Les antioxydants additifs alimentaires
Les radicaux libres attaquent tout tissu exposé à l’air. Leur action dégradante rapide saute aux yeux si on observe des aliments laissés au contact de l’air et à la lumière. Ils changent de teinte et « deviennent rances ». C’est pourquoi, depuis de longues années, les hommes utilisent toutes sortes de techniques ou substances pour conserver les aliments. Il y a fort longtemps, par exemple, la viande était salée et séchée au soleil, action qui s’appelait « boucaner ».
Avec le XIXème siècle, arrivent la science et ses chimistes qui imposeront les conservants et les conservateurs. Pour la plupart, il s’agit d’antioxydants de synthèse. Les organismes responsables de la Santé publique ont dressé une liste des conservateurs autorisés et, en principe, sans toxicité pour les consommateurs.
Comme pour bien des législations de ce genre, les règles établies ont été mal pensées, mal contrôlées et surtout trop vite acceptées par les experts, sans études préalables suffisantes.
Le résultat fut, malgré les avertissements de certains scientifiques qu’un certain nombre de ces substances couramment utilisées par l’agro-alimentaire se sont finalement révélées toxiques, allergènes, parfois carcinogènes. Elles ont disparu discrètement des listes autorisées, alors que, quelques années avant, on avait condamné devant les tribunaux ceux qui avaient à juste titre dénoncé le risque. Le commissaire européen à l’environnement, Margot Walstrom, a annoncé qu’avant la fin de l’année serait publiée une liste des produits suspects d’être cause de dysfonctionnements et qu’ils seraient de nouveau expertisés. Elle a promis une nouvelle législation communautaire et a reconnu que certaines substances utilisées étaient peut-être responsables de désordres hormonaux déclenchant des cancers des testicules, de la prostate et du sein, des stérilités.
Une étude danoise, publiée dans « Human Reproduction », démontre qu’un jeune sur deux, entre 18 et 20 ans, a des problèmes de qualité du liquide séminal. Le docteur McLachlan de l’université de Louisiane a expliqué récemment au parlement européen qu’une grande partie des substances utilisées comme conservant ou colorant sont extrêmement dangereuses et qu’elles peuvent altérer gravement les organes humains. De même, le docteur Charles Tyler de l’université de Brunel (GB) est arrivé aux mêmes conclusions en pratiquant des expériences sur les oiseaux, les poissons, les mollusques et les crocodiles.
C’est le cas actuellement pour les emballages internes des boîtes de conserve, dénoncés par les associations de consommateurs.
Vous devez savoir que les aliments produits par l’industrie alimentaire de notre société moderne sont remplis peu à peu d’un nombre croissant d’additifs variés. Leur quantité a augmenté de 10 fois durant ces 20 dernières années. Près de 5 % de ce que nous ingérons est constitué de addenssants (ou substances liantes), antioxydants, cires, colorants, sucrants, émulsionnants, gélifiants, stabilisants, etc.
Bien de ces substances, même si certaines ont été éliminées, sont suspectes et parmi elles il en existe forcément quelques-unes de toxiques et dangereuses. Chaque consommateur ingère environ 3 kilos de ces substances par an.
Lisez attentivement l’étiquette :
Sur les étiquettes, chaque additif alimentaire est indiqué selon un code constitué de la lettre E (qui signifie Europe) et de 3 numéros.
Par exemple, les antioxydants sont la série E 300 à E 321.
Devant les réactions de plus en plus virulentes des associations de consommateurs et des « verts », les industriels de l’agroalimentaire sentant « le vent tourner », commencent à favoriser l’utilisation des antioxydants naturels ou, s’ils sont synthétiques, dont la toxicité est faible ou nulle.
C’est le cas de la vitamine E naturelle, les tocophérols de synthèse, la vitamine C synthétique, la lécithine naturelle.
Un nouveau antioxydant germicide naturel : extrait de grains de pamplemousse
C’est un produit remarquable et très efficace pour la conservation des aliments. Mais attention à la qualité et surtout à la provenance.
En effet, les extraits de provenance Américaine sont toxiques car ils contiennent des Pesticides. Seule l’origine Allemande est recommandable.
Il est très important de protéger les aliments contre les moisissures, très cancérigènes. En effet, de nombreuses substances produites par les pourritures sont génotoxiques, c’est-à-dire nocives pour le support de l’hérédité, l’ADN qui constitue nos gènes. Les grains, les fruits sont des aubaines pour les moisissures. Elles s’y développent à la faveur d’un milieu humide et chaud. Rien de grave, à priori, chez ces envahisseurs si ce n’est qu’ils génèrent au sein des récoltes des substances toxiques, les mycotoxines. Si l’aflatoxine est connue et surveillée, car classée depuis longtemps comme cancérigène (elle induit les cancers du foie), l’ochratoxine A ne fait pas encore l’objet de mesures sanitaires.
Bien connue des céréaliers, cette toxine vient de moisissures telles penicillium viridicatum ou aspergillus ochraceus. La présence de cette toxine ennuie énormément Nestlé par sa présence dans le café, et une équipe est chargée actuellement de l’étudier au centre de recherche de Vers-chez-les-blancs. En effet, elle ne disparaît pas au brûlage et à la torréfaction. Les fabricants de bière se préoccupent aussi des contaminations dans le malt.
Nous savons actuellement que l’ochratoxine est responsable de la néphropathie endémique des Balkans, des familles entières sont victimes de cancers du rein. (M.Castegnaro Centre international de recherche sur le cancer de Lyon et A. Pfohl Leskowicz directrice laboratoire de sécurité alimentaire de l’ENSAT). On a démontré que l’ADN est parasité et subit de modifications et ruptures, source de cancers en particulier du rein et de la vessie. Un travail publié dans Cancer letters de janvier 1997 démontre que les souris soumises aux toxines, ayant reçu pendant une semaine de la vitamine C, ne sont plus sujettes aux fixations d’ochratoxine sur leur ADN (10 % seulement). De même, la vitamine E limite à 20 % les fixations.
On se rend compte ici de l’efficacité des vitamines antioxydantes dans la protection et la prévention.
Les grands fabricants de l’agro-alimentaire, je l’ai déjà dit, sentent le vent changer.
De plus, ils viennent de réaliser qu’un nouveau marché vient de naître et peut être très lucratif, du moins durant un certain temps. Les consommateurs sont de plus en plus attirés par les vitamines, la phytothérapie, l’homéopathie, les huiles de poissons.