L'équilibre émotions-organes
Si nos organes sont équilibrés, nos émotions le seront aussi, notre pensée sera juste et claire, et si nous vivons des sentiments équilibrés, nos organes le seront aussi.
Que se passe-t-il si nos organes sont déséquilibrés ?
Si une pathologie ou un déséquilibre affecte un organe, nous risquons de voir l’émotion associée en subir le contrecoup.
En effet, si un organe est déséquilibré par une alimentation inadéquate ou un choc, il entraînera une gestion inadéquate des émotions.
Si le déséquilibre d’un organe peut perturber les émotions, l’inverse est vrai aussi.
Exemple
Une personne consomme beaucoup d’aliments de nature chaude (comme des plats épicés, des viandes rouges, des aliments frits et de l’alcool). En fait, en énergétique, nous dirons qu’elle accumule trop de chaleur au foie. Son foie en excès déséquilibre un ensemble émotions/muscles/méridiens. Ainsi, cette personne est entraînée vers une mauvaise gestion de ses émotions et elle peut devenir colérique et irritable.
En effet, cet excès va causer dans le foie une augmentation du Yang, ce qui peut déclencher des sentiments de colère et d’irritation. Dans ce cas, aucune raison émotive extérieure n’explique l’apparition de ces sentiments : c’est un problème de nutrition qui crée un déséquilibre physique, lequel aboutit à un déséquilibre émotionnel. Mais il est clair que manger en excès certains aliments est déjà en soi une attitude liée à un schéma de déséquilibre.
Une séance de Kinésiologie considérera cet ensemble comme indissociable. Par exemple, le Touch For Health, avec sa procédure de test des aliments biocidiques ou biogéniques, pourra être précieux dans ce genre de déséquilibre. Car nous pourrons tester les aliments qui provoquent l’excès et ceux qui équilibreront.
L’équilibre des rythmes de vie
L’énergie qui circule dans nos méridiens est influencée par notre environnement (climat, rythme de vie, lieu géographique, saison…) et par notre vie quotidienne (mouvements, travail, relations, émotions, alimentation…).
Pour la pensée commune, le mouvement positif est celui qui amène ce que l’on veut et ce que la société nous propose comme modèle.
Mais cette vie « où l’on ne manque de rien » produit aussi ses facteurs de stress : la poursuite infernale du « plus, plus, plus » !
Il est communément admis que devenir puissant, plus grand, plus riche, plus compétitif est considéré comme le mouvement positif. La course incessante au « plus » : plus de confort, plus d’argent, plus de reconnaissance, etc., est perçue comme positive. Cette recherche du « plus » est naturellement liée à l’idée toute faite du bonheur et de la plénitude.
évidemment, ce tableau idyllique a des limites. Souvent, cette course nous pousse toujours plus loin au détriment de notre équilibre et de notre écologie personnelle : nous poussons l’escalade, la surchauffe jusqu’au « burn out ».
En effet, ces critères de réussite obligent à vivre dans un souci, une tension permanente où l’erreur, l’échec ne sont pas permis, où souvent l’individu avec sa réalité n’existe plus.
Malgré la tension permanente, tant que la réussite familiale ou professionnelle nous accompagne, nous avons de l’espoir, de l’enthousiasme, de I exaltation ; mais si, par les mouvements de la vie, il y a une cassure dans cette progression, elle sera effectivement considérée comme un échec et enregistrée comme tel. Dès lors que les soucis apparaissent, le mouvement devient négatif et enclenche la crainte de l’avenir.
Sachant que la vie est faite de creux et de vagues, nous projetons alors clans le futur une vision liée à la peur et l’insécurité.
C’est ainsi que les sentiments comme le désespoir, le sentiment de vide et île non-sens apparaissent et que la dépression arrive.
C’est un exemple d’attitude non écologique : l’écologie, c’est aussi avec soi-même.
Dans ce qui suit, vous pourrez constater dans deux petits exemples comment les émotions se succèdent les unes aux autres. C’est une lecture selon 1 énergétique chinoise de la théorie des cinq éléments et de la loi Sheng.
Un petit rappel de la loi Sheng (loi d’engendrement) : le Bois nourrit le Feu, le Feu nourrit la Terre, la Terre est nourrie par le Métal, le Métal nourrit l’Eau et l’Eau le Bois.
Les émotions suivent le même cycle : la colère engendre la haine, la haine amène le mécontentement et le souci, le souci nourrit le regret et la culpabilité, qui eux-mêmes engendrent la peur et l’anxiété, qui nourrissent la colère.
