Les adénomes hypophysaires
Définition
Les adénomes hypophysaires sont des tumeurs bénignes développées aux dépens du lobe antérieur de l’hypophyse se manifestant surtout chez l’adulte – plus rare chez l’enfant et l’adolescent. Elles correspondent à 10-15% des tumeurs intracrâniennes. Leur incidence est de 60 cas/an/million habitants.
Leur physiopathologie est encore méconnue ; il s’agit de tumeurs monoclonales dans la majorité des cas ce qui suppose une mutation conduisant à l’expansion clonale d’un seul type cellulaire mais le rôle initiateur de facteurs extra-hypophysaires (hypothalamique) n’est pas écarté.. L’évolution est imprévisible avec une malignité extrêmement rare.
L’approche diagnostique et thérapeutique des adénomes hypophysaires a vécu une véritable mutation en raison de deux progrès décisifs :
1- la mise au point des techniques des dosages hormonaux, radio-immunologiques (RIA) puis radio-enzymatiques
d’appréhender de façon précise la classification des types d’adénome grâce aux méthodes d’immuno-histochimie.
2- le développement de l’imagerie neuroradiologique et surtout l’apparition de l’IRM qui donne une vision anatomique des adénomes et de leur extension.
Etio-pathogénie
– incertaine : origine hypophysaire ou hypothalamique des adénomes
adénomes pituitaires sont d’origine « monoclonales » sécrétants ou non sécrétants
la recherche actuelle c’est l’étude des facteurs qui sont à l’origine des transformations subies Facteurs oncoaènes ,Facteurs de croissance ,Anomalies cellulaires .
Classification
classification de Hardy
On distingue schématiquement :
les microadénomes, mesurant moins de 10 mm enclos dans la selle turcique et refouler le chiasma, le sinus caverneux, le sinus sphénoïdal, voire encore plus loin vers le 3eme ventricule et les structures cérébrales.
classification immunohistochimique : adénomes sécrétants : adénome sécrétant la prolactine ou GH ou ACTH ou FSH et LH ou TSH. o) adénomes plurisécrétants : adénomes sécrétant 1 ou 2 hormones (GH + Prl) ou ACTH + Prl. c) adénomes non sécrétants :
– adénomes fonctionnels : sécrétion in situ sans sécrétion directe dans le sang – adénomes à POMC silencieux
– adénomes non fonctionnels : adénomes où l’immunohistochimie ne détecte aucune sécrétion « nul! cell adenoma »
Diagnostic
Diagnostic positif
- Circonstances de découverte
On peut être amené à porter le diagnostic d’adénome hypophysaire :
1. Devant des signes endocriniens d’hypersécrétion pituitaire .
2. Devant des complications
signes tumoraux, liés à l’envahissement ou à la compression des structures avoisinantes par un macroadénome
– plus rarement, insuffisance anté-hypophysaire, par destruction des cellules saines par la tumeur ou compression/envahissement de la tige pituitaire
3. Ou fortuitement, sur un scanner ou une IRM demandés pour une autre raison : « incidentalomes hypophysaires »
Quel que soit le signe d’appel, il faudra faire :
– un bilan hormonal hypophysaire, à la fois à la recherche d’une sécrétion anormale et d’une insuffisance ante hypophÿÉaire
– une analysé morphologique de la région par IRM, complétée éventuellement par un scanner, moins performant mais permettant de mieux voir les structures osseuses
– un bilan visuel en cas de macroadénome (acuité visuelle/ champ visuel au Goldman)