Sclérose en plaque
Définition :
La sclérose en plaques est une maladie inflammatoire du système nerveux central, elle fait actuellement beaucoup parler d’elle, car elle est évoquée dans les complications de la vaccination anti-hépatite B. cette maladie peut affecter pratiquement toutes les fonctions biologiques : la mémoire, le contrôle des mouvements la perception sensorielle etc.… car, à la base, elle touche sans prédilection différentes parties du système nerveux à savoir : le cerveau, les nerfs optiques ainsi que la moelle épinière. Et c’est ce qui fait la diversité des signes clinique que peut présenter les patients atteints de cette maladie. La sclérose en plaques ou SEP apparait généralement au début de l’âge adulte, ses manifestations peuvent être invalidantes.
Mécanisme de la sclérose en plaque :
Les cellules nerveuses (neurones) sont entourées d’une gaine (la gaine de myéline) qui est formée par des cellules de myéline qui entourent la totalité de la longueur du neurone. Cette gaine joue un rôle très important dans la transmission du signal nerveux mais surtout dans la protection du neurone. La maladie consiste en une dégénérescence de cette gaine qui aboutit à la mort du neurone.
Cause de la sclérose en plaque :
La cause de la sclérose en plaques demeure inexpliquée, la plupart des scientifiques évoquent une cause auto-immune, c’est-à-dire que le système immunitaire détruirait la myéline en la considérant comme étrangère au corps. Mais de façon unanime, les chercheurs croient qu’il « s’agit d’une maladie causée par un ensemble de facteurs génétiques et environnementaux ». De manière générale, on pense que la SEP serait probablement le résultat d’une susceptibilité innée (facteur héréditaire) combinée à de nombreux facteurs de risque environnementaux ainsi qu’à des habitudes de vie
L’Hérédité :
Avoir un proche parent atteint de sclérose en plaques accroît le risque de développer la SEP de 20 à 40 fois. Le facteur génétique joue un rôle incontestable dans la genèse de la maladie. Les scientifiques explorent actuellement le lien entre les facteurs génétiques et l’apparition ou la gravité de la maladie.
L’environnement :
Des études ont prouvé qu’à profil génétique identique, les facteurs environnementaux jouaient un rôle très important dans la genèse de la sclérose en plaque. En effet chez de vrais jumeaux, qui ont par conséquent un profil génétique identique, on a pu incriminer certains facteurs qui peuvent déclencher la maladie :
Les infections : Une infection par un virus banal, par exemple par le virus de la rougeole, de la mononucléose, de la varicelle ou le virus herpès HHV-6 pourrait participer à l’apparition de la sclérose en plaques. Cette hypothèse repose sur la découverte, chez les personnes atteintes de sclérose en plaques, de substances qu’on associe à ces infections.
Localisation géographique : des études ont prouvé que le fait de passer ses 15 premières années sous certains climats semble conditionner le risque de contracter ultérieurement la maladie. En effet, la maladie est cinq fois plus fréquente dans les régions nordiques ou tempérées (comme l’Amérique du Nord et l’Europe) que sous les climats tropicaux et méridionaux. La zone qui semble être la moins touchée est celle située entre le 40°de latitude nord et le 40°de latitude sud.
Autres facteurs :
D’autres facteurs sont toujours à l’étude pour établir leur lien avec la maladie, on cite : L’alimentation (en particulier le type de gras consommé), le stress, le tabagisme, l’exposition à des toxines chimiques et le contact avec certains animaux domestiques. Par ailleurs, la vaccination contre l’hépatite B a été suspectée d’être à l’origine soit de l’apparition de la maladie, soit de son aggravation.
Personnes a risque :
- Les descendants de Nord-Européens ont une prédisposition génétique à la sclérose en plaques
- Les femmes sont 2 fois plus touchées que les hommes
- Les personnes ayant un proche parent atteint de la maladie ont un risque 20 à 40 fois plus élevé de contracter la sclérose en plaques
- Les personnes qui vivent dans une latitude élevée de l’hémisphère Nord ou de l’hémisphère Sud ou qui y ont vécu durant leurs 15 premières années de leur vie
Symptôme de la maladie :
Les symptômes de la SEP dépendent de la localisation de la destruction de la myéline dans le système nerveux et étant donné que cette distribution est aléatoire, les signes cliniques sont très variables d’une personne à l’autre. En tout état de cause, les symptômes de la SEP sont généralement fait de :
- Troubles de la vue (vision double, douleurs lorsqu’on bouge les yeux, mouvements oculaires involontaires).
- Douleurs brèves
- Fourmillements
- L’impression de chocs électriques
- Difficulté de contrôle des mouvements
- Tremblements
- Engourdissement
- Faiblesse dans un ou plusieurs muscles d’un membre
- Une asthénie (fatigue anormale).
- Troubles de l’équilibre.
A un stade plus avancé de la maladie, d’autres signes peuvent apparaitre :
- Une perte de vision
- De l’incontinence vésicale ou intestinale
- Des spasmes musculaires
- Des difficultés d’élocution
- Des dysfonctions sexuelles
- Une paralysie totale ou partielle qui peut toucher n’importe quel organe ou partie du corps
Les examens complémentaires :
L’imagerie par résonance magnétique (l’IRM) :
L’incidence encéphalique médullaire, est anormale dans plus de 90% des cas. L’IRM a révolutionné le diagnostic de SEP, permettant de confirmer les critères diagnostiques de dissémination dans l’espace et dans le temps des lésions. Elle n’est cependant pas du tout spécifique, c’est-à-dire que les signes qu’elle montre peuvent être présents dans le cadre d’autres maladies (augmente le nombre de faux positifs)
Analyse du LCR (liquide céphalorachidien) :
Le liquide céphalorachidien est un liquide qu’on recueille par le biais d’une ponction lombaire, c’est le liquide dans lequel baigne, en quelque sorte, le système nerveux. Son examen cytologique et biochimique, bien que n’étant plus obligatoire pour le diagnostic de SEP, reste recommandée notamment pour le diagnostic différentiel (pour éliminer l’hypothèse d’autre maladies qui ont des symptômes en commun avec la SEP)
Les facteurs de risque de la maladie :
Les facteurs qu’on va citer sont tirés d’études ou les chercheurs ont établit des statistiques d’atteinte de la maladie tirés de l’observation des habitudes de vie de certaines populations. On ne peut donc les considérer que comme des hypothèses, le lien causal n’étant pas bien établi dans ce type d’études. Quoi qu’il en soit, les facteurs suivants semblent, selon ces études, être incriminés dans le déclenchement de la maladie :
- Le tabac
- La consommation excessive de gras animal. Par ailleurs, une étude de cas-témoins démontre que la consommation de protéines végétales et de fibres alimentaires aurait un effet protecteur
- Être en contact avec des animaux domestiques, notamment des oiseaux
- Être en contact avec des solvants chimiques (professions exposées)
- Le port d’amalgames dentaires au mercure a été incriminé dans la littérature comme un des facteurs de risques de la sclérose en plaques
Voir aussi
►► traitement et prévention de la sclérose en plaque