La ménopause : Même le normal peut s'améliorer
À la ménopause, une partie de la vie se détache progressivement. De la naissance à la mort, ii en va ainsi, de façon continue pour l’homme, par à-coups, assez brutaux, pour la femme: puberté, ménopause. Il ne faut surtout pas considérer la ménopause comme une maladie.
Souvent, elle se passe le plus facilement du monde. Faut-il, artificiellement, prolonger la jeunesse pour faire une ménopause à soixante, soixante-cinq ans? Pourquoi pas quatre-vingts ans et même pourquoi pas aller jusqu’au bout?
Je pense qu’une femme bien équilibrée, logiquement, doit rester jeune, belle et fraîche le plus long- lemps possible, mais assumer sa ménopause puis sa vieillesse, avec intelligence, avec bonheur; chaque âge à ses plaisirs !
La ménopause est un phénomène physiologique, naturel, prévu, prévisible. Dans la mesure où on ne peut pas vivre sans penser qu’un jour on va mourir, il l.iut savoir qu’un jour on aura sa ménopause, un jour on aura quatre-vingts ans, comme un jour on a eu vingt ans; le problème est de savoir assumer son âge. Cela n’exclut pas qu’on puisse améliorer son état de santé et son aspect esthétique par des traitements hormonaux, chirurgicaux et autres.
Cela me rappelle la réflexion d’un très brave homme de quatre-vingt-sept ans, que je traitais par auriculothérapie pour une petite blessure de la tête (il était tombé dans sa baignoire), et à qui je disais: «C’est merveilleux, monsieur C., quatre-vingt-sept ans et encore si alerte ! » Et ce brave homme de me répondre : «C’est vrai, quatre-vingt-sept ans, c’est merveilleux, mais vingt ans, c’est encore plus merveilleux ! »
Un bon exercice musculaire favorisant une bonne rééducation vertébrale, une hormonothérapie bien conduite, l’utilisation d’homéopathie, d’acupuncture ou d’auriculothérapie à bon escient, aident à bien assumer son âge. Ce passage, on peut le retarder longtemps et, lorsqu’il arrivera, il se fera dans les meilleures conditions.
Cela permet de vivre sa cinquantaine sans en subir les éventuels désagréments. Il faut savoir passer le cap, en éliminant les mille petits maux auxquels personne ne pouvait échapper il y a quelques années seulement. Les hormones, en favorisant la fixation des protéines sur les os, évitent aussi l’ostéoporose qui menace 30% des femmes, quand les examens montrent une prédisposition à la fragilité osseuse.
Les traitements hormonaux sont maintenant bien codifiés et adaptables à chaque cas et à chaque période de la femme ménopausée ou en voie de l’être. Si vous préférez laisser faire la bonne nature et ne rien prendre, il faudra accepter les inconvénients dus à la bonne «mauvaise» nature. Mais pourquoi pas?
Certaines femmes sont ravies lorsque à la ménopause, leurs règles disparaissent. Elles devront savoir qu’en cas de traitements hormonaux, les règles peuvent toujours revenir. Ce seul détail en fait reculer certaines. Un autre détail à toujours préciser, et qui fait souvent renoncer certaines femmes à ces traitements, est la prise fréquente, dans les premières semaines, de deux à trois kilos, contre lesquels il faudra lutter.