ondes pourraient- elles exciter un des deux nerfs du trijumeau, responsable des migraines? Mystère…
Vidéo : Les douleurs articulaires augurent-elles d’un changement de temps ?
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