le sommeil du juste
Oserons-nous dire que le cerveau ne dort toujours que d’un œil ? En effet, même pendant notre sommeil, l’activité cérébrale ne cesse jamais totalement. Et pourtant, nous perdons conscience, ignorant les cycles d’activités diverses qui s’accomplissent dans notre tête. Notre corps et notre esprit sont en sommeil pendant le tiers de notre existence. la durée du sommeil est variable avec l’âge et les individus. I n moyenne 8 heures suffisent, mais il existe de gros dormeurs (9 heures), et des dormeurs légers (6 heures ou moins).
Après une phase d’endormissement, différente selon les personnes (de 1/4 d’heure à 1/2 heure), le premier cycle du sommeil correspond à un ralentissement de l’activité cérébrale : c’est le sommeil léger. Puis commence la phase de sommeil profond, la plus réparatrice : le vrai repos. Lui succède la phase de « sommeil paradoxal », ainsi nommé paru* que le cerveau manifeste alors une intense activité électrique, alors que les muscles restent immobiles. Seuls peuvent être enregistrés des mouvements des yeux sous les paupières fermées. Entre ces deux extrêmes, s’interposent de nouvelles phases de sommeil léger. Ces trois phases se succèdent au cours de la nuit, pendant 3 ou 5 cycles de 2 heures chacun. C’est pendant le sommeil paradoxal que se développent les rêves, la durée de chaque phase de sommeil paradoxal étant d’environ 20 minutes.
Qu’est-ce que le rêve ? Les théories ont beaucoup évolué avec le temps et les cultures. Dans les civilisations traditionnelles, le rêve était prémonition, prophétie. Puis, avec l’avènement de la psychanalyse de Freud, on y a vu l’expression des tensions contradictoires qui perturbent la nature profonde de la pensée et qui se libèrent par l’intermédiaire des rêves, ceux-ci jouant le rôle de révélateurs. Les travaux scientifiques les plus récents expliquent le rêve comme la manifestation de notre héritage génétique. Ces souvenirs provenant d’un passé lointain, se mêleraient à l’écho des expériences que nous avons vécues pendant la journée.
La quantité du sommeil est une condition indispensable à la santé physique et psychique de tout individu. Le meilleur moyen de bien dormir est de pratiquer chaque jour une certaine activité physique : au moins une heure de marche répartie en fonction des contraintes de la journée. L’environnement du sommeil joue aussi un rôle important. À commencer par la chambre à coucher. Elle doit être aussi spacieuse que possible, bien aérée pendant la journée, pas trop chauffée pendant la nuit, avec une atmosphère bien humidi- 156 fiée. Le lit doit être assez vaste : 1 m 10 pour une personne
seule, l m 40 pour mi couple, et les vêtements de nuit, impies et légers pour éviter toute sensation de gêne. À l’évidence, s’isoler autant que possible du bruit, si nécessaire avec des doubles vitrages, des volets aux fenêtres, des rideaux épais, des tapis ou moquettes au sol, en essayant de concilier ces équipements avec les précautions contre les facteurs d’allergies respiratoires
Enfin, ne jamais oublier qu’un bon sommeil est tributaire de l’alimentation. Les digestions lourdes ne sont guère favoables. Il vaut donc mieux dîner léger, éviter les graisses et les épices, résister aussi à la tentation des boissons excitantes : ( lié, café et, bien évidemment, alcools de toute nature : vin, bière et prétendus « digestifs ». Pour bien se préparer au sommeil, une bonne tisane est mieux appropriée (aubépine, coquelicot, fleur d’oranger, tilleul…). Un bain ou une douche peuvent constituer un excellent prélude au sommeil. Bref, éviter par-dessus tout d’absorber des somnifères, sauf en cas de force majeure, et exceptionnellement.
Une nuit de sommeil comporte successivement quatre à cinq cycles de deux heures chacun. Ces cycles comportent eux-mêmes différentes phases de sommeil léger, puis profond, suivies de phases de sommeil paradoxal au cours desquelles le cerveau s’active : c’est la phase des rêves.