Les analyses de selles
Elles nous apportent également de précieux renseignements :
L’Hémoccult :
C’est la recherche du sang dans les selles. Cette présence de sang (toujours anormale) peut révéler un saignement indiquant la présence d’une éventuelle pathologie : ulcère, polype et surtout cancer… qu’il conviendra de rechercher ensuite. Cette analyse permet de détecter la présence microscopique (invisible) de sang. Les saignements les plus importants sont détectés par la présence de sang rouge dans les selles provenant du bas tube digestif (colon, intestin grêle) ou par la présence d’une couleur noire foncée et très malodorante (sang digéré) provenant du digestif haut (duodénum, estomac, œsophage). Cette analyse Hémoccult permet de repérer la présence de sang dans les selles, mais elle ne fait pas la distinction entre le sang humain (la personne testée) et le sang animal (présent dans les aliments comme la viande). Les médicaments contenant du fer peuvent également fausser le résultat. C’est pourquoi, avant l’examen, il est préférable d’éviter de manger des aliments contenant du fer ou du sang (viandes) ainsi que des médicaments contenant du fer. Lorsqu’une présence de sang est détectée et confirmée par un autre prélèvement, on procède à une coloscopie pour rechercher la cause du saignement (principalement un ou des polypes pouvant dégénérer en cancer).
Actuellement, un nouveau procédé à l’étude, le Magstream, permettra de détecter exclusivement le sang d’origine humaine. Les aliments et les médicaments ne pourront plus fausser le résultat. Cela permettra d’affirmer, de manière beaucoup plus sûre, l’existence d’un saignement. Rappelons encore une fois que la présence d’un saignement impose une coloscopie de contrôle à la recherche de la cause de ce saignement.
L’examen parasitologique des selles :
Il recherche des parasites comme les vers intestinaux (oxyures, ascaris, tænia) ou encore des vers attrapés lors d’un voyage en pays tropical principalement. Il faut cependant savoir qu’un examen normal, n’élimine pas le diagnostic de parasite, car ceux-ci ne sont pas éliminés tous les jours dans les selles.
L’examen cytobactériologique des selles ou la coproculture :
Comme pour les urines, on recherche un germe pathogène présent dans les selles, on l’identifiera et on testera par un antibiogramme les antibiotiques efficaces contre lui. Le laboratoire pourra aussi rechercher la présence de champignons (mycose) en excès dans les selles et donc dans l’intestin et de faire de la même manière un antifongigramme pour rechercher l’antifongique efficace.
Le fécalogramme :
C’est un examen très complet, qui consiste en une analyse qualitative détaillée des selles. Il étudie la composition des selles et permet ainsi de détecter les aliments ou les catégories alimentaires (fibres, sucres, graisses…), non ou mal digérées. Ces anomalies indiqueront la partie du tube digestif ne faisant pas correctement son travail : estomac, foie, pancréas, intestin grêle, colon. Par exemple, un excès de graisses dans les selles évoquera un défaut des enzymes pancréatiques. Cette analyse évaluera aussi le pH des selles et recherchera la présence de mucus, de germes, de cristaux, de globules blancs et des globules rouges (sang) et autres produits anormaux.