L'allaitement de mon enfant : Les soirées difficiles
Si les matinées s’avèrent rapidement être des moments détendus où l’enfant dort beaucoup, ou a des phases d’inactivité éveillée vécues tranquillement, les soirées vont parfois vous sembler plus difficiles.
Les nouveau-nés vivent souvent, à la nuit tombante, une phase d’insécurité manifestée par des pleurs fréquents. Ils demandent alors beaucoup à téter.
L’usage de la tétine physiologique peut être d’un bon secours. Est-ce que l’enfant prépare sa nuit, prend des réserves avant de dormir ?
Les pleurs
L’enfant est sensible à la force de la nuit qui monte, l’amène à s’intérioriser et le rapproche de la nuit utérine – ce qui l’inquiète -, alors que la force du jour, dynamisante, l’extériorise, l’aide à exister. La sensibilité à ce glissement vers la nuit variera d’un enfant à l’autre. C’est un passage difficile, un pas de plus à franchir dans leur sensation d’exister.
En pleurant, l’enfant exprime tout ce qu’il a imprimé en lui, ses pleurs sont alors la décharge d’une sur stimulation ; repensez à sa journée passée, évitez les bruits de télévision, de radio ou de musique…
L’enfant vit ce glissement vers la nuit à l’heure où son père rentre fatigué de sa journée de travail, où ses frères et sœurs sortant de l’école sont souvent dans la même excitation. Il est confronté au rythme des autres, alors que s’ajoute à sa réceptivité particulière un manque de protectionjxintre ce qui émane d’autrui.
Peut-être en fin de la journée vous sent-il plus fatiguée. Effectivement, vous trouverez difficile d’assurer le repas familial, le retour de votre compagnon pour qui vous aimeriez être disponible, des frères et sœurs qui, eux aussi, vous accaparent, avec un bébé constamment au sein.
Mieux vaut anticiper cette période délicate. N’essayez pas « d’éduquer » votre enfant ; en le laissant hurler, vous ne feriez que propager son malaise.
En soirée, vous vous sentez certainement la poitrine moins pleine qu’en matinée. Prenez le temps de dîner et buvez un grand verre d’eau avant de vous installer pour une tétée confortable. Et ne vous inquiétez pas de ce petit creux de fin de soirée qui vous entraîne vers la cuisine…
L’enfant nouvel arrivant fait sa place dans la famille. Ses pleurs peuvent exprimer qu’il appelle à un plus grand respect de ses rythmes et de ses besoins de nourrisson, à une plus grande écoute de lui, ou peut-être qu’il « manque d’air ».
Les nuits simplifiees
Le sommeil est un temps de récupération essentiel pour notre être tout entier tant physique que psychique , et il peut être très déséquilibrant de ne pas dormir son compte.
L’enfant mettra du temps avant de dormir douze heures d’affilée. Pour l’instant, nous en sommes loin, et peut-être vous réveille-t-il encore toutes les trois à quatre heures.
Voici des conseils pour protéger votre sommeil tout en allaitant votre enfant :
- Commencez par trouver des couches permettant de ne pas changer bébé pendant huit heures sans que ses vêtements soient trempés et en protégeant ses fesses des irritations ;
- Si vous ne désirez pas dormir avec bébé dans votre lit, placez son berceau contre ce dernier. Cela vous permettra d’attraper l’enfant sans vous lever. Couchez l’enfant sur un lange dont la pointe, sous la tête, est pliée. Vous soulèverez ce lange – telle une cigogne – en tenant bien les trois autres pointes ;
- Laissez une veilleuse dans votre chambre si la pénombre est trop grande.
Maintenant, allaitez votre enfant, couchée sur le côté comme nous vous l’avons indiqué.Vous voyez que vous pouvez l’allaiter sans vous lever, sans changer votre bébé et sans allumer la lumière. Vous prendrez ainsi l’habitude d’allaiter tout en somnolant.
- Vous apprendrez vite à glisser le mamelon dans sa bouche sans ouvrir les yeux et, sans doute, le trouvera-t-il tout seul.
- Vous avez choisi de garder votre enfant près de vous toute la nuit ?
- Vous ne l’étoufferez pas : il se dégagera.
- Vous ne l’écraserez pas, car vous vous réveillerez dans la même position !
Si votre lit est trop mou et que bébé roule sur vous, mettez une planche dessous ; vous n’en dormirez que mieux.
Prévoyez aussi de placer un coussin derrière son dos pour qu’il ne roule pas hors pour la première fois papa par votre enfant.
Cela vous permettra d’aller au bout d’une phase de sommeil profond et, à la prochaine phase de sommeil léger, vous pourrez le recoucher aisément. L’enfant prend, quand il dort près d’elle, le rythme de sa mère, et ainsi ne la réveille que dans ses phases de sommeil léger. Faites confiance à votre enfant ; vous ne lui donnez pas de mauvaises habitudes. Grâce à ce système, il perçoit que vous avez un rythme diurne et un rythme nocturne. Alors, ce n’est pas le moment d’allumer la lumière et de discuter avec lui !
Si vous vous levez pour aller le chercher, il vous faudra allumer la lumière, lui donner la tétée assise pour ne pas vous endormir. À ce rythme, vous allez vous épuiser. Plus tard, vous vous énerverez en priant qu’il fasse ses nuits (ou les vôtres !) rapidement. Mais bébé sentira votre énervement, votre angoisse sera devenue la sienne et il se réveillera d’autant plus.
Pour l’instant, il exprime un besoin. S’il reçoit d’autres moments d’intimité corporelle avec vous dans la journée, il espacera progressivement les tétées nocturnes. Prenez patience, le rythme jour-nuit est très variable d’un enfant à l’autre, et ne dépend pas de la façon dont vous l’« éduquez »
Vidéo : L’allaitement de mon enfant : Les soirées difficiles
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