Les petites histoires qui suivent vont illustrer cette roue des émotions. La première histoire démontre que le positif engendre aussi de l’anxiété et de la peur. La seconde illustre un schéma de stress.
Attention, les personnages et les situations sont fictifs et l’enchaînement caricatural, mais ces roues vont peut-être vous rappeler des situations vécues par vous-même ou vos proches.
Le cercle des émotions dit « positif »
Tout me réussit, je suis dans l’exaltation (cœur).
Je suis satisfait par ce qui m’arrive, par mes relations (estomac).
Je m’attribue entièrement les lauriers de cette réussite, cela flatte mon orgueil (poumon).
J’ai un grand désir de sécurité, il me faut maison, voiture, tous les signes de la sécurité matérielle (rein).
Je vis selon les normes, les apparences sont sauves, mais je reste sourd à mes sentiments profonds, je n’écoute pas ma petite voix (vessie).
Parfois le désir et la peur sont présents en même temps, ce qui provoque en moi un état de division et de souffrance épouvantable. Le dilemme du désir et de la peur produit de l’agitation, de l’égarement et une grande frustration (rein-vessie).
La colère, la frustration m’envahissent lorsque je n’arrive pas à obtenir ce que je veux (foie).
Je ne comprends pas les personnes qui rament, qui ne font rien pour s’en sortir. J’ai tellement peu de compassion que si je ne suis pas au top, je me ilégoûte moi aussi, la jalousie m’envahit (cœur).
Pour gérer ce manque, je vais vers toutes les compensations : nourriture, objets, alcool, drogue, télévision, chocolats (estomac). La compensation fonctionne, certes, mais elle ne résout rien. Elle ne fait que différer le malaise ou appliquer un cataplasme sur une plaie à vif.
Il a crainte de l’avenir et le souci continuent de me ronger (rate).
Ainsi, le regret, la brûlure de l’orgueil blessé sont ravivés et je suis dans la culpabilité (poumon).
Je ne peux pas passer à autre chose, j’essaie de contrôler et je rabâche ce qui s’est passé (gros intestin).
J’ai un grand besoin de sécurité financière, affective, sexuelle (rein).
Mais la colère étouffée et le mécontentement sont toujours là et ils couvent (vésicule biliaire).
Je ne respecte pas, ou peu, mon équilibre. J’ai de la colère envers moi- même (cœur).
Heureusement, je peux toujours me jeter sur autre chose, je peux travailler plus ou avoir plus, avoir plus de maîtresses, plus d’amants… plus… C’est la boucle infernale !
Vous venez de lire le schéma soi-disant « positif » qui peut se mettre en route si on ne fait pas de temps en temps le point sur notre façon d’avancer.
Le cercle des émotions dit « négatif »
Rien ne tourne rond, je suis mécontent et insatisfait (estomac).
Je vis dans la crainte de l’avenir et le souci (rate).
La culpabilité de ne pas avoir été à la hauteur, de n’avoir pas su prévoir m’envahit (poumon).
Je me replie sur moi-même, je regrette mes actions et je rabâche le passé (gros intestin).
J’ai peur, l’insécurité me submerge, je n’ose rien entreprendre (rein) ; je me sens coupé de mes racines et je n’écoute plus mon guide intérieur (vessie).
Alors, la colère gronde en moi, je me sens prisonnier, bloqué (foie).
Je n’aime pas mon incapacité, mon physique et j’ai la haine envers ce qui m’a fait souffrir et m’empêche toute joie (cœur).
Ce schéma est plus facile à repérer, car nous sommes là dans des sentiments négatifs, il est plus difficile de repérer le premier schéma dit « positif » et ses conséquences sur notre équilibre.
L’intérêt des séances de Kinésiologie est d’équilibrer ces schémas, en proposant une meilleure vision de soi-même et de nos besoins vitaux, matériels, sociaux, affectifs.
L’équilibre des cadres de vie
J’appelle « cadres de vie » les différents rôles dans la vie de l’individu.
Ainsi, à l’âge adulte, nous agissons selon des cadres d’actions très différents en tant que :
– mère ou père
– fille ou fils de…
– femme ou homme
– patron(ne) ou salarié(e) de…
– copain ou copine de…
– ami(e) de…
– membre de l’équipe de…
Très souvent, nous entrons et agissons dans ces différents cadres sans y avoir réfléchi.
Sauf peut-être dans le domaine sportif ou professionnel, où il existe des profils de poste qui permettent de savoir quelles sont les limites de notre responsabilité dans l’action et quelles sont les tâches et les qualités associées à ce poste.
