Grossesse ( Maladie infectieuse au cours de la) : Paludisme
Il s’agit d’une affection extrêmement répandue dans le monde. L’existence de personnes transplantées et la multiplication des déplacements internationaux font que cette étiologie peut être envisagée au cours d’un épisode infectieux en cours de grossesse. La totalité de la question sera à revoir dans le chapitre d’infectiologie mais quelques points sont à retenir :
L’association paludisme et grossesse peut être explosive car :
- La grossesse aggrave les manifestations du paludisme, à cause de l’état d’immunodépression qui lui est associé (augmentation au cours de la grossesse de la parasitémie, et du taux de frottis placentaires positifs.).
- Le paludisme peut compliquer la grossesse. Plasmodium falciparum peut entraîner une mort fœtale, un accès pernicieux palustre, ou un paludisme congénital parfois mortel (fièvre, pâleur, ictère, signes neurologiques, hépato-slénomégalie), un RCIU, un accouchement prématuré, un petit poids de naissance.
Tout ceci souligne l’importance des mesures préventives (éviter les piqûres de moustiques et chimioprophylaxie).
La chimioprophylaxie classique par la Chloroquine (Nivaquine) doit être entreprise 100 mg/j, 6 jours sur 7 ; en cas d’accès simple l’Amodiaquine (Flavoquine) peut être utilisée.
Tout accès pernicieux est traité par la Quinine en IV (25 à 30 mg/kg/j), une tocolyse peut lui être associée.
La chimioprophylaxie en pays d’endémie chez une autochtone n’est pas justifiée et serait dangereuse (diminution de la prémunition), le traitement de la crise est justifié.
La prophylaxie par la Chloroquine est prioritaire par rapport à sa tératogénicité théorique.
<>La prévention maximum pour les femmes enceintes non immunisées serait de ne pas se rendre en zone d’endémie palustre.
<>Lors d’un séjour en zone de résistance modérée à l’amino-4-Quinoiéine, on propose en prophylactique l’association Chloroquine/Proguanil (Nivaquine/Paludrine).
<>En cas de résistance importante, on est coincé pour la chimioprophylaxie.