Le point sur les extraits thyroïdiens
Il est indiscutable que les hormones influencent le poids, surtout l’hormone thyroïdienne qui active les combustions au niveau des cellules de tout ¡’organisme, lesquelles brûlent davantage, y compris les cellules graisseuses et les cellules musculaires (celles-ci activent leur contraction, donc consomment plus et font maigrir).
Quoi qu’on dise aujourd’hui, il y a quand même, chez les obèses, une petite insuffisance de la glande thyroïde. Celle-ci n’est pas malade, mais elle est dépassée par le besoin de l’organisme. Il faut bien distinguer entre pathologie et physiologie. Une thyroïde a été conçue pour équilibrer, par exemple, une patiente de cinquante kilos. Aussi normales que soient ses sécrétions, si elie doit faire face à un organisme de soixante- dix kilos, elle ne suffira pas aux besoins de dix ou quinze kilos supplémentaires.
Il faut bien l’expliquer à celles qui disent: «Ma thyroïde va bien, j’ai fait faire des examens, tout est normal au point de vue glandulaire. » Mais si, malgré une glande normale, on en est arrivé à peser quinze kilos de plus que son poids normal, cela signifie que la thyroïde est dépassée dans sa fonction de combustion de chaque jour, et qu’il y a un déséquilibre général de l’organisme, que les absorptions alimentaires sont excédentaires par rapport aux éliminations. Il peut aussi y avoir élimination insuffisante, soit par manque d’activité physique, soit que les organes d’élimination de l’organisme, comme le foie et les reins, soient dépassés par rapport aux absorptions. La thyroïde n’est donc pas seule en jeu : il y a la vie moderne et tout le système complet, musculaire, glandulaire, circulatoire ou autre, qui entrent en ligne de compte.
Si les extraits thyroïdiens ont, à juste titre, mauvaise presse, c’est qu’ils présentent des inconvénients; pris aveuglément, sans contrôle médical strict, ils stimulent exagérément les combustions, les battements cardiaques, les cellules nerveuses, toutes les fonctions. Mais à faible dose, quand le sujet en a réellement besoin, après examen médical et biologique, en compensant harmonieusement leurs inconvénients, et surtout en adaptant les traitements à chaque cas, ils peuvent permettre de faire face aux besoins supplémentaires. Mais là encore, il faut réadapter les doses d’extraits thyroïdiens tout au long du traitement. Si, par exemple, il fallait 10 cg par jour pour faire face aux vingt kilos supplémentaires et les assumer, lorsque la patiente n’en sera plus qu’à quinze kilos de trop, c’est 8 cg, et non 10 cg par jour, qu’il lui faudra. Si l’on continue avec 10 cg, on dépasse les besoins et l’on tombe dans les inconvénients de surdosage dont les premiers signes sont facilement reconnaissables par les intéressées elles-mêmes. Ils serviront de signaux d’alarme. Les signes les plus importants sont: les palpitations, même en dehors de l’effort, et une nervosité exagérée, inhabituelle.
Il faut, à chaque fois, non seulement modifier les doses en fonction des besoins ou de l’amaigrissement mais, en même temps, modifier celles des médicaments qu’on avait prescrits pour en compenser les inconvénients, comme les tranquillisants ou les ralentisseurs cardiaques qu’on est parfois obligé d’ajouter.
Par exemple, si l’on donne 2 cg de phénobarbital pour «tamponner» 10 cg d’hormones thyroïdiennes, pour un excès de poids de dix kilos, lorsque l’on aura perdu cinq kilos, il faudra ramener les doses respectivement à 5cg d’hormones thyroïdiennes et à 1 cg de phénobarbital, ou peut-être moins, car la patiente aura
alors une circulation différente, un tonus différent, qui exigera peut-être un autre ajustement. C’est pourquoi, dans les cas où l’on est obligé d’utiliser des extraits thyroïdiens, il faut contrôler les patientes au moins une fois par mois et leur expliquer pourquoi l’on modifie ainsi les prescriptions.
Je ne suis donc pas systématiquement pour l’apport thyroïdien, je serais même plutôt contre, car je préfère et de loin le respect de mes orientations diététiques, une bonne activité musculaire et une régulation des organes malades. Mais, dans certains cas, il faut aider: un manque d’hormones thyroïdiennes peut être néfaste à l’organisme, de même qu’un excès inhibera l’hypophyse qui, dans ce cas, ne stimulera plus assez la thyroïde elle-même.
Il ne faut pas non plus sevrer trop brutalement celles qui ont reçu trop longtemps, à tort ou à raison, de trop fortes doses. En procédant progressivement, le système de sécrétion normal se réenclenche petit à petit.
Pour que la nouvelle machine s’organise dans un nouveau fonctionnement, il faut aussi agir sur d’autres systèmes hormonaux, comme le système ovarien par exemple. Le contrôle des hormones thyroïdiennes agit pour chasser la graisse et le contrôle des hormones ovariennes agit pour chasser l’eau.
Vidéo : Le point sur les extraits thyroïdiens
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Le point sur les extraits thyroïdiens