La biopsie d'endomètre a-t-elle un intéret dans la surveillance d'un traitement inducteur de l'ovulation ?
La biopsie d’endomètre est un examen complémentaire permettant d’apprécier l’état de la muqueuse endométriale en période lutéale. Au cours d’un bilan de stérilité cet examen permet de savoir si l’endomètre offre un aspect sécrétoire caractéristique, ou si au contraire il existe un retard de maturation pouvant expliquer l’absence d’implantation d’un blastocyste jusque-là normalement développé. Cet examen a été un moment supplanté par les dosages de prégnandiol urinaire ou celui de la progestérone plasmatique mais des confrontations (G NESSMANN-EMMANUELLI et J.R. ZORN, 1979) ont prouvé qu’il peut exister des discordances entre un taux de progestérone normal et un endomètre en retard de maturation. La biopsie d’endomètre garde ainsi toute sa valeur dans un bilan de stérilité.
Au cours d’un traitement par HMG/HCG la biopsie ne doit pas être systématique, mais elle peut avoir l’intérêt de vérifier l’état sécrétoire de l’endomètre après action des deux gonadotrophines.
Quant au risque de supprimer une grossesse débutante par le geste biopsique lui-même, il est maintenant prouvé que la biopsie porte très exceptionnellement sur la zone d’implantation et qu elle n’empêche pas les grossesses de se poursuivre normalement.