L’acide linoléïque conjugué (ALC, ou CLA en anglais)
Des chercheurs, étudiant les composants graisseux du lait ont trouvé un élément intéressant, qui pourrait agir positivement sur le risque de diabète et certains cancers : l’acide linoléique conjugué. On le trouve également dans les viandes rouges, la volaille et les laitages. La plupart des études montrent qu’il permettrait des modifications, jusqu’à 9 %, de la masse graisseuse en masse musculaire, même s’il n’entraîne pas de perte de poids. Il serait peut-être responsable de la combustion des graisses stockées par l’organisme, contrebalançant notamment l’action du corti- sol, qui, lui, favorise le catabolisme des protéines musculaires et augmente la masse graisseuse.
Une étude anglaise récente a montré que la supplémentation en acide linoléique conjugué et en oméga 3 empêchait l’augmentation de la masse graisseuse abdominale et augmentait la masse musculaire et d’adiponec- tine chez le jeune obèse, sans affecter la sensibilité à l’insuline. Le mode d’action de l’acide linoléique conjugué serait peut-être lié au fait qu’il ferait partie d’une « nouvelle » famille d’acides gras polyinsaturés produisant une gamme de métabolites utilisant le même système enzymatique que les oméga 3 et oméga 6.
Par ailleurs, l’acide linoléique conjugué (ALC) aurait des effets anti-diabétiques et anticancéreux, normalisant dans de nombreuses études le taux de sucre dans le sang chez des animaux pré-diabétiques. Ainsi, dans une étude en double-aveugle contre placebo, des adultes diabétiques ayant pris de l’acide linoléique conjugué ont pu voir leurs taux de glucose sanguin diminués, de même que leurs taux sanguin de leptine, un médiateur responsable de la prise de poids, et ils perdirent du poids. Lorsqu’on alimente des animaux de laboratoire avec de l’ALC, on observe une réduction des cancers du sein, de la peau et du colon que l’on a induits chimiquement. Les métabolites de l’ALC pourraient être importants dans ces effets anticancéreux, par réduction de la prolifération cellulaire et l’induction d’une apoptose des cellules tumorales. Apport quotidien recommandé : 1000 à 3 000 mg.