Les crises généralisées
La plus spectaculaire porte le nom de «crise de grand mal épileptique», ou crise tonico-clonique. Le sujet ne la sent pas venir ou bien, plus rarement, il a la sensation vague qu’un événement va survenir : c’est l’«aura». Il perd brutalement conscience en poussant parfois un grand cri, puis tombe à terre. Tous ses muscles se contractent alors, et le sujet s’arque parfois au point de ne plus toucher le sol que par la nuque et les pieds : c’est la phase dite «tonique», toujours très brève. Puis les bras, les jambes et la tête du malade sont agités de violents mouvements de convulsion, au cours des quels il se cogne avec une violence irrésistible contre tout ce qui l’entoure, ce qui peut être à l’origine d’un traumatisme de la tête, des membres ou de la colonne vertébrale. C’est la phase «clonique», qui peut durer quelques minutes. Le sujet ouvre et ferme vigoureusement la bouche et peut se mordre la langue. Il arrive aussi qu’il émette alors des urines ou des selles. Vient enfin la résolution de la crise. Les mouvements cessent aussi rapidement qu’ils sont apparus, et reste inconscient à muscles détendus, puis revient peu à peu à lui, d’abord confus et désorienté, puis de plus en plus lucide. Cette phase «post-critique», qui dure habituellement entre trois et vingt minutes, aboutit au retour à une conscience normale, bien que le sujet ne garde aucun souvenir de sa crise, qu’il ne connaît que par les récits que les témoins lui en font. Dans certains cas, il oublie aussi les événements qui se sont déroulés peu avant la crise. Enfin, il arrive qu’il ait mal à la tête ou qu’il demeure somnolent ou «déboussolé» dans les heures et les jours qui suivent.