Le Cancer du sein : le traitement hormonal de substitution
Abordons maintenant le traitement hormonal substitutif de la ménopause qui, depuis quelques années, fait couler beaucoup d’encre suite à un risque démontré de cancer du sein. En quoi consiste ce traitement ?
Son but est de remplacer les sécrétions physiologiques des ovaires. Il comporte une prise d’œstrogènes (le traitement « actif ») qui va prévenir le retentissement de la ménopause au niveau des organes cibles, et une autre, de progestérone, laquelle protégera l’utérus de l’action des œstrogènes. (Il faut savoir que les œstrogènes seuls risquent d’entraîner une hyperplasie de l’endomètre pouvant induire un cancer utérin.)
Sous quelles formes peuvent s’administrer ces hormones substitutives ?
Quels médicaments prescrit-on ?
Je tiens tout d’abord à préciser à nos lectrices qu’il existe deux sortes d’œstrogènes : le Premarinc®, extrait d’urine de jument enceinte, très utilisé aux États-Unis, et un produit à base de molécule naturelle d’œstradiol, employé dans la plupart des pays européens .ces œstrogène s’appliquent généralement sous forme de gel hydro-alcoolisé (qu’on étale sur la peau),
de timbre cutané (que l’on change une ou deux fois par semaine) ou s’administrent par voie orale en comprimés, en prise quotidienne. (Et un tout nouveau procédé par spray nasal vient d’être commercialisé.)
Le progestatif se prend quotidiennement par voie orale, en comprimés. Il existe aussi des associations fixes d’œstrogènes et de progestérone qui sont prescrites sous forme de comprimés ou de patchs.
Quelle est l’efficacité d’un traitement hormonal ?
Les résultats
Il est très efficace contre les troubles vasomoteurs : les bouffées de chaleur disparaissent en quelques jours, de même que les transpirations nocturnes. Avec ce traitement, on observe aussi une amélioration de la sécheresse vaginale (et
Des troubles urinaires liés à la ménopause, quand ils existent). La qualité du sommeil se rétablit, d’où un meilleur état psychique. D’autre part, de nombreuses études ont démontré que ces hormones substitutives favorisent une reconstruction de l’os et, par là même, préviennent les risques de fracture du rachis et du fémur.