L'alimentation de l'enfant
L’alimentation du jeune enfant
Des joues épaisses pour téter sans les avaler, un œsophage si court qu’il régurgite facilement, un estomac si petit qu’il a faim très souvent, des intestins qui font 7 fois la longueur de son corps (contre 4,5 fois chez l’adulte) : le nourrisson présente un système digestif très particulier. Toute son alimentation ses repas, leur fréquence, leur digestion est radicalement différente de celle de l’adulte. A la naissance, l’enfant ne se nourrit que de lait. Mais ce n’est pas si simple que cela paraît de prime abord…
L’allaitement au sein
L’art et la manière
Aux cris de l’enfant, les seins se gonflent. C’est l’heure de la tétée. Les mains et les mamelons bien propres, la mère prend l’enfant dans son berceau. Elle doit être bien couverte et confortablement installée, soit assise dans un fauteuil, le dos et les bras soutenus et les pieds légèrement surélevés, soit allongée sur le côté. C’est le bébé qui est élevé au sein et non la mère qui se penche vers lui, car elle risquerait des douleurs lombaires. Si la mère est correctement installée, l’enfant repose sur ses genoux, la tête à bonne hauteur pour téter.
Il convient de saisir le mamelon entre l’index et le majeur et de le glisser entre les lèvres du nourrisson, qui doit le prendre tout entier en bouche. Il faut veiller à ce que le nez de l’enfant soit dégagé afin qu’il respire bien.
On donne le sein le biberon aussi, d’ailleurs dans une pièce calme et bien chauffée, où l’enfant se détend, tous ses sens en éveil, attentif aux mots doux que lui murmure sa mère.
Les deux seins sont généralement la donnés à chaque tétée. Le dernier sein, moins vidé, sera proposé en premier à la tétée suivante.
Rassasié, l’enfant joue quelques minutes avec le sein, puis la mère place un linge sur son épaule et tient l’enfant bien droit contre elle afin de lui faire faire un rot, lui tapotant le dos si nécessaire. Le rot évite les régurgitations au lit, causes d’asphyxies lorsqu’elles pénètrent dans les bronches.
L’enfant changé et couché, il faut bien vider les seins s’ils sont engorgés, afin d’éviter un abcès. On procède à la main ou en passant sur les seins une douche chaude avant de les nettoyer et les sécher pour éviter les gerçures.
Les compresses ou les coussinets d’allaitement placés dans le soutien-gorge protègent les vêtements des taches de lait. Si les seins ne sont pas engorgés et que l’enfant ne souffre d’aucun trouble digestif, il est préférable de ne pas laver les seins après chaque tétée mais, au contraire, de laisser sécher le lait sur le mamelon. On bénéficie ainsi d’une prévention idéale contre les crevasses. Une bonne toilette matin et soir suffit à assurer une hygiène correcte.
Tétées de jour, tétées de nuit
Au début de sa vie, l’enfant dort beaucoup et tète peu. Les premières tétées durent 5 à 10 minutes pour se prolonger ensuite jusqu’à 20 minutes. L’enfant absorbe environ, à chaque tétée, 10 grammes de lait à 3 jours, 50 grammes à 1 semaine et 100 grammes à 1 mois. L’enfant tète selon ses besoins, et il est inutile de le peser avant et après la prise de lait. Il est prouvé qu’un enfant nourri au sein avale spontanément et en moyenne les mêmes doses qu’un enfant nourri au biberon savamment gradué. Le sein peut donc être donné à la demande, c’est-à-dire lorsque l’enfant pleure de faim. Au début, bien sûr, les horaires du bébé sont anarchiques, mais peu à peu une régularité s’installe, au rythme moyen d’une tétée toutes les trois heures environ. Pas d’horaire strict. Il force l’enfant qui n’a pas faim et le prive cruellement lorsqu’il est affamé, ce qui peut entraîner une anorexie.
