L'anorexie
Elle correspond plus au refus de s’alimenter qu’à une perte de l’appétit. Elle peut entraîner un amaigrissement considérable. On différencie plusieurs types d’anorexie : l’anorexie mentale, la pathologie psychiatrique et l’anorexie dite «comportementale». Cette dernière, liée à un phénomène culturel, se constate essentiellement chez les femmes et les jeunes filles qui veulent avoir les contours filiformes de la «femme idéale de notre époque et dont la sil houette s’est sur-médiatisée.
La pathologie psychiatrique touche des individus des deux sexes et de tous âges ; elle est souvent associée à d’autres troubles mentaux. L’anorexie mentale de la jeune fille et la pathologie psychiatrique se rejoignent sur divers points, certaines jeunes femmes anorexiques mentales demeurant, tout au long de leur vie, des femmes anorexiques. Le cas de l’impératrice Élisabeth d’Autriche («Sissi») est un exemple célèbre.
L’anorexie s’observe également à plusieurs périodes de la vie, qui semblent être plus propices à ce type de troubles. Chez le jeune enfant où elle guérit très rapidement à condition que la mère ne manifeste pas trop d’anxiété au cours des repas. En effet, la révolte a pour cible l’aliment, véhicule affectif de la mère. Chez la personne âgée, l’anorexie réalise un véritable «syndrome de glissement» par refus du désir de vivre. Chez la jeune fille surtout, l’anorexie dite mentale évoque un tableau très particulier dont le pronostic peut s’avérer sévère.
L’anorexie mentale de la jeune fille
Outre la perte de poids et le comportement vis-à-vis de la nourriture, on constate chez les jeunes filles anorexiques mentales une disparition des règles, parfois avant même que l’amaigrissement ne soit très marqué. On constate également une perte du «schéma corporel» (notion erronée de son propre corps) car la jeune fille n’a nullement conscience de sa maigreur, accompagnée d’une hyperactivité physique qui contraste avec ce que l’on a l’habitude de voir chez ceux qui souffrent de dénutrition. Quelques signes accompagnent ces autres troubles : chute des cheveux, peau sèche, ongles striés et cassants, dentition fragilisée voire délabrée, pouls et tension artérielle bas.
Le traitement, long, repose bien souvent sur une psychothérapie de soutien, une réalimentation progressive à la carte avec l’aide d’un médecin diététicien, une séparation temporaire d’avec le milieu familial (hospitalisation) et d’une prise de médicaments antidépresseurs.