L'évolution de l'enfant : Une perception accrue
L’élan grande richesse du lien fondamental
Après la flexion sécurisante du corps se ramassant en boule, l’enfant se jette vers le monde extérieur en tendant son corps arc-bouté vers ses nouvelles découvertes. En se redressant, l’enfant découvre son écorce musculaire, celle qui lui permettra de se mettre en mouvement pour se propulser en avant. Une fois la tension éliminée, la vigilance reste, la tonicité musculaire demeure au service de l’enfant pour lui permettre de toucher, de saisir, d’écouter, d’observer… Il franchit ainsi les frontières de 1’« enveloppe commune1 » et, dans les bras maternels, va soudainement rejeter la tête en arrière, se cambrer pour découvrir le visage de sa mère sous un jour nouveau.
le lien mère/enfant
Le ballet qui se joue entre la mère et son enfant est plus ou moins harmonieux. Tout l’art pour la mère étant de ne pas contrarier le mouvement, qu’il soit centripète ou centrifuge, dans un désir de s’attirer l’enfant à elle ou de le propulser dans le grand monde à mauvais escient. L’enfant restera le guide de cette relation, car il est profondément connecté à ses besoins.
les premières dents
Les dents de l’enfant ne gênent pas la tétée puisque la succion se fait avec la langue contre le palais, et non avec les gencives. Certains enfants, gênés par la sensibilité nouvelle des gencives, peuvent pincer le mamelon maternel, voire mordre leur mère quand les dents sont apparues. Impressionné par la réaction maternelle, l’enfant va vite comprendre qu’il lui fait mal. Expliquez-lui fermement que c’est interdit : il ne recommencera pas.
La bouche représente, pour l’enfant, la zone d’échange entre le dedans et le dehors. La poussée dentaire au seuil de la bouche symbolise le premier système de défense de l’enfant, sa première barrière naturelle. Si l’enfant se met à mordre délibérément sa mère après avoir compris qu’il lui faisait mal, il est important alors d’interpréter ce qu’il veut dire.
L’avez-vous mis au sein au bon moment ? Est-ce sa motivation ou la vôtre qui vous a fait agir ? N’est-ce pas le temps de lui proposer une alimentation diversifiée ? Il aimera alors mordiller des croûtes de pain ou de gâteau un peu dures.
Les nuits
Peut-être votre enfant vous réveille-t-il encore régulièrement la nuit pour une ou deux tétées. Vous vous demandez quand il va se décider à faire des nuits plus longues, tout en sachant que cela va bien arriver. Votre compagnon s’impatiente, et les questions de votre entourage vous pèsent de plus en plus.
Peut-être venez-vous de reprendre votre travail et, au fond de vous, même si c’est difficile et fatiguant, vous ressentez comme légitime ce besoin de contact nocturne et vous l’acceptez. Ou bien, à cause de ces journées exténuantes, cela vous semble insupportable. Pour d’autres raisons qui vous sont propres (début de vie difficile…), vous
pouvez aussi sentir que ces appels sont justifiés. Voyez avec votre compagnon si vous pouvez accepter tous deux que les choses soient ainsi. Si oui, ne vous laissez pas déstabiliser par votre entourage ; c’est votre intimité à tous trois qui est en jeu, et cela ne regarde que vous.
Un jour, votre enfant vous fera la surprise de ne pas vous appeler. Et si, dans quelques mois, il vous réveille encore, il sera temps de vous remettre en question. Tous deux ou l’un de vous trouvez peut-être que c’est trop dur de mal dormir et qu’il est temps de passer cette étape.
Peut-être sentez-vous la nécessité d’expliquer à votre enfant qu’il est temps maintenant pour lui de se sevrer des tétées de nuit ? C’est souvent l’homme qui prendra en charge cette décision. Cette nuit-là, il se lèvera quand l’enfant appellera, il lui proposera à boire et se confrontera à sa rage éventuelle. La mère s’accrochera à son oreiller. Sans doute le père se demandera-t-il dans quelle galère il s’est embarqué… Jusqu’à ce que l’enfant lâche prise et s’abandonne, confiant, dans les bras paternels (si ce n’est pas cette nuit-là, ce sera la suivante). Le lendemain, bébé observera son père avec un regard particulier, qui en dira long sur cette complicité grandissante. À trois mois, c’est un peu trop tôt pour proposer un biberon plus épais le soir. Mais, vers quatre, cinq ou six mois, l’alimentation diversifiée permettra à l’enfant de tenir plus aisément sans alimentation nocturne.
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