Cependant, il existe en nous des profils préinscrits : mère, père, femme, homme, fils, fille…
Autant les profils professionnels sont discutés, mis à jour, redéfinis, autant les rôles de la vie personnelle sont transmis par l’exemple, la famille, la société. Ces ensembles de modèles et d’automatismes ne sont pas réellement conscientisés et nous les appliquons de façon naturelle quand, par exemple, c’est notre tour de devenir parent.
Le fait de tomber dans l’un de ces rôles sans le conscientiser amène très souvent à le vivre en excès. Nous allons alors délaisser sans nous en apercevoir réellement une partie de nous-mêmes.
Si ces différents domaines sont équilibrés, je vais être présent et actif dans ma vie sociale, familiale, professionnelle. Je vais donc recevoir de la nourriture qui satisfera en moi le domaine affectif, qui enrichira le domaine mental intellectuel, qui me permettra d’exister et de voir ce dont je suis capable dans mon travail, etc.
Par exemple, je vis une relation épanouissante avec mon conjoint ou ma conjointe, j’ai des amis avec lesquels je me sens à l’aise et entouré d’affection, j’ai un travail intéressant où j’apprends et je mets en œuvre mes compétences.
Dans ce cas-là, on peut dire que mes besoins sont respectés. Chacun des domaines importants de ma vie est équilibré. L’objectif écologique est de tendre vers cette harmonie.
Nous allons regarder ce qui se passe lorsqu’un de ces aspects envahit trop notre vie, ou bien ne correspond plus à notre vie actuelle.
Nous allons nous interroger : Est-ce que les aspects suivants sont équilibrés dans ma vie ?
– ma vie de mère ou père (couple parental)
– ma vie de femme ou homme (couple)
– mon expression professionnelle
– ma vie d’individu autonome
– etc.
Je rencontre souvent des mères qui, lorsque leurs enfants quittent le foyer, se retrouvent dans un immense désarroi, quelquefois totalement inconscient. Cet état peut se manifester par une lassitude, un manque d’envie ou même des malaises physiques, parce qu’elles se sentent inutiles… L’« unique » sens de leur vie reposait sur :
– être une mère ;
– élever et éduquer leurs enfants, etc.
Elles ont consacré une partie de leur vie à élever leurs enfants et elles se sont oubliées. Elles n’ont pas nourri d’autres aspects d’elles-mêmes et se retrouvent « vides ».
Ce qui n’est pas viable écologiquement, ce n’est pas d’avoir l’un des objectifs cités plus haut, mais de n’avoir eu que cette focalisation.
Pour d’autres, c’est le cadre professionnel qui envahit le cadre de la vie personnelle.
Dans un schéma de dépendance, cela va entraîner un conflit permanent, un chantage émotionnel. L’intention de l’un, son inquiétude permanente va affecter le comportement de l’autre. On voit ici un exemple non équilibré : ces personnes ont souvent oublié qu’être parent est un rôle, aussi important soit-il. Elles ont perdu de vue leur existence en dehors du cadre parents-enfants. De plus, souvent le couple homme-femme a disparu au profit du couple parental.
Ici, nous avons l’exemple « mère », mais ce schéma existe de la même manière dans la vie professionnelle. Si nous basons notre vie sur le domaine professionnel exclusivement, nous allons oublier ou mettre de côté le domaine familial ou affectif, ou bien encore notre réflexion sur la vie et sur le sens… La retraite sera là synonyme de tristesse au lieu d’être un moment créatif.
Parler écologie, c’est tout d’abord éviter la monoculture !
Quels peuvent être les désagréments pour la personne qui manque d’écologie personnelle ?
– Le manque de discernement.
– L’inquiétude excessive.
– La possessivité.
– La culpabilité lorsqu’un des enfants a un problème.
– La non-reconnaissance d’un principe de vie autonome en l’autre (enfant, conjoint…).
– L’incapacité de savoir ce qui lui ferait plaisir à elle.
– L’impossibilité de s’accorder du temps pour son propre bien-être.
– Vieillir avec un sentiment d’injustice et d’aigreur.
En résumé, cette personne n’existe que par rapport à l’autre, et donc cela va entraîner une dépendance et une non-réalisation, une amertume.
Quelles peuvent être les conséquences pour l’entourage ?
– Eh bien, le manque d’autonomie.
– Le fait de devoir rendre des comptes affectivement.
– Le chantage émotionnel.
– Aimer l’autre, mais se sentir étouffer.
– Ne pas prendre ses propres décisions de peur d’inquiéter l’autre.
