L'allaitement
Sans faire intervenir de notion « morale » et en restant strictement sur le plan de la santé, je n’ai qu’un conseil à donner aux femmes qui accouchent: qu’elles nourrissent le plus longtemps possible, à la fois pour l’enfant et dans leur propre intérêt, intérêt esthétique y compris; elles auront de plus beaux seins.
Physiquement, localement, il est mauvais de ne pas suivre la physiologie. Ne pas allaiter, c’est pratique, mais c’est couper le rythme pour lequel la femme a été conçue, et beaucoup de femmes qui ne nourrissent pas deviennent, non pas frigides, mais insensibles des seins après le premier enfant. Alors que, très souvent, lorsqu’elles ont allaité, elles ne perdent pas forcément leur tonicité; elles n’auront ni vergetures ni seins moins beaux. Au contraire, c’est en n’allaitant pas, en faisant des compressions antinaturelles, en prenant des hormones qui perturbent leur physiologie, que les femmes s’abîment les seins.
Dans le développement du sein, intervient la succion de l’enfant qui stimule l’hypophyse, redonne des sécrétions pour la lactation et aide en outre au développement des glandes mammaires.
Je ne fais pas un plaidoyer pour ou contre l’allaitement, je dis une vérité facile à comprendre. Quand on comprime avec un bandage serré les fibres élastiques, musculaires, circulatoires, on abîme; à l’inverse, lorsqu’on soutient les seins et que ces seins sécrètent, puisqu’ils sont faits pour sécréter à ce moment, on maintient en bonne forme. Si les glandes sont atrophiées artificiellement, cela perturbe toutes les réactions, directes et indirectes (par feed-back), et l’organisme peut avoir du mal à revenir à la normale.
En tout cas, si vous ne souhaitez pas nourrir, n’arrêtez pas brutalement la montée du lait. Quand on veut arrêter la montée laiteuse, l’usage est de bander la poitrine pour vider de leur lait les glandes mammaires. Or, en les aplatissant, on détruit également les fibres conjonctives et les fibres élastiques de la glande elle- même. En même temps, on stoppe les sécrétions d’hormone de lactation en bourrant les femmes d’hormones. C’est une catastrophe.
Comment faire si l’on ne veut ou ne peut pas nourrir?
L ‘idéal, c’est alors de ne pas déclencher la succion cl de donner le moins possible d’hormones, pour laisser agir le feed-back: le fait qu’il n’y ait pas relance arrêtera la montée laiteuse.
Théoriquement, l’arrêt de la succion doit arrêter la lactation. Les seins vont répondre un certain temps à la physiologie pour laquelle ils ont été créés; puis ils arrêteront peu à peu, au bout d’un ou deux mois, lorsqu’on cessera de les stimuler.
Je conseille donc de rester le plus près possible de la nature, c’est-à-dire de faire téter l’enfant ou, si cela est .istreignant en raison des horaires de travail ou psychologiquement, d’utiliser un tire-lait Après avoir tiré pendant un mois, arrêter progressivement, diminuer le nombre de tirages, ne tirer qu’en fonction des besoins et progressivement, faire un autosevrage: en diminuant le nombre des succions, on diminue la fabrication.
Dans certains cas, on est obligé de faire le sevrage sous contrôle médical, avec un minimum de médicaments, mais à la dose efficace, et seulement en cas de besoin. Qu’une femme qui a les seins trop gonflés fasse des tirages au moment où elle a trop de lait, qu’elle le jette ou qu’elle le vende, cela va peu à peu s’arrêter lout seul. Il faut seulement soutenir ses seins pendant ce temps avec un bon soutien-gorge pour ne pas, en tirant, briser leurs fibres conjonctives et élastiques.
Précisons quand même qu’il est des cas, hélas fréquents, où l’on est obligé de recourir, pour éviter des abcès ou autres complications de la lactation, aux procédés de bandage et d’arrêt hormonal classiques. Là encore, chaque cas est un cas d’espèce, et le médecin vous aidera à choisir et à adopter le traitement le moins mauvais pour votre esthétique et votre sensibilité, et le meilleur pour votre sexualité et votre santé. Osez lui confier vos problèmes esthétiques et sensoriels.