L’invention de la physiologie : l’excrétion
Jusqu’au XIXe siècle, les urines sont « mirées » – et parfois même goûtées – par le médecin, qui en apprécie ainsi la densité, la consistance, la transparence et la coloration. Cet examen approfondi lui permet de juger de l’état du patient et de l’évolution possible de sa maladie.
C’est probablement en raison de la double complexité du rein, tant au plan anatomique que fonctionnel, que les grandes avancées de la physiologie rénale seront circonscrites au XXe siècle, quand l’appareillage des laboratoires permettra enfin de réaliser sous microscope les premières microponctions d’urine dans les différents zones de l’unité fonctionnelle du rein : le néphron.
Ainsi, les caractéristiques de la filtration du plasma sanguin qui opère au niveau de cet organe seront établies, et l’on commencera à disséquer le mécanisme particulièrement sophistiqué grâce auquel l’organisme élimine ses déchets dans une urine concentrée, économe en eau.