Grossesse extra-uteriene : étiologie
Il s’agit de la nidation et du développement de l’œuf en dehors de la cavité utérine. Sa fréquence dans les pays industrialisés a doublé depuis 20 ans (1 à 2 % des grossesses). Il s’agit d’une cause importante de mortalité maternelle du 1er trimestre de la grossesse (10 % de la mortalité maternelle totale) et ses conséquences sur la fertilité sont redoutables (coût humain et de santé publique), faisant de ce diagnostic l’un des plus important à faire.
Les étiologies ou facteurs favorisant la survenue d’une GEU sont :
– La salpingite (toutes les formes cliniques).
– Les maladies sexuellement transmissibles (Chlamydiæ).
– Le dispositif intra-utérin.
– L’endométriose.
– L’IVG probablement par le biais d’infection pelvienne secondaire.
– La chirurgie abdomino-pelvienne (création d’adhérences) en particulier l’appen- dicectomie.
– La contraception microprogestative (par altération de la motilité tubaire).
– Les anomalies tubaires congénitales.
– Les patientes exposées au diéthylstilbestrol in utero.
– La pilule du lendemain.
– L’induction de l’ovulation et les procréations médicalement assistées.
– L’antécédent de GEU.
– Bien entendu et surtout les antécédents de plastie tubaire en particulier distale (10 % des cas).
– Le tabagisme.
Intuitivement, on peut distinguer deux classes de GEU.
– La GEU accident (sans contexte pelvien), peu récidivante.
– La GEU dans le cadre d’un contexte pelvien (ex. antécédent de salpingite) avec son cortège de récidives et son risque de stérilité ultérieure.
Attention dans le cadre du diagnostic l’association GEU-GIU est de moins en moins exceptionnelle (traitement par inducteurs de l’ovulation).