Le nourrisson a besoin d’un repas la nuit jusqu’à 1 mois 1 mois et demi. Lorsqu’il ne pleure pas, on se gardera bien de l’éveiller pour le nourrir. S’il profite bien, il prendra 25 à 30 g par jour pendant les trois premiers mois, puis 20 à 25 g par jour jusqu’à 6 mois. L’aspect général du bébé, rose, satisfait et dormant bien, indique qu’il est bien nourri. S’il était sous-alimenté, il faudrait compléter la tétée la moins généreuse par un biberon de lait maternisé. Celle-ci serait déterminée par pesée de l’enfant avant et après les repas.
Le régime de la mère qui allaite
La nourrice a besoin de 3 000 calories par jour, réparties en aliments frais et variés. Elle absorbera beaucoup de calcium, sous forme de laitages. 3 litres de liquide par jour, dont 1 litre de lait, lui seront nécessaires pour assurer la lactation.
Si l’enfant y réagit, la mère évitera les aliments forts comme l’ail ou le chou-fleur, qui donnent effectivement un goût désagréable au lait. En revanche, elle n’hésitera pas à le parfumer en mangeant du fenouil, des épices… Les excitants comme le thé, le café, et surtout l’alcool et le tabac, sont à bannir absolument. De même, la mère demandera toujours l’avis de son médecin pour se soigner, car de nombreux médicaments sont contre-indiqués, soit qu’ils tarissent le lait, soit qu’ils atteignent l’enfant.
La constipation est fréquente chez la mère qui allaite. Elle se traite grâce à des moyens naturels, comme les fibres (pain complet, légumes en abondance) et un peu d’huile de paraffine. La constipation ne sera pas négligée, sinon elle aurait des retentissements sur l’enfant.
Certaines maladies obligent à interrompre l’allaitement. Seul le médecin pourra en décider. En cas d’abcès, il ne faut pas donner le sein malade pour ne pas contaminer l’enfant. Les crevasses seront moins douloureuses si l’enfant tète par l’intermédiaire d’un bout de sein en caoutchouc.
En cas d’arrêt momentané de l’allaitement, les seins doivent être vidés six fois par jour afin qu’ils ne se tarissent pas et que la reprise soit possible dès la guérison de la mère. Dans l’intervalle, l’enfant sera nourri au lait maternisé. Il est possible qu’il trouve la tétine plus facile à prendre en bouche et plus généreuse. Il refusera alors le sein et il faudra procéder au sevrage.
Comment sevrer bébé
Avant 3 mois, l’enfant ne doit prendre que du lait. Si l’on arrête l’allaitement au sein, il faut passer au biberon. Le sevrage ne doit pas être brutal mais souple et progressif, non planifié, afin que tout se passe en douceur pour les deux organismes. Plus qu’un sevrage de lait maternel, il s’agit d’un sevrage affectif, d’une séparation difficile à accepter, aussi bien pour la mère que pour l’enfant. Il convient donc d’en faire un moment bénéfique, riche en expériences nouvelles.
Un enfant ne doit jamais être sevré lors d’une grosse chaleur ou d’une épidémie. Le sevrage n’interviendra pas non plus alors qu’un autre événement chamboule sa vie : entrée en crèche, percée d’une dent, déménagement, divorce des parents…
Il existe plusieurs moyens de sevrer un bébé
• Le sevrage rapide
Un biberon supplémentaire chaque jour vient remplacer une tétée. Un biberon peut être donné la nuit par le père, permettant à la mère de dormir une nuit complète. La tétée du matin sera abandonnée en dernier, car c’est celle à laquelle l’enfant tient le plus.
• Le sevrage en deux semaines
Un jour sur deux, on introduit un biberon, en commençant par les tétées du milieu de la journée.
La mère qui a un lait très abondant pourra sevrer en un mois ou deux, en passant quelques jours entre chaque suppression et en conservant la tétée du matin et, éventuellement, celle du soir.
L’enfant prendra du lait maternisé premier âge, complété par des vitamines et des jus de fruits.
Des douches froides quotidiennes sur les seins feront cesser la montée de lait en douceur.
Du sein au biberon
Les mères qui ont choisi d’alimenter leur enfant au biberon ne le priveront pas pour autant du précieux colostrum, offert à l’occasion de ce premier contact, irremplaçable, que constitue la mise au sein dès la naissance. On arrêtera ensuite la montée de lait par des médicaments adaptés.
