Gui, verquet, bois de Sainte-Croix
Viscum album L.
Quel est son aspect ?
Le gui est un sous arbrisseau parasite, toujours vert, d’environ 60 cm de haut. Son tronc court se ramifie régulièrement. Les rameaux principaux sont cylindriques et noueux. Ses feuilles jaunâtres à vertes sont sessiles, lancéolées, coriaces et glabres. Les petites fleurs vertes sont mâles ou femelles, certaines espèces de gui sont dioïques. Les fleurs femelles donnent naissance à des baies rondes de la grosseur d’un pois, d’un blanc sale, qui apparaissent en novembre et décembre.
Où pousse-t-il ?
Le gui pousse dans toute l’Europe méridionale et centrale ainsi qu’en Asie. Il se greffe sur les troncs et les branches principales de divers arbres et notamment de peupliers, de pommiers, de sapins, et autres conifères. Là il développe une sorte de « suçoir » et des radicelles qui pénètrent dans le bois de l’arbre et par lesquels il puise les substances nécessaires à sa survie. Le gui produit sa propre chlorophylle.
Comment le récolter et le conserver ? Les jeunes rameaux feuillus sont coupés en décembre et janvier, puis mis à sécher à une température de maximum 45 °C. La dessiccation doit être très lente, pour permettre au parfum délicat de la plante de se développer pleinement.
Que contient-il ?
Le gui renferme une matière toxique, la viscotoxine, et un polypeptide composé de 17 amino-addes différents. La qualité du gui dépend de l’arbre sur lequel il s’est posé, et de son âge.
Le gui en cosmétologie :
L’extrait de gui, combiné à d’autres extraits de plantes, sert à la fabrication de crèmes et d’émulsions émollientes destinées aux peaux sensibles ou irritées. Ces préparations sont sédatives, mais aussi désinfectantes, et elles traitent les inflammations, les pores dilatés, les sécrétions grasses surabondantes ainsi que les desquamations excessives. Le shampooing au gui combat les pellicules.
A quoi sert-il encore ?
De très récentes expériences ont montré que des injections à base d’infusion de gui sont parvenues à arrêter le développement de certaines tumeurs. Ces expériences ont cependant été menées sur des animaux, et le chemin jusqu’à la médecine humaine est encore long. Il n’empêche que ces découvertes peuvent être considérées comme très intéressantes.