La section de membre
Les circonstances de survenue d’une amputation ou d’une section accidentelle de membre sont multiples dans le domaine du travail, mais aussi lors d’accidents domestiques, de la route ou des loisirs. Des réimplantations chirurgicales sont possibles pourvu que le souveteur la conduite à tenir.
Les circonstances de l’accident
- La section d’un doigt, d’une main, d’un pied, d’une jambe, d’un bras est un accident plus fréquent qu’on ne l’imagine et peut survenir n’importe où. Les outils coupants et les machines qui scient, rabotent ou coupent (le bois ou le pain) sont en cause dans les problèmes de doigt ou de main. Les tondeuses à gazon, les faucheuses, les motoculteurs sont à l’origine des amputations d’orteil ou de pied.
- Les accidents de la route, en particulier des deux-roues, sont davantage en cause dans les amputations de jambe ou de bras. Les machines agricoles et, d’une manière générale, toutes les machines dont des pièces en mouvement peuvent être atteintes directement peuvent être à l’origine d’amputations.
- Lorsque la section est franche et que la partie coupée n’est pas lésée, même si elle est totalement séparée du reste, une réimplantation chirurgicale est envisageable, au moins pour les amputations d’extrémités (doigt ou main).
La conduite à tenir vis-à-vis du blessé
- Protéger la victime en arrêtant l’outil ou la machine, qui peut être munie d’un bouton d’arrêt d’urgence (gros bouton rouge sur lequel on tape avec le poing).
- Le sauveteur fera le bilan du blessé, en particulier, il recherchera l’état des fonctions vitales pour agir en conséquence. S’il existe une hémorragie au niveau de la section du membre, elle doit être stoppée par compression manuelle directe. Ce geste est bien souvent suffisant, et il n’est pas rare qu’une section complète de membre ne saigne pas, les vaisseaux sanguins ayant été comprimés sous l’effet de l’amputation.
- Le sauveteur peut aussi mettre en place un pansement compressif et surélever le membre sectionné pour faciliter l’arrêt de l’hémorragie. Il est exceptionnel d’avoir besoin de recourir à un point de compression.
- La mise en place d’un garrot peut compromettre les chances de réimplantation ultérieure, en particulier pour les sections de doigt ou de main. Il ne faudra y avoir recours que si la vie de la victime est menacée.
- Enfin, le blessé sera installé en position d’attente, rassuré, couvert et surveillé ; il ne doit ni boire, ni fumer.
La conduite à tenir vis-à-vis du segment de membre amput
- Le segment de membre doit être refroidi et non congelé, ce qui suppose qu’il ne soit pas directement au contact de la glace, même au travers d’un sac en plastique. En effet, la congélation correspond à une mort des tissus et ils ne pourraient plus être réimplantés. Ne pas placer le segment directement dans un liquide. C’est le sac en plastique contenant le segment enveloppé dans du tissu qui est placé dans un récipient contenant de la glace. Il peut être greffé 18 heures après l’accident.