Les alphahdroxyacides : l'acide glycolique
C’est chimiquement le plus simple des AHA. Il est très abondant dans le jus de canne à sucre et on le trouve aussi dans les artichauts, les oignons, la betterave à sucre, le blé, le jus de pomme, la sauce de soja et les raisins de Chardonnay. Il existe dans tant d’aliments qu’on l’estime fondamentalement inoffensif.
Si tel n’était pas le cas, les tests sur sa toxicité pourraient donner des soucis. Par exemple, on a observé un arrêt de la croissance et un mauvais fonctionnement du rein chez des rats qui ont mangé de l’acide glycolique. C’était, en fait, des rats albinos et l’acide glycolique constituait 2 % de leur alimentation ; c’est pourquoi, pour eux, les conséquences ont été nocives. Néanmoins, de tels résultats excluraient automatiquement l’usage d’un nouveau produit conçu pour l’Homme, quand bien même il serait capable de supprimer les rides.
L’acide glycolique est vendu par ses fabricants sous forme de solutions à 70 %. Il a différents usages : il est particulièrement efficace pour le nettoyage du cuivre ; dans le traitement de l’eau, il agit comme anti-calcaire et il est utilisé dans les teintures et dans la fabrication de divers produits tels que les colles. Un de ses dérivés, le glycolase de benzyle, est un insecticide utilisé notamment contre les moustiques.
Seuls les dermatologues et les médecins qualifiés peuvent utiliser des »lutions à dosage industriel d’acide glycolique pour réparer les ravages Je l’acné ou pour traiter l’eczéma. Les solutions utilisées dans les salons d’esthétique sont probablement des solutions à 10-20 % alors que les solutions commercialisées sont probablement inférieures à 10 %.
A l’état pur, l’acide glycolique existe sous forme de cristaux incolores qui, dissous dans l’eau, donnent une solution acide adaptée, de pH avoisinant 3. Lorsqu’on chauffe les cristaux d’acide glycolique, ils fondent à 80 °C et les molécules commencent à interagir entre elles pour former le polymère poly glycolique. Celui-ci trouve aussi son utilisation en médecine, particulièrement dans le matériel de suture car il se décompose lentement en acide que l’organisme élimine facilement. Cette transformation en acide peut être utile lorsqu’il est indispensable de maintenir un environnement acide durant une longue période.
Mais, derrière l’usage de l’acide glycolique pour la réduction des indes, existe-t-il un vrai fondement scientifique ? Peut-être. Cet acide, en particulier, est capable de traverser les parois des cellules car il est le plus petit des AHA. Une fois à l’intérieur de la cellule, il stimule le métabolisme des protéines, avec la formation de collagène et d’autres composés ; cela revigore la cellule et lui donne une apparence plus jeune. Ce qui est plus évident c’est que cet acide favorise l’élimination cellules mortes de l’épiderme qui met en évidence une peau «apparences plus jeune. Quand il est utilisé à plus fortes concentrations, par des spécialistes, il peut même conduire à la synthèse d’un nouveau collagène.
On recommande aux fabricants de crèmes cosmétiques contenant de l’acide glycolique de ne pas en incorporer plus de 4 %, tout en sachant que, pour être efficaces, elles doivent en contenir le double. Si vous êtes tentées d’utiliser des crèmes à concentration plus élevée, testez-les d’abord sur une petite surface de la peau et observez la réaction : rougeur, irritation ou picotement indiquent que vous devriez y renoncer !