Les anti-arthrosiques d'action lente
Les anti-arthrosiques d’action lente
Si on ne sait pas empêcher la destruction progressive du cartilage, il existe toutefois aujourd’hui certains médicaments qui ralentissent l’évolution de l’arthrose. On les appelle médicaments à action symptomatique lente ou médicaments d’action lente.
Les anti-arthrosiques d’action lente (A/VAL) sont utilisés en « traitement de fond ». Leur but : réduire l’intensité des douleurs et la fréquence des « crises ». Ces médicaments n’agissent pas immédiatement mais seulement après plusieurs semaines (4 à 8 semaines). Leurs effets sont généralement rémanents, c’est-à-dire qu’ils perdurent un peu plus d’un mois après l’arrêt du traitement. L’avantage de ces médicaments est qu’ils ont très peu d’effets secondaires (au contraire des anti-inflammatoires non stéroïdiens) donc leur administration est possible sur de longue période. Ce qui est particulièrement intéressant pour une maladie comme l’arthrose. Les anti-arthrosiques d’action lente sont souvent issus de produits naturels. C’est le cas des trois médicaments anti-arthrosiques d’action lente les plus étudiés : les insaponifiables d’avocat/soja extraits des plantes du même nom et la chondroïtine et la glucosamine issues des invertébrés marins.
Les propriétés anti-arihrosiques des extraits d’avocat/soja sont étudiées intensivement depuis une quinzaine d’années. Plusieurs études in vitro ont montré que ces extraits stimulaient la synthèse de protéoglycanes qui sont des éléments majeurs du cartilage. Les protéoglycanes ont notamment la capacité d’absorber les ontraintes mécaniques au niveau d’une articulation. Les extraits d’avocat/soja ont également des propriétés anti- mflammatoires : ils diminuent la synthèse de cytokines pro-inflammatoires (Interleukine-6) et de prostaglandines R2. Plus récemment, des chercheurs de l’université tic Liège (Belgique) ont observé que ces médicaments inhibaient l’action des cellules osseuses (les ostéoblastes) situées en dessous de l’articulation lésée. Dans l’arthrose, les ostéoblastes situés en dessous de l’articulation atteinte ont un comportement tout à fait anormal : ils produisent des médiateurs qui favorisent la destruction du cartilage. Les extraits d’avocat/soja permettent de normaliser le métabolisme des ostéoblastes, ce qui permet à l’articulation de mieux gérer les contraintes qu’elle supporte et de s’user moins vite. In vivo, les extraits d’avocat/soja ont permis d’améliorer la mobilité articulaire de personnes souffrant d’arthrose de la hanche ou du genou et de diminuer la prise de médicaments anti-inflammatoire .
La glucosamine, l’un des constituants essentiels du cartilage, est naturellement présente dans le squelette des invertébrés marins. Elle participe au fonctionnement des articulations en favorisant la production de cellules du cartilage telles que les protéoglycanes. Ses effets sur l’arthrose sont massivement étudiés . La chondroïtine, autre élément essentiel du cartilage, commence elle aussi à être très étudiée. Cette molécule empêche l’élastase, une enzyme qui détruit le cartilage, de fonctionner. Elle favorise aussi la synthèse du cartilage.
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