Autre cas, nous pouvons aussi oublier les besoins naturels du corps : ne pas nous préoccuper de la qualité de ce que nous absorbons comme nourriture, chocs émotionnels, chocs physiques. L’absence de repos, le surmenage intellectuel… Attention, nous ne sommes pas de purs esprits !
Nous allons découvrir quelques attitudes en fermantes sur lesquelles nous travaillons fréquemment lors des séances.
La manière dont nous percevons les événements va engendrer un mélange d’attitudes et de comportements qui vont aller de la victimisation à la révolte.
L’équilibre du regard sur nous-mêmes
La culpabilisation provoque un désastre écologique chez la personne qui se juge. La culpabilisation coupe toute possibilité d’assimilation des expériences, de vue d’ensemble de l’interrelation : l’autre n’existe plus, la personne est seule, et seule responsable de tout. Mais a-t-elle la connaissance et la maîtrise de toutes les lois universelles pour être ainsi responsable de tout ?!
Notre regard sur nous-mêmes est très partiel et souvent partial !
Avoir conscience que nous ne voyons que la pointe de l’iceberg est difficile. Nous le disons, mais nous ne le saisissons pas, sinon immédiatement nous arrêterions de nous juger. Sur les 100 % que nous représentons, 5 % jugent les autres 95 % !
Notre mental conscient est un juge tranchant. En règle générale, le jugement dépend des normes, il ignore le fonctionnement des lois énergétiques, des lois biologiques ; il nous examine par le petit bout de la lorgnette.
Par exemple, nous nous vivons comme « pas bons », nous nous sentons « moins intelligents » en fonction des notes que nous avons eues pendant notre scolarité. Même si notre activité professionnelle est réussie « ne pas avoir de bagage » restera une zone de dévalorisation.
Je parle ici de ce que nous vivons dans notre chair, pas dans ce que nous en disons. Par exemple, malgré leurs capacités reconnues, beaucoup de personnes se vivent comme « moins bien que… ».
Comment peut-on repérer cette attitude ?
– A la colère envers nous-mêmes ou envers l’autre.
– À une grande exigence envers nous-mêmes.
– À l’anxiété de ne jamais avoir fait assez ou assez bien.
– Au fait d’être agressés par la moindre remarque au sujet du travail, même si nous n’avons rien à voir avec l’affaire.
– Au sentiment d’injustice exacerbé devant la non-reconnaissance de ce qui est fait.
Henri Laborit écrit :
« Normal, non par rapport au plus grand nombre, qui, soumis inconsciemment à des jugements de valeur à finalité sociologique, est constitué d’individus parfaitement anormaux par rapport à eux- mêmes. Rester normal, c’est d’abord rester normal par rapport à soi-même. »
Éloge de la fuite, Folio Essais, 1976.
Une séance de Kinésiologie réussie a pour effet d’amener un autre regard sur nous-mêmes.
C’est comme si nous regardions un immense réseau. Au lieu de regarder ses composants un à un, nous regardons ce réseau dans les rapports et les liens qu’il entretient avec tous ses composants, et nous voyons que cela a un sens !
Ces liens s’assemblent pour constituer un réseau de routes sur lesquelles nous pouvons cheminer. On obtient alors une vue très différente : nous pouvons relier les diverses parties. Ainsi, nous acquérons une vue plus globale dotée d’un sens plus éclairant.
Nous allons découvrir, au fil des séances, que toute attitude restrictive n’est, en réalité, que la réponse la plus appropriée pour gérer une situation inacceptable.
La culpabilité se dissoudra par cette découverte.Une séance sur le thème « écologie des cadres de vie »
Mélie, une jeune femme de 32 ans, consultante indépendante en entreprise, prend rendez-vous :
Je suis très mal dans ma «peau ».Je suis irritable avec mon petit garçon de 28 mois. Il est d’ailleurs très pénible, il me réclame sans cesse, il veut que je joue avec lui, je voudrais bien, mais pas tout le temps. De toute façon, je n’ai pas la patience !
Elle me donne quelques éléments sur son fils : c’est un enfant agité, très possessif, qui dort très mal, qui pleure quand elle le laisse.
Je lui demande en quoi consiste son activité professionnelle. Elle me répond qu’elle travaille chez elle et a ponctuellement des rendez-vous extérieurs en entreprise.
Moi :
Qu. ’attendez-vous de cette séance, quel serait votre souhait ?
Mélie :
Je veux être calme avec mon enfant.
Je lui demande de penser à son enfant ; le bras lâche, ce qui indique qu’il y a quelque chose de vécu comme difficile avec son enfant. Mais quoi ?
Je teste par changement d’indicateur :
- Naissance ?
Il y a changement d’indicateur du muscle. Ceci indique un stress.
