Grossesse et THA : Traitement
- HTA modérée confirmée sans signe de gravité ni de retentissement fœtal
– Hospitalisation ou repos à domicile, arrêt de travail et éventuellement hospitalisation à domicile. Surveillance maternelle (TA, albuminurie) et fœtale (RCF). Éventuellement traitement par Aldomet (2 à 4 cp par 24 h).
– Dans les formes modérées, à terme on peut prévoir une maturation du col pour préparer une éventuelle indication de déclenchement. Bilan à distance.
- HTA avec signe de gravité et/ou retentissement fœtal
– Hospitalisation pour surveillance maternelle (TA, albuminurie, diurèse) et fœtale (RCF, croissance, doppler). Repos strict en DLG. Régime normosodé ou peu sodé.
– Aldomet 500 : 2 à4 cp par 24 h.
– Ou Loxen LP.
– Ou Adalate LP : 20 mg matin et soir, jamais par voie sublinguale (risque d’hypotension brutale).
– Ou JP-bloquant Sectral.
– Ou Trandate (Labétalol) : 1 cp matin et soir, jusqu’à 3 x 2 cp par 24 h.
– Le traitement doit être progressif et continu et ne doit pas faire chuter la TA trop vite.
– En cas de TA mal contrôlée, discuter perfusion de Népressol ou de Trandate.
– Discuter, en fonction du terme et de l’évolution, la date et la voie d’accouchement.
– Si le fœtus est viable avec une souffrance fœtale aiguë o césarienne.
S Si éclampsie
– Mise en place d’une voie d’abord vasculaire, Diazépam IV, désobstruction des voies respiratoires.
– Surveillance de la TA et traitement antihypertenseur par voie intraveineuse.
– Evacuation utérine à prévoir rapidement.
- Fœtus vivant : césarienne.
- Fœtus non viable ou mort : déclenchement voie basse ou césarienne pour sauvetage maternel.
– Attention de ne pas faire baisser la TA trop vite (tolérance fœtale), et ne pas oublier que la crise d’éclampsie peut survenir même après l’accouchement.
<> <>Stabiliser la tension avant accouchement ou transfert (moment dangereux pour la
<>mère).
<> <>Moyens à mettre en œuvre.
<>0 Interruption de la grossesse : césarienne ou voie basse, n’empêchant pas une surveillance accrue dans le post-partum (période la plus dangereuse).
<> Anticonvulsivants.
<>Leur utilisation en préventif n’a pas fait preuve de son efficacité.
<> <>Benzodiazépines : Diazépam (Valium), Clonazépam IV (Rivotril) n’empêchent pas la récidive.
<> <>Phénytoïne IV, Dilantin— ampoule de 250 mg (5 ml) —, initialement 750 mg à raison de 25 mg/min, sous contrôle ECG (D2 long). La posologie ultérieure est adaptée au dosage sérique (effet d’auto-induction).
<> <>Association phénytoïne-benzodiazépine dans les cas rebelles.
<> <>Sulfate de magnésium, dont on a peu l’expérience en Europe, bolus IV de 6 g en 20 minutes puis perfusion continue de 2 g/h, doses ajustées en fonction des signes cliniques et des taux sériques.
<>Surveillance fréquence respiratoire, réflexes ostéotendineux, diurèse. Contre-indiqué si insuffisance rénale, si à l’ECG élargissement du QRS et allongement du QT.
<>Antihypertenseur.
<> <>Népressol (Dihydralazine), vasodilatateur à la pompe : 1 ampoule par 24 h jusqu’à 3 ampoules par 24 h à la pompe, 3 ampoules de Népressol dans 500 cc de B21 à la SE avec un débit de 20 ml/heure ; on peut pratiquer une dose-test en bolus de 5 mg ; effets secondaires (céphalée, tachycardie, hypotension avec risque de souffrance fœtale.
<> <>Trandate, a-jî-bloquant : 1 ampoule toutes les 8 heures à la seringue électrique, bolus lent de 50 mg IV puis à la SE 60 mg/h ou 200 mg dans 200 ml de sérum physiologique, 120 mg/h ou 2 mg/min en faisant attention de ne pas induire de bradycardie trop profonde. CI : bloc auriculo-ventriculaire, asthme.
<>Rééquilibration hydroélectrolytique.
<>Physiologiquement il existe une hypovolémie relative, cependant il existe une intolérance à la surcharge hydrique. L’apport doit donc être adapté à l’état clinique et à la diurèse (assurer au moins 1 litre par 24 h).
<> <>En cas de convulsions juste après l’expulsion fœtale, un geste à faire :
<>(hypersécrétion de rénine au niveau placentaire) une révision utérine.