La chirurgie exploratrice: manager commercial définition
Nous l’avons vu, le développement des examens complémentaires a modifié le rôle de la chirurgie dans le diagnostic et la résolution de certaines maladies, aujourd’hui accessibles en traitement local : l’ablation de polypes de l’intestin en est un exemple démonstratif. Mais la chirurgie s’est vue confier des missions d’exploration qui ne pouvaient être dévolues à la radiologie ou à l’endoscopie. La pratique des biopsies chirurgicales fait partie de celles-là. Un certain « ombre d’organes ne sont ras accessibles facilement -v. fibroscope ou à la biopsie à l’aiguille. Le diagnostic des maladies exige de connaître exactement l’histologie (c’est-à-dire l’aspect microscopique cellulaire et tissulaire des organes atteints. Pour cela, un prélèvement est nécessaire, qui ne peut parfois s’effectuer que grâce à la compétence et la collaboration d’un chirurgien. Le chirurgien, par sa formation, sait se diriger dans le labyrinthe des tissus humains. Il sait à quel en- droit aller prélever l’élément désiré, il sait surtout comment pratiquer une ouverture dans le corps et la refermer avec le moins de conséquences néfastes possible. Une biopsie à l’aveugle au moyen d’une longue aiguille, même as échographie ou examen radiologique ,direct, n’est pas dénuée de risques d’erreur : on peut piquer à côté de la lésion, on peut provoquer un saignement en piquant un vaisseau proche de celle-ci.la chirurgie met la lésion à découvert, elle permet de la prélever de façon précise et de pratiquer l’hémostase (c’est-à- dire suturer les vaisseaux qui saignent) si ce prélèvement est hémorragique.
Une biopsie chirurgicale est ainsi indiquée dans plusieurs types d’affections : les affections inexpliquées du foie ou du rein lorsque celles-ci ne sont pas accessibles à la biopsie à l’aiguille, et surtout du poumon. Ce dernier organe est en effet très vaste, et les risques de perforation (pneumothorax) ou de saignement y sont grands. Une biopsie à thorax ouvert est parfois nécessaire pour analyser non seule- ment les lésions observées à la radiographie, mais aussi un fragment de poumon normal, afin de pou- voir en examiner l’architecture. Les biopsies musculaires sont utiles au diagnostic d’un certain nombre de maladies. Elles permettent d’identifier la nature d’une atteinte des muscles de l’organisme : celle-ci peut être purement musculaire ou causée par une maladie neurologique. Elles distinguent les différents processus pathologiques du muscle : dystrophie musculaire ou myopathie congénitale. Elles facilitent l’analyse des composants biochimiques du muscle, pour dépister une anomalie enzymatique. Les biopsies musculaires sont également utiles pour diagnostiquer des maladies non spécifiquement musculaires, mais au cours desquelles le muscle est atteint : certaines connectivités (atteintes du tissu conjonctif, le «tissu de soutien» de tous les organes du corps), certaines maladies inflammatoires des vaisseaux, ou certaines parasitoses au cours desquelles le parasite se réfugie dans le muscle : trichinose, toxoplasmose…Le prélèvement de ganglions relève lui aussi souvent d’un geste chirurgical. Les ganglions sont des organes naturels disposés le long des vaisseaux lymphatiques du corps. Ce sont les petites «glandes» fermes, roulant sous la peau, que l’on sent sous la mâchoire ou à l’arrière du cou d’un enfant après une série de rhinopharyngites. Véritables «usines de traitement», leur rôle est de capter et de tuer les germes étrangers, les cellules anormales ou cancéreuses qui sont drainées par les lymphatiques.
Il existe des chaînes ganglionnaires partout dans l’organisme. Certaines sont placées directement sous la peau et facilement accessibles. Le chirurgien incise la peau, prélève le ganglion et pose quelques points de suture. D’autres sont situées à l’intérieur du thorax ou de l’abdomen, en arrière des organes. Les ganglions du médiastin (espace délimité par les poumons, dans le- quel se trouvent l’œsophage, la trachée, le cœur et les gros vaisseaux cardiaques et pulmonaires) peuvent ainsi augmenter de volume pour diverses raisons non immédiatement identifiables (tuberculose, connectivité, cancer, etc.), et la biopsie chirurgicale peut s’imposer. Il s’agit alors d’une intervention à En dehors des biopsies, la thorax ouvert, beaucoup plus lourde. Elle consiste à fendre le sternum pour accéder à l’intérieur du médiastin ou de la cage thoracique, ce qui nécessite la mise sous appareillage de ventilation assistée. En effet, la respiration spontanée n’est plus possible lorsque le thorax est ouvert (voir plus loin le chapitre sur la réanimation). On effectue toutefois de moins en moins de toracotomies pour biopsie (uniquement en dernier recours), depuis la découverte des avantages de la thoracoscopie. Chirurgie sert également à faire le bilan d’extension des maladies, en particulier des cancers Le chirurgien procède à l’examen visuel des organes intra abdominaux, ou à une échographie préopératoire : il introduit la sonde d’échographie stérilisée et entourée de tissus stériles dans l’abdomen et la place au contact même des organes explorés (foie, pancréas en particulier). L’abord chirurgical permet aussi, dans certaines situations, de poser des cathéters veineux ou artériels internes qui serviront à administrer une chimiothérapie sur le lieu même de la tumeur maligne, lorsque celle-ci n’est pas possible à enlever. C’est le cas de la chimiothérapie des cancers et métastases hépatiques