L’art de préparer un bon biberon
Tout le matériel nécessaire à la préparation des biberons doit être disponible pour le retour de maternité. Il comprend :
• 7 biberons avec capuchon,
• 7 tétines premier âge, à fente spéciale pour le lait (les tétines percées en croix ont un plus gros débit et sont à réserver à la bouillie),
• Un goupillon pour le nettoyage,
• Un système de stérilisation à froid ou à chaud (la cocotte minute fait très bien l’affaire).
Pour les voyages, les biberons tout prêts jetables sont très pratiques et toujours stériles. Un chauffe-biberon sera nécessaire.
Le lait sera recommandé par le médecin. Il existe des laits liquides, en brique, prêts à l’emploi. Certains sont vendus en supermarché et plus économiques.
Les biberons seront préparés dans un sévère souci d’asepsie, car les microbes se reproduisent très rapidement dans le lait. Les biberons et tétines seront toujours stérilisés à l’avance (20 minutes à chaud ou selon le mode d’emploi de la méthode à froid), conservés à l’abri des germes et saisis par le col avec les mains propres.
Le lait en poudre dont on respectera scrupuleusement les proportions sera mélangé à de l’eau minérale légère tiède puis chauffé au bain-marie, ou au micro-ondes à condition que le système permette un temps de réchauffement très précis, afin de ne pas risquer de brûler l’enfant. Avant de donner le biberon, on vérifie de toute façon qu’il n’est pas trop chaud en en versant une goutte sur le dos de la main. Les biberons préparés à l’avance devront impérativement être conservés au réfrigérateur et donnés dans les 24 heures.
Les biberons peuvent être donnés à la demande, car le lait maternisé se digère aussi bien et aussi rapidement que le lait maternel. Selon les quantités absorbées à chaque tétée, la ration sera répartie en 5 à 7 biberons par 24 heures, espacés d’environ trois heures (plus le soir, moins le matin). L’enfant ne doit pas être réveillé avant qu’il ne réclame.
On donne le biberon de la même façon qu’on donne le sein : dans une pièce calme, sans trop de lumière, surtout si l’enfant est agité.
La tétine doit toujours être pleine pour que le bébé n’avale pas d’air. Des bulles doivent monter le long du liquide au fur et à mesure que bébé boit : un grumeau peut obstruer la fente.
Après la tétée, on tient l’enfant verticalement contre l’épaule et l’on peut lui tapoter légèrement le dos pour qu’il fasse un renvoi.
L’enfant nourri au biberon régurgite davantage, surtout s’il boit goulûment. En début de digestion, l’estomac doit s’adapter au volume plus important de son contenu. Si l’enfant est agité, la paroi de l’estomac se relâche mal et la pression, inconfortable, provoque le renvoi. Si ces régurgitations sont trop importantes, on peut remplacer la tétine par une autre, à débit plus lent.
Un quart d’heure après la tétée, on jette le restant de lait si l’enfant ne l’a pas réclamé, puis on stérilise le biberon dès que possible.
L’enfant nourri au biberon voit plus fréquemment le médecin, qui décide du lait et des quantités qui lui conviennent et lui prescrit les compléments nécessaires (vitamines C sous forme de jus d’orange de préférence, et E pour prévenir le rachitisme). Si l’enfant maigrit ou pleure beaucoup entre les tétées, c’est peut-être qu’il ne mange pas assez. Il faut consulter ai bout d’une semaine si le poids n’a pas augmenté, mais ne jamais changer de lait sans l’avis du médecin.
Les vomissements répétés nécessitent de consulter plus rapidement, car il peut s’agit d’une allergie aux protéines du lait.
Vers une alimentation variée
A la naissance, le foie de l’enfant renferme un stock de fer qui va s’épuiser à 6 mois. Il faut alors diversifier l’alimentation car le lait, même maternel, ne suffit plus à assurer à l’enfant ses besoins quotidiens. De plus, l’alimentation variée contribue à l’enrichissement psychomoteur de l’enfant.
