La régulation thermique
La température centrale de l’homme est stable, entre 35 et 40 °C. Cette stabilité est le résultat d’un équilibre entre la thermogenèse (ensemble des facteurs qui accumulent de la chaleur) et la thermolyse (ensemble de ceux qui dispersent de la chaleur) sous le contrôle d’un mécanisme nerveux hormonal.
La température centrale
- L’homme fait partie des animaux dont la température du noyau central de l’organisme est stable. On la mesure le plus souvent par l’intermédiaire de la température rectale, sublinguale, tympanique ou œsophagienne. En revanche, la température (prise sous l’aisselle) est sans valeur. La stabilité est le résultat d’un équilibre entre des facteurs qui tendent à augmenter la température (thermogenèse) et ceux qui tendent à la diminuer (thermolyse). Ce système est soumis à une commande extérieure, nerveuse et hormonale.
La thermogenèse
- Il y a deux sources principales de chaleur pour l’organisme : l’activité musculaire et le travail du foie. Les calories sont extraites de l’alimentation ; les sucres en sont la source habituelle. En cas de froid intense et prolongé, les protéines peuvent couvrir les besoins; au-delà, l’organisme fait appel aux réserves de graisses. L’alcool n’est pas utilisable pour la thermogenèse; il augmente la thermolyse en dilatant les vaisseaux.
La thermolyse
- L’organisme dispose de deux moyens pour disperser des calories : la peau et les poumons. C’est la dilatation ou la contraction des vaisseaux qui régule ce processus.
- La conduction (transmission de chaleur par contact, d’un corps à un autre) est un mécanisme dont le rôle est important, surtout lorsque l’organisme est dans l’eau. La convection (réchauffement d’un gaz au contact d’un corps chaud) joue un rôle plus important, en particulier au niveau des voies aériennes.
- Les pertes par radiation (émission de rayons infrarouges) représentent plus de la moitié des pertes totales, d’où l’intérêt des couvertures isothermes qui réfléchissent ces rayonnements. Enfin, l’évaporation par la sueur et la vapeur d’eau saturant l’air expiré représente le deuxième facteur important de la thermolyse.
La régulation
- Il existe des récepteurs thermiques qui informent le système nerveux; celui-ci répond en dilatant ou en contractant les vaisseaux sanguins, en provoquant des frissons et des contractions musculaires, ou la sudation. Les hormones de la thyroïde et de la glande surrénale favorisent la thermogenèse et diminuent la thermolyse.
- Au repos, sans vêtement, la température idéale est de29 °C; et avec un travail modéré, elle est de26 °C; habillé, le confort optimal se situe entre 20 et22 °C.
- Hors de ces limites, le froid provoque frissons et horripilation, ralentissement de la ventilation, contraction des vaisseaux. À l’inverse, la chaleur provoque accélération de la ventilation, dilatation des vaisseaux, sudation.