Le cancer du sein : La propagation des cancéreuses
Nous abordons une catégorie de cancers où la maladie est à un stade plus évolué. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?
L’envahissement ganglionnaire démontre que les cellules cancéreuses ont acquis la capacité de se mobiliser pour sortir du foyer mammaire où elles sont apparues en premier. Les ganglions de l’aisselle représentent pour ces cellules cancéreuses du sein le chemin de passage le plus fréquent. Mais il faut être conscient qu’il existe d’autres territoires ganglionnaires susceptibles d’être atteints (notamment à l’intérieur du thorax) que le chirurgien n’explore pas parce que la lourdeur de l’intervention serait inacceptable par rapport aux bénéfices éventuels.
Selon le nombre de ganglions de l’aisselle touchés, le cancérologue a déjà une idée de l’importance du flux de sortie des cellules et de leur agressivité : car pour envahir plusieurs ganglions, il leur a fallu avoir la capacité de franchir les limites de la tumeur mammaire et de gagner une voie de circulation, de se nicher dans un ganglion et parfois même de le détruire, ce qui est la preuve de leur capacité à nuire.
D’autre part, avec les renseignements fournis par l’analyse au microscope de la tumeur, on pourra mieux déterminer par quels vaisseaux sanguins sont passées les cellules malignes pour accomplir leur forfait (d’où l’intérêt capital de confier cette chirurgie et l’examen anatomopathologique à des professionnels très expérimentés dans la maladie cancéreuse !).