L'asthmatique et son enfance
Ce thème mérite à lui seul un livre en entier. Ceci n’est pas notre propos. Ainsi, nous nous limiterons à ce qui nous paraît être l’essentiel. Nous aborderons les questions que les parents asthmatiques peuvent se poser à propos de leur enfant. Nous évoquerons également les questions que les parents d’un enfant asthmatique peuvent se poser. Nous insisterions enfin sur les formes dites mineures chez l’enfant.
Les circonstances de survenue de l’asthme du grand enfant sont identiques à celles de l’asthme de l’adulte. Le problème préoccupant est de savoir si l’asthme de l’enfant va se poursuivre après la puberté. Deux scénarios sont observés. Soit la disparition de l’asthme, dans 80 % des cas, soit son maintien dans les 20 % restants, avec parfois renforcement. C’est-à-dire que seulement un enfant sur cinq restera asthmatique après sa puberté. Ce n’est pas beaucoup, et en même temps, c’est trop. Les facteurs permettant de prédire le sens de l’évolution de l’asthme au moment de la puberté sont en cours d’identification.
Les situations de l’asthme du petit enfant et du nourrisson sont totalement différentes. L’asthme est une maladie dont on n’aime pas parler à ces âges. Le nom de cette maladie est remplacé par celui de « bronchite asthmatiforme », de « bronchiolite », ce qui ne veut pas dire autre chose. Cet emploi d’expressions différentes pour caractériser l’asthme semble être expliqué par la mauvaise réputation de l’asthme. Une autre raison à cite « prudence » verbale était la mauvaise connaissance de cette maladie dans les années précédentes.
Cette gymnastique verbale est dangereuse : ne pas reconnaître l’asthme entraîne un traitement insuffisant. C’est un facteur de morbidité pulmonaire, car les enfants ne reçoivent pas le traitement optimum. C’est d’autant plus idiot que l’on parle de guérison vers l’âge de trois ans en cas de traitement bien suivi . partie du fait que le diaphragme, en se contractant, refoule les organe» du ventre vers le bas.
Lors de la grossesse, surtout vers la fin, les organes du ventre ne peuvent plus être refoulés vers le bas pendant la respiration. Ils compriment diaphragme vers le haut, ce qui a pour résultat de gêner la respiration de la femme enceinte. Qui n’a pas vu une femme enceinte, vers la fin de sa grossesse, être rapidement essoufflée lors d’un effort banal jusque là Donc, à la grossesse est associée une possibilité d’essoufflement plus, facile. La gêne de la crise d’asthme vient se surajouter à ce problème mécanique.
L’association de l’asthme à la grossesse a fait l’objet de quelques études. On peut dire que l’asthme s’aggrave rarement, qu’il se révèle dans un quart des cas, ou qu’il peut s’amender pendant la grossesse chez une femme sur quatre, ou enfin qu’il peut continuer à évoluer au même rythme chez les autres femmes enceintes. De ces quatre éventualités, la seconde est la plus intéressante, car probablement en rapport avec la production accrue de cortisone due à la grossesse. Dans ce cas, l’asthme reprendra son évolutivité d’avant la grossesse, dès que les modifications engendrées par la grossesse auront complètement disparu, soit après trois mois environ.
Lorsque l’asthme persiste pendant la grossesse, l’accouchement ne pose pas de problèmes particuliers. À cette période, les risques liés à l’emploi des médicaments pour traiter l’asthme sont nuls pour Je futur bébé. D’une part, il faut savoir que les ^-mimétiques sont donnés pour éviter les contractions et les naissances prématurées et qu’ils ne seront pas dangereux pour l’enfant, d’autre part, les sprays de cortisone, en si petite dose par rapport à ce qui est produit par la mère, passeront inaperçus, sauf au niveau des poumons de la mère, où ils seront très actifs. Il n’y a pas d’incompatibilité entre le traitement de l’asthme et la grossesse.