La spondylarthrite ankylosante
La spondylarthrite ankylosante est une forme d’arthrite qui touche la colonne vertébrale. C’est une affection chronique, associant l’inflammation et les rhumatismes.
La spondylarthrite ankylosante se déclare entre la fin de l’adolescence et l’âge de 40 ans. Les hommes jeunes, entre 18 et 35 ans, sont les plus touchés. Il y a en effet 9 fois plus d’hommes que de femmes atteints par cette maladie sans que l’on sache pourquoi ! 1 % de la population française est concernée. On ne connaît pas l’origine de cette maladie complexe. Selon des chercheurs britanniques, les personnes qui en souffrent présentent des taux élevés d’un type d’anticorps appelé IgA, qui pourrait être le signe d’une réaction immunitaire à une bactérie du côlon.
La spondylarthrite touche d’abord les os du bassin et le bas de la colonne vertébrale. Plus rarement, le talon, la hanche ou le genou. Au début, les symptômes de la maladie sont très vagues et surtout communs. La personne se plaint de douleurs partant de la fesse et descendant le long de la jambe. Elle se sent raide et est souvent réveillée par des douleurs lombaires ou dans la jambe. I In épisode de fièvre, la perte de poids, la fatigue signalent des poussées d’inflammation.
Les douleurs s’accentuent avec le temps. Il devient difficile de bouger, de se pencher. Le dos est en effet de plus en plus rigide et incliné. C’est ce que l’on appelle « la colonne vertébrale en bambou ». Elle est droite comme un bambou et elle présente les mêmes « stries » sur la radiographie, à cause des modifications des os.
Et après , comment vivre une vie normale ?
Plusieurs examens, notamment des radiographies, sont nécessaires pour diagnostiquer une spondylarthrite ankylosante. La « colonne en bambou » est un élément-clé du diagnostic. Les analyses de sang signalent une inflammation : la vitesse de sédimentation et la protéine C réactive (PCR) augmentent.
Une fois le diagnostic posé, il va falloir se soigner et apprendre à vivre au quotidien. Pour maîtriser l’inflammation et soulager les douleurs, on utilisera les anti- inflammatoires. Le cas d’aggravation de la maladie, un traitement plus fort par immunosuppresseur sera donné, l’hygiène de vie est très importante. Une alimentation pauvre en épices, alcool, chocolat, diminue les effets secondaires de ces médicaments sur l’estomac. La phytothérapie (reine des prés, vergerette du Canada, saule blanc, cassis, harpagophytum) est aussi très intéressante. Pendant les poussées, le repos est indispensable. C’est l’une des clés du traitement. Il doit se Line sur le dos, sur un plan dur, sans oreiller, afin de in pas augmenter les déformations.
La rééducation (réapprendre à notre corps certaines postures, certains mouvements) est fondamentale dans cette maladie. Elle se fait à l’aide d’un kiné, parfois dans une piscine. Si la déformation du dos est importante, le port d’un corset sera nécessaire.
Vidéo: La spondylarthrite ankylosante
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