Je continue :
- Grossesse ? Conception ?
Il y a aussi un stress sur la période de la grossesse. Je lui demande si cela lui rappelle quelque chose :
Oui, j’ai été heureuse d’attendre un enfant, mais à la fois j’étais très contrariée par rapport à mon travail que j’adore ! Ma carrière professionnelle allait en pâtir. Je me sens terriblement coupable de penser comme cela.
Par test, la priorité se porte sur ce dernier élément.
Je poursuis en lui demandant de penser à son travail : le bras lâche. Il y a donc stress, mais sur quel élément et de quelle nature ? Lorsqu’elle visualise les différentes phases de son activité professionnelle, le test marque un changement d’indicateur sur son planning.
Je lui redemande (toujours en testant) de penser à son organisation, à son planning ; là, le bras fléchit : il y a stress, de toute évidence. Je le lui fais remarquer. Elle confirme, en ajoutant qu’elle ne peut pas s’organiser comme elle le veut avec son fils, que son travail est en retard et qu’elle vit cela très mal. C ’est insupportable pour elle.
Je cherche la technique prioritaire : nous allons utiliser l’Adaptogenèse, grand déséquilibre avant/arrière.
Les émotions détectées sont :
– culpabilité
– et, en profondeur : non soutenue, isolée.
Mélie commente :
Je préfère mon travail à mon enfant, je suis une mauvaise mère,j ’ai honte. Ma mère travaillait, et mon père n ’étaitplus dans le foyer. Je me sentais très seule. Je ne veux pas que monfils vive la même solitude. Par contre, je ne peux pas me résoudre à ne pas travailler, c’est ma vie !
Moi :
Et que se passe-t-il avec votre enfant actuellement ?
Mélie :
Je n ’arrive pas à travailler avec concentration, car je me sens toujours coupable de le laisser, mais je ne le supporte plus !
À la fin de l’équilibrage, je vérifie que les charges émotionnelles sont nettoyées sur :
– les émotions : le muscle est tonique, ce qui signifie qu’elles n’affectent plus Mélie ;
– les éléments qui indiquaient un stress, tels que le fait d’être en retard dans son travail, d’avoir le sentiment de délaisser son fils : le muscle est tonique, ce qui signifie qu’ils n’affectent plus Mélie.
Elle me téléphone quelques semaines plus tard :
J’ai compris : je m’interdisais de m’investir dans mon travail, car cela faisait de moi une mauvaise mère et j’étais persuadée que mon enfant en souffrirait ! Depuis, je m’autorise à travailler, j’ai fait un planning : il râle beaucoup moins et moi, je conjugue mieux mon activité professionnelle et ma vie de mère !
Que se passait-il pour Mélie ?
Mélie disait elle-même être divisée entre sa vie professionnelle et sa vie de mère, mais elle ne pouvait se résoudre à faire un choix. C ’est la différence entre savoir ce qui ne va pas et l’avoir évacué.
A cause de sa propre enfance, où elle avait mal vécu le fait que sa mère travaille et la laisse souvent seule, elle était bloquée inconsciemment entre son travail et le fait que son enfant ne souffre pas de son absence. Or, même si elle délaissait son travail, elle n’était pas pour autant plus disponible et sereine avec son fils. Un des domaines importants de sa vie n’était pas acceptable pour elle : le fait d’accorder du temps à sa vie professionnelle n’était pas conciliable avec son rôle de mère et faisait écho à sa petite enfance. De ce fait, elle ne pouvait ni travailler ni jouer avec son fils sereinement, à cause de la culpabilité qu’elle vivait depuis sa grossesse.
Suite à la séance, elle conscientise ce dilemme et devient capable de s’autoriser à travailler et à laisser son fils jouer seul, ainsi que de s’accorder du temps pour jouer avec lui en étant disponible.
lin libérant la charge émotionnelle de son enfance et en éclairant ainsi le mécanisme qui l’obligeait à mettre en retrait un des aspects de sa vie, Mélie est maintenant capable de concilier et d’équilibrer sa vie. Elle se réalise en tant que mère et aussi professionnellement.
Dans cette séance, pour permettre à Mélie de faire les liens très rapidement, nous avons dialogué par test musculaire avec le corps et informé les zones bloquées de la nature du stress, puis nous avons libéré le nœud par des techniques très précises de tenue et de stimulation de points.
Il a rapidité de la résolution du conflit intérieur de Mélie est due à la fois à la possibilité d’informer le corps avec précision par son propre langage, le toucher, et au fait que Mélie accepte en profondeur que l’on puisse être mère et individu.