Les animaux peuvent-ils pleurer ?
Les oiseaux de mer, les éléphants, les iguanes et les crocodiles marins, comme la plupart des mammifères marins, pleurent. Plus généralement, tous les animaux vivant dans des milieux très salés, ou très chauds, disposent d’un système complémentaire aux reins, lesquels deviennent inefficaces au-delà d’une concentration maximale en sels dans le sang. Ce système est constitué de « glandes à sel » qui évacuent le surplus hors de l’organisme, autrement que par la voie urinaire.
Or, chez la plupart des oiseaux, mammifères et reptiles marins, ainsi que chez l’éléphant, par exemple, les glandes à sel s’écoulent sur le bord des yeux. Avant qu’on en connaisse la fonction, ces glandes furent donc considérées comme lacrymales. Les animaux pleuraient, ils avaient donc une âme ! En fait, ils ne pleurent pas du tout. Jamais. Ceux qui ressentent de la tristesse l’expriment autrement. Il n’y a que l’espèce humaine qui succombe aux larmes sous l’emprise d’une émotion forte.
Il est vrai que nous pleurons tout le temps. Les larmes ont pour fonction physiologique de nettoyer en permanence la cornée (pour la débarrasser de l’alinase, par exemple, une enzyme éjectée par l’oignon pelé), évacuant aussi les poussières, afin de la protéger des infections et de maintenir sa souplesse et son humidité. Mais les larmes ont un autre rôle, au moins aussi important que tous les autres réunis : celui d’oxygéner la cornée. En effet, celle-ci n’est pas du tout vascularisée.
L’oxygène qui alimente ses cellules, en renouvellement permanent, lui est ainsi apporté par simple diffusion entre le liquide lacrymal et la membrane cellulaire. Par ailleurs, les glandes de Meibomius, situées sur la partie interne des paupières (contre l’œil), sécrètent un « film lacrymal » riche en lipides qui, étalé lui aussi sur la cornée, limite son évaporation.
Les larmes sont de l’eau salée. « De l’eau de mer », dit- on. Pas tout à fait. Si elles comprennent bien 0,9 % de sels (contre 3,5 % dans l’eau de mer), elles sont surtout constituées de molécules antimicrobiennes (lysozyme et lactotransferrine principalement), et sont presque dépourvues de toute protéine. Rien qui ne puisse étonner un neurologue, car la composition des larmes est très proche de celle du liquide céphalorachidien, lequel, justement, joue un rôle antiseptique majeur pour le cerveau.
Les larmes sont fabriquées par les glandes lacrymales, situées sur le bord externe (vers l’oreille) de chaque paupière supérieure. Elles sont déversées sur les yeux par les canaux lacrymaux. Elles glissent sur la cornée, sont étalées par le clignement des paupières, puis sont reprises par les canaux lacrymaux situés sous la paupière inférieure, qui les évacuent vers le sac lacrymal. Placé à la commissure intérieure des paupières, ce sac éjecte finalement les larmes dans le nez. Le contact de l’air suffit à les volatiliser. On ne s’en rend même pas compte. Quand les glandes produisent beaucoup, ce système fonctionne à plein régime. Voilà pourquoi un chagrin contraint à se moucher. Lorsque le circuit est complètement dépassé, ce qui arrive vite, les larmes s’accumulent à la commissure des paupières et s’écoulent en suivant le relief des joues, dont elles soulignent le galbe.
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2 réponses pour "Les animaux peuvent-ils pleurer ?"
« Les animaux pleuraient, ils avaient donc une âme ! En fait, ils ne pleurent pas du tout. Jamais. Ceux qui ressentent de la tristesse l’expriment autrement. Il n’y a que l’espèce humaine qui succombe aux larmes sous l’emprise d’une émotion forte. » ce que vous affirmez est faux! Les vaches dans les abattoirs pleurent de terreur. Tout le monde va finir par le savoir malgré la désinformation perpétuelle au sujet des animaux non hominidés homo sapiens ce qui facilite leur exploitation et tous les abus à leur encontre.
Ineptie anti-humaine d’animaliste hystérique