La peau est un organe particulier
La peau est l’un des rares organes visibles de notre corps. Ses modifications même les plus infimes sont immédiatement perceptibles et peuvent signaler des désordres internes. Ainsi, un assèchement de la peau, une peau fine, une chute de cheveux peuvent faire évoquer précocement un problème de thyroïde.
La peau peut aussi être le reflet de modifications pathologiques liées à des déficits d’apports en vitamines ou en oligoéléments. C’est le cas de la pellagre, due à une insuffisance en vitamine B3. Cette affection est à l’origine d’une peau rugueuse, de rougeurs, voire d’ulcérations. La peau peut révéler une affection digestive encore muette entraînée, par exemple, par un déficit d’absorption en zinc. Une peau sèche, des ulcérations, une chute des cheveux sont des signes d’appels de l’affection.
Sans aller jusqu’à la pathologie, la peau possède la mémoire de ce qu’elle subit. Une peau qui a été trop exposée au soleil va être sèche, rugueuse. Elle va s’affiner et présenter des ridules fines, apparaître comme parcheminée (on parle alors d’« élastose solaire »). De même, une femme, ou un homme, qui fume va avoir un teint terne, grisâtre, le contraire d’une peau rosée et éclatante qui renvoie bien la lumière.
La localisation externe de la peau en fait un organe en première ligne face aux intempéries (soleil, froid, vent, pollution) mais la rend aussi très facilement accessible à des traitements locaux (par des cosmétiques ou des médicaments).
Une allergie à un cosmétique va se traduire rapidement par des rougeurs et des démangeaisons qui vont alerter immédiatement et aboutir sans délai à la mise en place d’un traitement local adapté.
On ne peut donc considérer la peau juste comme une enveloppe. Elle est le reflet de l’environnement dans lequel nous vivons (soleil, tabac, pollution…). C’est un organe qui interagit également avec le milieu intérieur avec lequel elle est en contact permanent et c’est pourquoi son état nous renseigne aussi sur notre équilibre interne. Aussi est-il important de comprendre la façon dont elle est structurée, de connaître ses différentes fonctions et la manière dont elle fait face aux agressions quotidiennes qu’elle subit.