La diversification peut être démarrée à 3 mois, et on ne donnera de bouillie que passer 2 mois, âge auquel l’enfant est incapable de dégrader l’amidon des farines.
Proportionnellement à son poids, l’enfant a besoin de plus de calories que l’adulte. Ses activités (tétées, pleurs et gigotements) dévorent 25% de ses besoins en calories. Le reste lui sert à grandir. Il va d’ailleurs doubler son poids de naissance à 5 mois et le tripler à 1 an. Cet apport calorique doit être bien réparti entre les aliments : protéines animales, laitages, sucres, graisses. L’alimentation sera variée, pour offrir toute la palette des vitamines et des minéraux.
Les instruments qui servent à préparer les repas d’un bébé doivent être préalablement ébouillantés et essuyés avec un torchon propre. La vaisselle du jeune enfant doit lui être personnelle.
Les indications ci-après permettent d’introduire peu à peu une alimentation variée. Il s’agit de moyennes qui ne sont pas valables pour tous les bébés au même moment ; le meilleur outil en la matière est l’observation du comportement de l’enfant. Celui-ci saura indiquer s’il est prêt (il refuse le biberon) ou s’il est trop tôt (il suce son pouce pour remplacer une tétée perdue).
Les aliments nouveaux seront introduits très progressivement. On choisira pour cela les jours où l’enfant n’est pas contrarié, par une dent qui pousse, par exemple. S’il refuse la nouveauté, rien ne sert d’insister. On se contentera d’attendre quelques jours pour faire une nouvelle tentative. Les meilleurs résultats viennent lorsqu’on reste attentif aux désirs de l’enfant (position, instruments, contexte), à ses préférences. Ce moment crucial de l’éducation ne doit pas être gâché par un énervement bien inutile.
On n’introduira qu’un aliment à la fois, afin d’observer s’il est toléré ou non. Il ne faut jamais sucrer les compotes, peu les yaourts et les flans. On sale avec parcimonie, l’enfant accepte ainsi mieux la purée, la soupe de légumes. Enfin, les repas seront toujours donnés dans le calme, la télévision éteinte.
• A partir de 3 mois, le biberon de bouillie du soir peut faire son entrée dans l’alimentation de l’enfant. Une cuillerée à café suffit pour commencer. La farine sera choisie en fonction de l’âge de l’enfant et toujours sans gluten, pour éviter tout risque de sensibilisation : l’intestin du nourrisson est trop perméable pour supporter le gluten de certaines céréales et risque alors de graves troubles digestifs. Les jus de fruits et l’eau minérale peuvent être consommés à volonté entre les repas, et ce jusqu’à… l’adolescence !
• A 4 mois, on remplacera la tétée de la mi-journée par deux cuillerées à soupe de purée de légumes maison, au lait ou par un petit pot. Il serait profitable de donner cette purée à la cuillère, en déposant les aliments bien au fond de la bouche. Il existe des cuillères en silicone, qui ne risquent pas de heurter une gencive gonflée et sont donc plus facilement acceptées. La bouillie du soir peut désormais comporter deux cuillerées de farine.
Progressivement, jusqu’à 5 mois, on donne davantage de purée, jusqu’à cinq cuillerées à soupe.
Le lait maternel ou artificiel premier âge peut, à 4 mois, être remplacé par du lait deuxième âge, qui sera utilisé jusqu’à 8 mois. Le lait deuxième âge s’introduit progressivement, par 30 ml à la fois.
• A 5 mois, on introduit le poisson maigre, la viande (bœuf, agneau, poulet), l’œuf (dur), la pomme de terre. Ces aliments seront incorporés à la purée, toujours hachés menu et en très petite quantité au début (20 g à chaque repas, pour 180 g de purée, avec éventuellement une noisette de beurre). 5 mois, c’est également l’âge des premiers desserts : le midi et le soir, on proposera à l’enfant un demi-yaourt ou un fruit (banane ou pomme) réduit en purée ou en compote.
