L'asthmatique et le sport
Excepté la plongée sous-marine, les sports ne sont pas contre-indiquer. à l’asthmatique. S’il existe une réaction asthmatique déclenchée par l’effort, il existe aussi des produits permettant de la prévenir. L’asthmatique bien traité peut et doit faire du sport. Le médecin traitant sera consulté sur la manière de s’entraîner et de pratiquer le sport choisi.
Le choix du sport fait appel à des considérations plus proches du bon sens que de critères médicaux : imaginer faire une crise d’asthme au cour, d’un saut en parachute et essayer de prendre ses sprays à ce moment relève plus du gag de cinéma que de la réalité.
En général, le sport doit être pratiqué régulièrement, au moins deux fois par semaine. L’effort fourni doit tendre vers l’effort maximal sans jamais l’atteindre. Il est dit être réalisé avec une puissance sous-maximale. L’entraînement à l’effort du sujet asthmatique permet d’élever le seuil de déclenchement de l’asthme. C’est-à-dire que plus le sujet sera entraîné, plus il faudra qu’il fasse un effort intense pour déclencher son asthme. le sport d’endurance sera bénéfique à l’asthmatique par cet intermédiaire, et fait même partie intégrante du traitement, lorsque pratiqué avec une surveillance médicale attentive. Cet entraînement doit être régulièrement poursuivi, car son arrêt en fait perdre le bénéfice en deux à trois mois. L’entraînement doit tenir compte de l’évolutivité de l’asthme et du sport pratiqué.
La natation semble pouvoir protéger l’asthmatique contre l’asthme. Il semble que le fait de retenir sa respiration entraîne une moins bonne ventilation que dans les autres sports. Le gaz carbonique s’accumule alors, et semble diminuer l’hyperréactivité bronchique. Lors du choix du sport, cet effet pourra orienter vers la natation plutôt qu’un autre sport.
Des asthmatiques ont même été champions olympiques, comme le témoignage de Nancy Hogshead nous le montre. Outre ses propres succès, cette sportive cite dans son livre la composition de l’équipe américaine olympique aux jeux de Los Angeles en 1984. 597 athlètes représentaient les USA, dont 67 asthmatiques. 174 médailles ont été remportées dont 41 par les athlètes asthmatiques, soit 23 % des médailles : 15 médailles d’or, 21 d’argent et 5 de bronze.
les jeux de Séoul, en 1988, montrent le même type de résultat. Sur 611 athlètes américains, 53 d’entre eux étaient asthmatiques. 16 des 94 médailles gagnées l’ont été par ces athlètes asthmatiques, soit 16% des médailles : 5 médailles d’or, 10 médailles d’argent et une de bronze.
Les sports dans lesquels ces athlètes ont brillé sont le basket, l’aviron, la natation, l’athlétisme, le water-polo, la lutte et le yachting. Ce rappel est la preuve, si l’on en doutait, que tous les sports, à la réserve de la plongée sous-marine près, sont accessibles aux asthmatiques.