• A 6 mois, l’enfant prend quatre repas par jour de 225 g chacun. C’est le moment pour les bébés nourris au sein d’abandonner, en douceur, la tétée du matin. Cette tétée sera remplacée par un biberon de bouillie, plus consistante. On peut dès lors introduire les petit suisses à 40% de matière grasse, en alternance avec le yaourt.
La purée du soir peut être remplacée par un potage épaissi de semoule ou de tapioca et enrichi d’une cuillerée à café de gruyère râpé.
• A 7 mois, Le lait de vache fait son apparition, sauf s’il fait très chaud. Les farines «deuxième âge» entrent également dans l’alimentation. Elles seront variées et proposées à la cuillère. Le bébé peut maintenant manger du foie, des panades, des croûtons de pain, du fromage et 60 g de viande par jour.
• A 8 mois, on introduit le veau, le riz très cuit au beurre, les Vermicelles dans les potages, le fromage blanc. Le lait de vache stérilisé, UHT de préférence, est enfin digestible par l’enfant sans aucune difficulté. On le coupe, du moins au début, avec de l’eau minérale.
• A 9 mois, c’est l’âge de l’apprentissage du goût. Les aliments proposés à l’enfant devront être séparés les uns des autres afin qu’il apprenne à en distinguer les différentes saveurs et les reconnaisse. C’est d’ailleurs l’inconvénient des petits pots que de présenter toujours un goût uniforme, sans subtilité, alors qu’une compote ou une soupe préparée par la mère sera toujours différente.
• A 10 mois, apparaissent les petits morceaux de légumes. Les légumes ne sont plus passés au mixer mais simplement écrasés, car l’enfant doit apprendre à mastiquer.
• A 11 mois, on fait découvrir le miel et le biscuit de 4 heures. S’il sait tenir son biberon à partir de 9 mois, l’enfant ne mange vraiment seul qu’à 20 mois et proprement à 2 ans. Il faut pourtant le laisser tenir sa cuillère seul afin qu’il apprenne à servir.
• A 1 an, l’enfant, muni de quatre incisives et de quatre molaires, peut mâcher. Ses intestins renferment les mêmes enzymes que ceux de l’adulte. Il peut donc manger quasiment de tout.
On veillera à ce qu’il absorbe toujours un demi-litre de lait par jour, ou son équivalent en fromages et yaourts (deux pots de yaourt et 70 grammes de gruyère par exemple). La viande en morceaux n’apparaîtra qu’à 15 mois et, à 18 mois, l’enfant pourra partager le repas familial, sauf s’il s’agit d’un plat en sauce trop lourd. Seuls le porc, les fromages très gras, les gâteaux à la crème, les glaces, les bonbons et les fruits secs, les boissons gazeuses attendront son deuxième anniversaire.
Les refus alimentaires
Jusqu’à 6 mois, il est rare de rencontrer des problèmes d’appétit. Si l’enfant refusait néanmoins, il ne faudrait pas le forcer à manger, sous peine de le voir sombrer dans l’anorexie la plus complète. Les repas doivent rester un moment de détente, en aucun cas un terrain de conflit ou de chantage. Si la mère montre sa contrariété, si le père amuse l’enfant pour le distraire, celui-ci se servira du refus de manger comme d’un pouvoir contre ses parents. Le refus de la nourriture constitue également un moyen d’exprimer une revendication pour l’enfant qui ne parle pas encore. Il faudrait rechercher laquelle.
Il est normal qu’un enfant ait plus ou moins d’appétit selon les jours et les repas.
A partir de 2 ans, il refuse simplement pour affirmer sa volonté, son individualité. Cela est sain et on peut le laisser à sa volonté sans inquiétude : il ne se laissera pas mourir de faim.
Cependant, si le refus de manger est soudain et accompagné de cris, il peut y avoir urgence chirurgicale. Plus banalement, l’enfant perce une dent ou bien il est malade, auquel cas il ne faut pas le forcer à manger mais faire en sorte qu’il boive.
Il se peut également que l’enfant refuse de manger parce que son régime ne lui convient pas. Il faut alors le modifier. Il sera cependant très difficile de faire accepter à un enfant quelque chose qu’il refuse systématiquement : il n’aime tout simplement pas ça.